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Citations relevées dans “Boumkoeur” (1999)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Boumkoeur, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Moi, c'est Yazad, mais dans le quartier on me surnomme Yaz. – (77627)
  • C'est mortel comme il caille, j'ai l'impression d'être dans mon frigidaire. – (mortel)
  • Pour les potes du quartier et moi, c'est toujours une nouvelle claque, devant les boîtes de nuit on se fait recaler, pas assez sapé ou pas bien accompagné ? – (boîte, sapé, claque, recaler)
  • je n'avais pas le temps, obligé de sortir de la casbah rapidement. Comme je suis au chômage, il est préférable que je ne reste pas trop longtemps au plumard. – (casba)
  • Comme je suis au chômage, il est préférable que je ne reste pas trop longtemps au plumard. Mon Daron, mon reup, mon père, a vite fait de criser : cinq ans de chomedu au palmarès. J'ai stoppé l'école à seize piges – (reup, criser, chômedu)
  • J'ai stoppé l'école à seize piges, maintenant j'ai vingt et un hivers – (hiver)
  • Depuis que j'ai arrêté les cours de l'Éducation nationale ou depuis que les cours de l'Éducation nationale m'ont sacqué, je n'ai pas vraiment eu l'occasion de bosser, pas assez d'expérience comme disent les boss. – (saquer)
  • Même l'ANPE n'a rien pu pour moi, avec ces stages à deux demi-centimes qui ne servent à rien, à part faire croire aux parents qu'ils vont trouver un emploi à leur fiston comme futur smicard. – (à deux sous, smicard)
  • au local des jeunes, le maire l'a supprimé, il pensait que ce n'était pas un lieu de loisirs, mais un lieu d'échanges, pour ne pas dire un lieu de deal. – (deal)
  • C'est dommage, je me débrouillais pas trop mal au baby, en plus les parties étaient gratuites. – (baby, se débrouiller)
  • j'ai pris soin d'enfiler ma paire de chaussettes la plus chaude, offerte par mon entraîneur de foot du mercredi après-midi. Il en avait marre de me voir shooter la balle avec mes fausses socquettes orange. – (shooter)
  • À l'époque la paire jaune à bandes vertes faisait deux fois ma pointure mais à présent elle me va comme un gant. – (comme un gant)
  • Ma soeur m'a même offert un carnet, avec un stylo de moyenne qualité, mais, comme on dit, c'est le geste qui compte. – (77628)
  • J'ai aussi un frère de vingt-six ans. Ensuite, il y a ma soeur et il y a moi. […] Nous sommes encore tous chez papa-maman, dans ce petit F3 de la cité – (papa-maman)
  • L'appart est un peu juste au niveau de sa surface, mais on réussit à faire en sorte de ne pas toujours se retrouver au même endroit, au même moment, sinon y a risque d'embouteillage. – (appart, 47353)
  • Au bout de trente ans dans le même nid, les parents ont instauré des règles inviolables. En cas d'infraction, il y a sanction du style : si tu laisses tes affaires traîner, elles seront directement balancées du 12e. Donc, tout est bien rangé, surtout les objets fragiles. – (style X)
  • Souvent j'ai la chambre à moi seul, quand Aziz mon grand brother s'évapore de chez nous – (brother)
  • Aziz, lui, c'est tout le contraire, il part vivre chez des meufs. Il faut dire, c'est un beau gosse, ça aide pour la baise – (meuf, baise, beau gosse)
  • Lorsqu'Aziz est de retour, il balance des tunes à mes parents, qui refusent de les empocher, pourtant on ne roule pas sur l'or. – (thune, rouler sur l'or)
  • Le brother a beau essayer de les convaincre, à chaque fois c'est pareil, négatif. – (négatif)
  • Aziz leur tchatche que la société pour laquelle il travaille ne veut pas le déclarer, le taf au back explique l'argent liquide – (tchatcher, taf, au black)
  • Le sujet, c'est mon quartier. Faut en profiter, en ce moment c'est à la mode, la banlieue, les jeunes délinquants, le rap et tous les faits divers qui font les gros titres des journaux. – (77630)
  • sur un bas-côté un vélo tout-terrain traînait. Il était sublime, cadre alu, jantes à bâtons, équipé shimano – (vélo, alu)
  • J'étais devenu indic, et, aujourd'hui encore, cette sale réputation me gratte à la peau. – (77631)
  • Grézi est plus qu'un associé à cinquante-cinquante, il est comme un frère. – (cinquante-cinquante)
  • il est comme un frère. Pourtant, ça ne fait pas une éternité que l'on fusionne d'amitié. Un mois tout rond au compteur. – (une éternité, tout rond)
