Amant de coeur. Amant apprécié pour lui-même et en dehors de ses présents :
40. Ce garçon-là a toujours le ridicule d'être un amant de coeur cocu. Il est trompé comme s'il payait.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, août 1862, p. 1117.
41. Il est certain que Racine, vers le temps de Phèdre, ne tire plus que de la douleur. Peut-être supporta-t-il moins aisément de n'être pas le seul aimé, quand il s'aperçut qu'il n'était pas le plus-aimé. Les amants de coeur ne se résignent jamais à ne plus l'être.
M. MAURIAC, La Vie de Jean Racine, 1928, p. 122.
42. Il y avait aussi dans pro patria tous les amants de coeur de ces dames du « panier fleuri », car ces dames étaient très regardantes, socialement, pour leurs amants de coeur, et elles les prenaient dans la jeunesse dorée de la ville. Naturellement sans tenir compte des amants qu'elles pouvaient avoir à Paris, à Marseille ou à Toulouse, qui les avaient fait placer au « panier fleuri », et qui étaient d'une autre sorte.
L. ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, p. 45. (tlfi:amant)
- Au siècle dernier on appelait indifféremment amant de coeur ou greluchon l'amant (qui parfois payait) : pas du tout souteneur. (LAR 6e)
- Ce n'est pas le souteneur. (DEL)