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Citations relevées dans “L'argot chez les mineurs délinquants” (1967)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans L'argot chez les mineurs délinquants, avec l'entrée qui y est attachée.

  • et déclare […] « qu'il a juste piqué sept ou huit tires à moitié pourries pour faire une virée au Bus Palladium avec ses potes et deux ou trois souris », pour nous, éducateurs, c'est de l'argot. – (souris)
  • Quel est celui qui ne s'est pas fait « chouraver un ballot de pipes, piquer son peigne, faucher un bouquin, tirer… chauffer… » quelque chose ? – (chouraver, ballot, chauffer)
  • Certains définissent l'argot comme le langage parisien « des zonards », des gars de Ménilmuche, de Belleville, de Montreuil, de Nanterre. – (zonard)
  • Mais, quoi qu'il en soit, « faut surtout pas confondre l'argot et le javanais ; l'argot, si les éducateurs ne le parlent pas tous, ils le comprennent, tandis que le javanais… Tiens… », a déclaré un garçon, joignant le geste à la parole. – (javanais)
  • Les expressions imagées, les mots grossiers, vulgaires, ceux empruntés à l'argot, à la langue verte, ont été semble-t-il très rapidement assimilés par nos adolescents. – (langue verte)
  • Si beaucoup éprouvent des difficultés à trouver le mot juste pour s'exprimer en bon français, le mot d'argot leur vient naturellement à l'esprit, et certaines comparaisons métaphoriques ne manquent pas de sel. – (ne pas manquer de sel)
  • Mais pourquoi l'argot ? […] …Ça fait bien auprès des filles – ça fait maq. – (mac)
  • Pour ne pas passer pour un bourgeois, une « tante », un « cave ». – (tante)
  • Mais pourquoi l'argot ? […] …Pour emmerder les croulants et les N.C.A. – (je t'emmerde, croulant, N.C.A.)
  • Mais pourquoi l'argot ? […] …Pour s'engueuler, quand on est en colère contre quelqu'un. …Quand on veut le « casser ». – (casser)
  • et l'on sait combien l'argot recèle de mots et tournures curieusement elliptiques. Faut-il expliquer longuement le fait de « déloquer ses fumantes » ou de « foncer dans la chambre à gaz » … ? – (fumantes, foncer dans la chambre à gaz)
  • Ainsi, « se casser », « se tirer », pour « partir », aboutissent logiquement à « casse-toi », « tire-toi », puis plus simplement à « casse ! », « tire ! ». – (se casser, se tirer)
  • Le ton faisant la chanson, ces deux mêmes mots [casse et tire] signifieront ailleurs « vol » ou « cambriolage » pour le premier, « voiture » pour le second. O labyrinthe de la sémantique !… – (78618)
  • Michto c'te jactance ! – (michto)
  • En parlant l'argot, ils pensent se différencier de l'adulte (du « vieux »), mais aussi du « snob », cette nouvelle tête de Turc. […] Est appelé « snob » tout jeune n'arborant pas l'uniforme du moment, ou portant cravate. – (78619, snob)
  • L'argot fait partie intégrante du personnage, au même titre que le vêtement et les cheveux. Il faut bien épater le bourgeois. C'est la sempiternelle recherche de l'anticonformisme. – (épater)
  • C'est pas des mecs ça ! Ils roulent, mais c'est des gonzesses ! – (rouler)
  • Depuis que je suis môme, mon dabe y m'a toujours jacté argot. – (jacter)
  • Ça frime ! ça paye de dégoiser comac ! – (frimer, payer, comac, dégoiser)
  • Il touche son calot ce mec… – (toucher son calot)
  • L'éducateur est présumé connaître l'argot, et on ne tente pas de tromper ainsi sa vigilance. Si parfois d'aucuns parmi nos élèves veulent s'amuser, ils utilisent plutôt le javanais, tel que tout collégien l'a connu, ou – mieux – le manouche. – (javanais)