  • Un animateur en costard-cravate, aux accents du Sud, faisait gagner des lots. Son micro répandait des questions sur la grande surface. – (costard-cravate)
  • avec la tune, Grézi m'invita au Mac Do. Entre deux big mac et une gorgée de coca sans glaçons, nous trinquions à la paille, il me raconta sa vie dans la cité – (MacDo, 77632)
  • fini d'être dans la politique du jeune assisté conditionné à tendre la main et attendre demain et après-demain… – (tendre la main)
  • Et puis les longues tartines on s'en bat les couilles, comme on a l'habitude de dire quand on ne veut pas se prendre la tête avec des phrases prises de tête. – (s'en battre les couilles, prendre la tête, prise de tête)
  • il nous aura fallu un paquet de temps pour découvrir un lieu secret pour notre travail. À force, on a trouvé : c'est une remorque. – (un paquet, 63808)
  • c'est une remorque […] Son volume est pile poil celui d'un bureau – (pile-poil)
  • Grézi a tenu à imposer une mini-TV qu'un grand du quartier lui a vendue pour pas un rond. D'ailleurs tout notre matos est TDC, tombé du camion, par accident. Par ici y en a pas mal. – (pour pas un rond, matos, tombé du camion, TDC)
  • C'est toutes ces aventures que je vais raconter, pour me faire des tunes à gogo, pour que ça change. – (thune, à gogo)
  • Le rythme de croisière s'installe, Grézi a commencé à me rapporter quelques histoires, quelques ambiances, style : les mecs du quartier ont tué le temps en compagnie d'un big poste laser, qui tire son alimentation de l'interrupteur du hall d'immeuble. – (vitesse de croisière, style X, big)
  • Ils se sont mis à chanter et faire des impros au rythme de leurs battements de mains qu'ils font claquer de plus en plus fort, plus ou moins dans le même esprit que le flamenco. – (impro)
  • Pendant que l'artiste de la bande contemple son graphisme, les autres tranquillement se foutent dans le cerveau la fumée rauque du joint. – (joint)
  • La dernière latte sera pour l'artiste – (latte)
  • Il me questionne, alors je mets en fonction mon décodeur de verlan, la phrase en clair correspond à ça : –Yaz, faire un reportage, cela ne serait-il pas plus intéressant et enrichissant ? – (en clair)
  • la semaine dernière, un cameraman de la TV est venu demander aux jeunes qui tiennent les murs s'il pouvait leur poser des questions. – (tenir le mur)
  • Les jeunes, pour soigneur leur image, étaient dissimulés sous des cagoules afin de ne laisser paraître que leur regard, comme s'ils s'étaient métamorphosés en affiche de La Haine. La mise en scène ne serait rien sans les oinjs au bec et les gros plans des seringues contaminantes, tous les clichés miséreux rassemblés pour le scoop. – (oinj)
  • Le cameraman de la TV a même pensé à distribuer quelques 8/6 pour les bouches les plus pâteuses, l'alcool crache mieux le verlan. – (8)
  • Aux premières questions tous lèvent la main question de se la péter gangster – (se la péter)
  • tous tapent le cameraman qui n'a pas senti le guet-apens se refermer. À base de gauche-droite sur la face et de balayages, le voyeur est chassé du quartier. La caméra, belle aubaine, est réquisitionnée. – (balayage)
  • Grézi m'a peut-être convaincu de faire un doc. – (doc)
  • Grézi me présente un jeune qui me vend les mérites de sa caméra grosse comme une baleine, le double de mon poids. – (77634)
  • ses batteries étaient à plat, dommage, j'aurais aimé filmer une partie de foot – (à plat)
  • Un duo de Congolais traverse le quartier sur un pétéradant 103 chopper kité. – (77635)
  • Grézi est plié en quatre pour lâcher ses fous rires. – (plié en quatre)
  • Les deux bikers d'une trentaine d'années ont des visages sympatoches – (sympatoche, biker)
  • ses doigts de travailleur supportent plus ou moins bien la charge de deux sacs plastique pleins à ras bords de riz et de manioc, qui lui coupent la respiration. Comme ses mains ne tiennent ni la selle ni les hanches de son collègue chauffeur, il se sent mal barré. – (mal barré)
  • Leurs casques sont trop bizarres, on croirait des prototypes de la NASA, gros et blanc fluorescent. – (trop X)
  • Leurs casques sont trop bizarres, on croirait des prototypes de la NASA […] Filmés au ralenti, la lune elle-même les prendrait pour des astronautes, avec leur dégaine de science-fiction. – (dégaine)
  • on verra des jeunes basanés, bien frisés, faire soit des braquages soit s'enfoncer des piquouzes dans les veines jusqu'à l'OD. – (piquouse, O.D.)
  • ça me permet de m'évader, d'oublier qu'en ce moment à la baraque, c'est dur depuis que le Daron est au chômage. – (baraque)
  • Mon Daron sans emploi depuis peu, trois ans environ, a du mal à supporter que Maman mène la danse à la casbah, ils n'arrêtent pas de s'embrouiller. – (mener la danse, embrouiller)
  • Un jour, après un violent combat, Maman tomba dans les vapes, en sang. […] Ce même jour, mon grand brother Aziz mit en garde le Daron : il le tuerait s'il relevait la main sur elle. – (vape, 65549)
  • La pauvre, elle était comme morte, à plat au sol. À l'instant où on lui fit sniffer de l'eau de Cologne Maman retrouva ses esprits, avec des sanglots jaillis de sa douleur. – (sniffer)
  • ce n'est ni l'âge ni la fin de son alcoolisme qui ont stoppé les violences abusives du Daron, mais mon brother Aziz qui l'a K-Otisé jusqu'aux burnes dans ses élans. – (77637)
  • Ils sont vraiment graves ces petits jeunes, sans cesse ils te défient, te parlent de leur territoire, vantant une image d'eux toujours plus négative, qu'il pleuve, qu'il vente, la violence est leur meilleur parti. – (grave)
  • Ce sont de vrais boss des bacs à sable, qui préfèrent kiffer sur un gun plutôt que baver sur une jolie fille qui leur sourit. – (de bac à sable, kiffer, gun)
  • Elles en raffolent, les pétasses aiment les chauds, alors, si elles aiment les chauds, les caïds te le répètent, il est logique de bander sur pétard avant de chercher à te faire des bombes de meufs. – (chaud)
  • À part moi et Grézi, personne dans le quartier n'est au courant qu'elle est aménagée, sans quoi c'est sans pitié qu'on se ferait cambrioler par les jaloux de la cité. Les jaloux, ce sont les Gremlins, comme on les nomme nous ici, ils n'ont pas plus de dix-huit ans et déjà sont violemment méchants. – (gremlin)
  • Les tête-à-tête, les mano-mano sont démodés, c'est la meute qui fait la force. – (mano a mano)
  • Le parking est immense, pas loin de mille quatre cents caisses garées lorsque les ouvriers sortent du boulot. – (caisse)
  • je ne pleure pas, moi j'ai jamais eu faim, Maman avec deux fois rien réussit toujours des festins – (trois fois rien)
  • Sans la solidarité des voisins, on serait carrément déshydraté l'un de ces quatre matins. – (un de ces quatre matins)
  • Clic, clac fait la porte cadenassée. – (clic clac)
  • Mais comme mon Daron est encore en train de se prendre la tête avec la Maman à mon sujet, c'est pas le moment de sortir de ma chambre. – (prendre la tête)
  • comme si c'était en changeant l'aspect extérieur qu'on allait changer le mal de vivre en cité. C'est bien connu, c'est pas l'habit qui fait le moine. C'est le proverbe qui colle le mieux à la situation. Mais Zoubir, le barbu, le résume de la façon suivante : « C'est pas l'habit qui fait l'imam. » Ça fonctionne aussi. – (l'habit ne fait pas le moine, barbu)
  • Je ne suis pas bien épais, 60 kilogrammes pour 1 mètre 80. On peut dire de moi : ce mec, ce n'est pas une masse… J'ai juste à me regarder dans la glace, me tourner et me retourner, je suis vraiment impressionnant de maigreur – (pas épais, 77638)
  • je m'inscris direct au gymnasium. Là-bas je pourrai faire de la musculation. Paraît y a de la femme, grave mortel. On raconte que pour prendre des formes elles se mettent des fils dans le fion, est-ce une obligation ? – (77639, grave mortel)