  • Si parfois d'aucuns parmi nos élèves veulent s'amuser, ils utilisent plutôt le javanais, tel que tout collégien l'a connu, ou – mieux – le manouche. Ce dernier est surtout parlé par des garçons venant des banlieues Nord et Est. Du reste, bon nombre de termes manouches sont devenus si fréquents que nous ne les avons pas dissociés de l'argot, dans lequel ils s'imbriquent étroitement. Il s'agit notamment des mots se terminant en « avec ». – (manouche)
  • Tu me files une beda ? – (béda)
  • Il est vrai que le jargon professionnel s'apprend sur le tas… – (sur le tas)
  • Certains mots ne font que de très courtes apparitions ; d'autres nous arrivent avec un genre nouveau de pensionnaires. Ainsi « faire la manche » a fleuri depuis que quelques pseudo-beatniks ont franchi nos murs. – (manche)
  • Eh, M'sieur, le Coupeau il se gratouille à l'aise son kil de roucmunte [sic] ! – (rouquemoute, 78624)
  • Ben, une fois que la baraque a été terminée, on nous a foutus à la lourde. – (à la lourde)
  • une maison de jeunes, c'est des murs, un plafond ; le mec, il s'enferme dans une baraque toute pourlinche – parce que je sais ce que c'est – (pourlinche)
  • Parce que évidemment à c't'époque-là j'étais avec mes potes quand on avait fait ça, on était ouvriers, enfin on était c'qu'on appelait des blousons noirs, parce qu'on avait un blouson de cuir et une mobylette qui faisait du bruit – pis alors là, il y avait des espèces de petits yéyés qui s'ramenaient, alors évidemment ça faisait beaucoup mieux que de voir des espèces de jeunes voyous qui venaient avec leur moto et tout ce qui s'ensuit : ça foutait le bordel – (blouson noir, 78626)
  • –Qu'est-ce que vous faisiez à la maison des jeunes ? –Oh ! du judo, du karaté, du ping-pong, un peu de bricoles comme ça – (bricole)
  • pour avoir rien à foutre, faut être un con, parce que j'sais pas, y a beaucoup d'autres choses à faire que d'aller dans une maison de jeunes. –Quoi, par exemple ? –Oh ! ben j'sais pas moi, un mec normal y doit bien avoir des distractions à part aller s'enfermer – (je sais pas, X)
  • y savent pas quoi foutre alors y font des conneries dans la baraque – y cassent tout et au bout de six, ben y se font foutre à la porte. – (connerie)
  • pour le gars qui se fait chier, c'est pas mal, y trouve toujours quèque chose à faire, mais c'est pas follichon non plus, hein ? Y a la télé, le ping-pong, des machins comme ça, des bibliothèques, des activités sportives, enfin c'est pas terrible – (folichon)
  • pis alors y a les merdouilleurs, des gars qui viennent pour faire chier tout le monde et pis tout casser – (merdouilleur)
  • Oh ben, les yéyés c'est celui qu'a un costume en velours orange ou quèque chose comme ça, qu'a des pompes avec… – (78626)
  • y a surtout les deux grands clans quoi, et puis plus ça va, plus y a de yéyés, ça merde. – (merder)
  • –Et les blousons noirs ? –Oh ben ! ça se perd ça. […] –Et les blousons noirs, ils ont aussi les cheveux longs ? –En général, ils les ont moins longs que les yéyés […] les blousons noirs en général y se laissent pousser les cheveux pour faire dégueulasse, c'est des gars qui aiment bien créer le dégoût et la peur, alors y faut faire quèque chose qui plaît pas. –Pourquoi veulent-ils créer le dégoût ? –Eh ben ! pour attirer la haine des autres, pour pouvoir être à part, puis être prêts à cogner au cas où y aurait une réflexion. – (blouson noir)
  • y commencent à lancer des petites vannes – (vanne)
  • bon allez hop, y a une patate qui part, pis c'est la panique complète quoi, ça frappe dans tous les côtés puis ça se termine en western, puis y a les flics qu'arrivent, puis allez hop, tout le monde au bloc. – (patate, bloc, 65919)
  • L'est narvalo ce gadjo… – (narvalo)

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