  • le terrain de foot sur lequel régulièrement 80 et 125 de compète tracent des pointes. Les motocross labourent la surface de jeu avec les crampons de leurs pneus […] Les footeux qui font des compétitions tous les dimanches après-midi sont les premières victimes des bolides – (compète, footeux)
  • le sifflement de Grézi me perce les feuilles de chou. – (feuille de chou)
  • À toute allure les étages dégringolent, l'aérodynamisme de ma position a nécessité de longues années d'apprentissage, ma technique n'est pas celle d'une taroupette, impossible de la décrire. – (taroupette)
  • est invité à se rendre dans une cité près de chez lui, ce n'est pas ça qui manque, les rampes fourrées de caoutchouc noir. – (ce n'est pas ça qui manque)
  • D'avance, je sais que les minettes intéressées par les stages de glisse seront très bien accueillies, pour elles le tout schuss sera gratuit, à condition qu'elles aient un gros bonda. La fesse généreuse est l'un des critères qui contribuent à de meilleurs rapports entre l'élève et le professeur. – (bonda)
  • Arrivé au rez-de-chaussée, remise à niveau de mes ourlets. Le style, c'est important. Mon jean tombe parfaitement sur les virgules, ma démarche s'élance. – (77643)
  • Un petit zoomage dans la fente de ma boîte aux lettres, y a que dalle, bonne nouvelle pas de nouvelle. – (que dalle)
  • L'invasion des gribouillis sur les murs ne s'atténue pas, partout où une surface peut laisser s'exprimer une mine le tag apparaît. – (tag)
  • je lui bondis dessus tel un chat sur sa proie. Ça a marché, il a crié toute sa frousse. Je suis un bon prédateur, j'ai l'avantage, il écoutait son walkman à fond les oreilles. – (à fond les oreilles)
  • Grézi m'incendie de mots pas trop sympa, à vous ou à toi d'imaginer. – (incendier)
  • Je suis en train de penser comme ça, vite fait en passant, je leur dis tu, ou vous, à ceux qui vont me lire. – (vite fait)
  • Trop dans ma précipitation j'ai encore oublié mon bonnet L.A., mais mon pyjama sous mon fut compense. – (fut)
  • Il me tend son poing, pour le shake, désormais c'est poing contre poing que ça se passe, le salut, c'est l'évolution de la culture-cité pompée dans les ghettos noirs américains. – (77646, pompé)
  • je me la pète hip-hop, me sape rappeur – (se la péter)
  • Le naturel revient souvent au galop, je me la pète hip-hop, me sape rappeur et je tends mon salut avec une poignée de main de taroupette, je suis bidon – (taroupette)
  • –Yaz, arrête de réfléchir, tu me shakes ou tu veux me coller un vent ? Plus vite que mon ombre, je dégaine : toc fait la musique du poing contre poing. – (77647, se prendre un vent, toc, plus vite que son ombre)
  • On a de la chatte, pour ne pas dire de la chance, que notre culture-cité n'ait été inspirée par le baiser sur la bouche à la mode des goulags de nos camarades russes. Me faire emballer par Grézi, non merci – (chatte, emballer)
  • il paraît un peu nerveux, pas rassuré, comme s'il avait appris une mauvaise nouvelle, y a pas à chier, il est préoccupé – (y a pas à chier)
  • Grézi avec une autre baguette à tabac commencera le bricolage manuel, du découpage au collage, en passant par le filtrage, finalisé par le brûlage du caca de shitan qui déjà dégage une odeur paradisiaque pendant le mélange. – (77648)
  • Moi, j'ai saturé le délire de la fumette. J'assume d'être sain et sauf dans mon corps et mon esprit. – (fumette, délire)
  • Malgré nos efforts, sans cesse replongeait la shooteuse dans le bleu de ses réseaux veineux. – (shooteuse)
  • Hamel se déchirait, se croyant à l'abri d'une OD. – (O.D.)
  • Quand je chipais des pièces jaunes dans la bourse du Daron, c'est Hamel le petit frère qui écopait. – (pièce jaune)
  • c'est Hamel le petit frère qui écopait. Il s'en prenait plein la tête chialant sous les coups de fouet du martinet qui le zébraient. – (en prendre plein la tête)
  • Le fraternel était épié par le paternel qui le sanctionnait sans cesse. – (fraternel)
  • Les jours où il n'était pas clair, il grattait la porte d'entrée, en miaulant à quatre pattes […] Seuls Maman, ma soeur et moi ouvrions la porte quand le passage était sans risque. – (pas clair)
  • Pas de révolte, de tentative d'explication pour dire qu'il avait besoin d'aide, pas un cri d'au secours. Il baissait les yeux et sortait. – (baisser les yeux)
  • En urgence, on me déposa de nouveau sur le billard pour stopper l'hémorragie aggravée par ma chute dans les pommes. – (billard, dans les pommes)
  • Une fois dehors, le vent glacial n'a pas tardé à me faire rougir le pif, pas une silhouette dans les parages. – (pif)
  • me voici à tâter et appuyer sur le bouton, la lumière ne vient pas, à croire qu'elle est coincée dans un embouteillage à l'intérieur des fils EDF. Et à force d'insister me voilà sonné par un coup de bourre qui me foudroie me laissant sur le cul – (bourre, sur le cul)
  • on est toujours dans la cave 123, dans un squat que j'ai aménagé. – (squat)
  • Pour la tête, excuse-moi, j'ai cru que t'étais un keuf quand j'ai vu ta silhouette dans le noir, j'ai paniqué et c'est moi qui t'ai assommé. Je t'avais pas vu sortir, la vie de ma mère, j'ai cru que t'étais un keuf, un condé, un schmit. – (la vie de ma mère, condé, schmitt)
  • Cette phrase, il la lâche un bon paquet de fois – (un paquet)
  • Je pourrais très bien le désarmer et lui poser des questions, mais un accident est si vite arrivé – (77653)
  • j'opte pour dormir, la sieste porte conseil. – (la nuit porte conseil)
  • Putain de ta mère de bandage de mes couilles, lâche-moi la tête ! D'un shoot, le torchon atterrit dans la corbeille en plastoc jaune. – (putain de ta mère !, plastoc)
  • Grézi est la parfaite reproduction du Gremlin, big shoes aux pieds, survêt bleu pas trop serré et pas trop large, doudoune de marque – (survêt, gremlin)
  • À la baraque, si je découche, je me fais gronder pour ne pas dire massacrer. – (massacrer)
  • Merde ! Les piles de la pendule ont été rackettées pour son walkman. Plus aucune notion du temps. – (racketté)
  • Après un long trajet d'hésitations, le moulin à paroles de Grézi se remet en route à une vitesse phénoménale, à croire le départ d'un sprint. Toute sa tchatche n'a dans mes oreilles aucun sens, il y a du gitan, de l'arabe, du verlan et un peu de français. – (moulin à paroles)
  • Toute sa tchatche n'a dans mes oreilles aucun sens, il y a du gitan, de l'arabe, du verlan et un peu de français. La génération de Grézi a inventé un dialecte si complexe qu'il m'est pratiquement impossible de le comprendre. Les jeunes d'à présent se sont ghettorisés avec leur mixage oral qui les laissent sur la touche de l'intégration de l'intégration. – (verlan, sur la touche)
  • N'ayant rien pigé, je fais comme à l'école. –Yaz ! Pourquoi tu lèves ton doigt comme ça ? T'es pas bien ou quoi ? Je lui réponds comme un élève à son maître : –J'ai rien compris ! – (77656, t'es pas bien ?)
  • C't'enculé m'avait foutu un coup de boule en traître qui m'a pété les deux dents de devant. J'avais juré la vie de ma mère que si je le trouvais en dehors de sa cité, je le tuerais, ce fils de pute. – (coup de boule, péter, la vie de ma mère, fils de + insulte)
  • J'avais juré la vie de ma mère que si je le trouvais en dehors de sa cité, je le tuerais, ce fils de pute. J'avais juré ma mère la reine des putes, tu vois ce que je veux dire. – (jurer sa mère la reine des putes)
  • Je l'ai braqué : il a commencé à vociférer, bien que je lui dise de faire des excuses et comme ça je classais l'affaire. – (66024)
  • Il continuait à baver : « Vas-y, tire si t'as des couilles », en présentant sa poitrine. – (avoir des couilles)
  • J'sais pas, ils m'ont rendu taré, sans faire exprès c'est parti tout seul. Mais c'est sa faute. Il m'a provoqué comme si j'étais une baltringue, tu vois, en plus y avait des meufs qui me mataient. Franchement t'aurais eu un fusil, toi aussi tu l'aurais éclaté, j'en suis sûr. – (taré, baltringue, éclater)
  • vite compris, j'étais bon pour la prison à perpète si je restais cloué au sol, alors j'ai tapé la fuite comme une flippette. – (être bon, flipette, taper la fuite)
  • fais pas l'enculé, faut que tu m'aides. – (enculé)
  • L'armée, j'irai jamais, faire la guéguerre ce n'est pas trop mon kif. – (kif)
  • Je suis français, mais même pas en rêve j'irai me faire saigner. – (même pas en rêve)
  • Quand j'ai fait mes trois jours, j'ai joué au cinglé pour ne pas être incorporé. – (cinglé)
  • Fais pas l'enculé ! Aide-moi, Yaz ! –Je suis pas ta pute, je réfléchis, répliquai-je. J'ai beau être plus âgé de quelque trois années environ, obtenir son respect n'est pas une mince affaire. – (je suis pas ta pute)
  • Je sais, le fait de ne pas avoir été crapule dans une bande de méchants garçons lui laisse forcément croire que je suis une baltringue, une taroupette, une trompette, un crétin. – (baltringue, taroupette, trompette)
  • au niveau des coucouniettes, c'est pas tout à fait ça, trop tard pour me soigner. Je préfère réfléchir plutôt que me friter – (coucouniettes, c'est pas ça, se friter)
  • j'ai la dalle, dans la cuisine rien à se mettre sous la dent. – (avoir la dalle)
  • Tiens, les piles de ma brosse à dents électrique, je m'en sers jamais, il les refourguera à son walkman. – (refourguer)
  • Pourquoi ne pas lui descendre ma collection de Playboy, pour décharger sa tête de noeud ? C'est radical, moi-même il m'arrive de me purger dans les chiottes sur ces femmes belles comme pas possible et bonnes par-dessus le marché. – (tête de noeud, 77662, chiottes, comme c'est pas possible, bonne)
  • Le jour où j'aurai une femme des magazines, ça voudra dire j'ai la tune, la queue ça vient après, dommage, je crois être bien monté. – (queue)
  • Si Maman tombait sur ma bibliothèque secrète, elle croirait que je suis un obsédé. Sous mon matelas c'est un sex-shop. – (28536)
  • Descendre ma lecture [revues érotiques] ce n'est pas la meilleure idée, surtout que, dans le squat, il n'y a qu'un lit. On ne sait jamais, s'il est impulsif, pas envie d'avoir un perçage de rondelle. – (perçage de rondelle, on ne sait jamais)
  • j'observe le chat Mimi qui fait le beau sur le rebord gelé de ma chambre – (77664)
  • je ne crois pas à cette histoire de neuf vies, mais tuer un chat noir porte malheur, alors je préfère m'abstenir de l'idée qui me trotte. – (77665)
  • avec les mots complexes du dico, j'aurai l'air d'être un intello pour les gens qui me liront – (dico)
  • C'est pas la croix qui fait le moine, mais sa coupe au bol qui le trahit. – (61506)
  • Dans un plumard brodé d'étoiles je me vois la doigtant avec Index et Majeur, deux spéléologues confirmés, agilement ils défricheront et dégivreront la source de sa zizounette. – (doigter, zizounette)
  • Le pistonnage de mon magma dans son con océanique sera rythmé par les tambours de l'amour – (77668)
  • Je ne fais pas une fixette sur Miss Julie, mais son parfum sent si bon qu'il m'a envoûté. – (fixette)
  • je riais à gorge déployée lorsque Maman me racontait des histoires sur les sorciers marabouts du bled, soi-disant qu'ils étaient capables de te faire dire des choses que tu ne pensais pas, ou bien, d'après elle, de transformer l'homme en animal. – (bled)
  • Elle avait raison, Maman, il ne faut pas rire de ces choses-là, ça porte malheur. – (53544)
  • il ne faut pas rire de ces choses-là, ça porte malheur. Mais il ne faut pas non plus que je me fasse une parano – (parano)
  • Le dico que je tiens vient d'être projeté à trois cents à l'heure contre le miroir qui me fixe, c'est sept ans de malheur assuré. – (77669)
  • Je me prépare à taper une pointe : « Are you ready ? » La pneumatique de mes baskets à virgule doit tenir la route, je me suis mis la pression – (pointe)
  • L'unique entrée, je vais la bunkeriser avec tout ce qui me passe sous la main. – (77670)
  • L'unique entrée, je vais la bunkeriser avec tout ce qui me passe sous la main. Ça a pris le temps. J'observe en silence le méli-mélo de mon barricadage de porte : c'est pas le travail d'un petit joueur – (77671, méli-mélo, petit joueur)
  • Boum boum boum font mes coups de pompe contre la chêne de porte du squat – (boum)
  • –Grézi ! ouvre, c'est Yaz… Zi va, vrirou la teport c'est Yaz que j'dis, fais pas le baltringue. Phrase décodée : Grézi, ouvre, c'est moi Yaz, je suis de retour, fais pas l'imbécile, ouvre. – (zy va, baltringue)
  • Mon verlan comparé à celui des mecs comme Grézi, c'est niveau CP. Leur verlan à eux c'est niveau bac + 10 dans l'université de l'école de la rue. – (bac)
  • Grézi vient de se mettre le canon sous le gosier. –J'ai les couilles ou j'ai pas les couilles de m'envoyer en l'air ? – (avoir des couilles, s'envoyer en l'air)
  • j'ai trouvé de l'argile, chez moi ma mère avec cette terre, elle se fait des masques, elle dit, ça rend la peau douce comme les anges. – (77672)
  • À peine je commence à placer deux trois mots qu'il me fait un barrage en me grondant. – (placer un mot)
  • Le pacte conclu, je ne peux plus faire marche arrière. – (faire marche arrière)
  • un poivrot, facho comme un rat, qui possède chez lui une véritable armurerie pour se protéger du bicot et du négro. – (facho, bicot, négro)
  • Il aurait fait du sport avec ses 1 mètre 85 et 70 kilos environ, un crack il aurait été. – (crack)
  • L'enfoiré m'a fait un coup de bluff, le chargeur était vide. Ça m'avait bien surpris qu'il ait le courage de se foutre le canon sous la langue. – (bluff)
  • Je me demande où il a pu foutre toutes ses sapes. – (sape)
  • Nul n'est censé ignorer les lois. Je le cache, donc je suis complice aux yeux de la justice – (77674)
  • Si lui il pionce, moi aussi je vais me taper un somme. – (se taper)
  • J'attends que le sommeil me pique, je le provoque en comptant les moutons – (77675)
  • je sens arriver le marchand de sable. Je bâille avec grand plaisir. – (voilà le marchand de sable)
  • Elle était métissée française asiatique, une Eurasienne qui s'appelait Satîle, fine comme un roseau – (71240)
  • Elle sentait bon comme c'est pas permis, sa peau était tissée dans la douceur. – (comme c'est pas permis)
  • sa mère était une ancienne prostituée qui depuis s'était recyclée dans le minitel rose. – (76867)
  • C'est avec elle que je découvris les délices charnelles. Je m'enfonçais en elle, nos corps chauds, carapaces nervurées de sillons microscopiques, ruisselaient d'une pellicule scintillante. – (77676)
  • À chaque fois que ses vieux disparaissaient, nous nous infiltrions dans la suite équipée d'un magnétoscope et d'une vidéothèque pleine à craquer de X. – (X)
  • Elle voulait devenir avocate, son crâne était un stock de matière grise ultravitaminée. – (matière grise, ultra-)
  • La belle Satîle n'a plus jamais remis les pieds dans notre quartier, c'est à croire qu'elle renia ses racines banlieusardes. – (banlieusard)
  • j'ai cru qu'une bombe venait d'éclater. Ça fracasse mon sommeil éphémère. Véritable électrochoc qui me met au garde-à-vous, raide comme un coup de trique. – (raide comme un coup de trique)
  • On m'a dénoncé, ça devient dangereux, la police va me mettre la main dessus. – (mettre la main sur)
  • Les keufs, ils ont pécho mon reupe pour le menra au stepo, en garde à uv. – (pécho, reup, 77678, 77679, 77680)
  • On m'a lanceba, c'est trop auch, les steurs vont m'serrer. – (auch, lanceba, steur)
  • Il me donne le vertige à faire les cent pas, pieds nus, en silence. À mon tour, je me lève sans pour autant déranger sa solidaire solitude. – (faire les cent pas)
  • –Où tu vas ? –Je vais chier, ça va me faire du bien. –Je viens avec toi, j'en ai marre de rester ici à me glander. – (glander)
  • les chiottes de secours se trouvent dans la cave de Napoléon. […] –Si tu trouves pas, ferme les yeux et ouvre ton nez, qu'il me lance de je ne sais où. Le zen ouvert, l'odeur me rapproche de la cave à petits pas. – (zen)
  • Atchoum ! Mon éternuement m'a forcé à ouvrir les yeux – (atchoum)
  • La porte de Napoléon gît à plat sur le sol. Je doute que ce soit le travail de mon éternuement auquel, d'ailleurs, personne ne m'a tendu la fameuse politesse du « à tes souhaits ». – (à vos souhaits !)
  • je ne demande pas grand-chose comparé à cette belle au bois dormant, qui, elle, réclamait un bon baiser sur la bouche pour sortir de son coma. Elle s'est fait galocher par un prince charmant, ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. – (galocher)
  • Je me défroque, dans le coin le plus sombre, libère le pâté, me torche avec ce qui me tombe sous la main, un morceau de journal de propagande de la race aryenne, à présent métissé aux couleurs de mon pain d'épice. – (libérer le pâté)
  • L'araignée […] a retrouvé les siens, de gaz, et prend ses pattes à son cou, pour taper la fuite. – (taper la fuite)
  • il y a un tabouret sur lequel je me dépose, avec légèreté, car débourré d'un bronze. – (mouler un bronze)
  • J'avais chopé une fièvre. – (choper)
  • après avoir mangé un frites-merguez. J'avais chopé une fièvre. […] Depuis ce malaise je n'ai jamais plus ingurgité un guez-frites – (guez)
  • À partir du trône, tout est à portée de mains, mais elles ont été réquisitionnées pour colmater mes maux de tête. Mes mimines se sont mises à l'ouvrage avec la douceur et le doigté d'une péripatéticienne. – (mimine)
  • Au pays des aveugles le borgne est roi et le con ne vote pas. – (dans le royaume des aveugles, les borgnes sont rois)
  • de toute façon c'est bien connu, les fachos bandent mou. – (bander)
  • Mon mal de cervelle s'atténue. J'ai des doigts en or – (77685)
  • C'est une surface gonflée de béton armé. Et je sais de quoi je cause, c'est un mur fait de chaux, de ciment, de plâtre, tous ces liants que mon Daron avait l'habitude de préparer. – (71316)
  • Pendant les vacances, le Daron m'avait pistonné dans sa boîte pour que je puisse me faire un peu d'oseille – (pistonner, oseille)
  • Les compagnons étaient vraiment des bosseurs. Ils n'avaient pas de temps à perdre. Ils étaient tâcherons payés au mètre carré de mur bâti. – (bosseur)
  • Quand il allait faire les courses, je le voyais, pas même une pièce jaune on lui offrait pour le récompenser. – (pièce jaune)
  • Mon âge est de vingt et un hivers – (hiver)
  • J'aime bien la vie en général, mais j'aime pas le rap de variétés, qui me parle de bouger de là et qui me dit de balancer les bras en l'air parce que ma vie est funkie. – (funky)
  • j'aime pas SOS Racisme, ils viennent dans nos quartiers uniquement quand c'est primetime sur le dos de nos cadavres qui font de l'audimat. – (sur le dos de)
  • j'aime bien les grands frères du quartier qui préfèrent toucher leur RMI plutôt qu'enfiler des rangers pour surveiller des magasins qu'appartiennent même pas à leurs pères. – (71807)
  • Maman refuse son argent qu'elle dit sale. Au final, c'est moi qui le gaspille. À mon âge, l'argent n'a pas d'odeur. – (l'argent n'a pas d'odeur, argent sale)
  • Sonia ma sister, elle aussi est un vrai numéro. – (sister)
  • Le courage me manque pour écraser un spiderman qui a tenté de m'empoisonner en cachette, alors foutre une saillie à un étalon, il faudrait que je prenne du poids – (prendre du poids)
  • À peine je bouge qu'explosent des gaz de dessous mes aisselles et d'ailleurs, je pue le fauve. – (puer le fauve)
  • Mes shoes empêchent le bon fonctionnement de ma circulation sanguine, je dégrafe mes lacets. – (shoes)
  • Putain, j'y crois pas, ma tête s'est débloquée, une petite révision de rotation gauche-droite, en haut et puis en bas, c'est parfait, je n'ai plus le tourniquet, le torticolis a disparu. – (j'y crois pas)
  • Tous n'étions pas toujours partants pour l'écouter car il soûlait très vite. – (ne pas être partant)
  • Il avait un avis sur tout, possédant même une poussière de science infuse, elle lui gonflait les chevilles, nul n'est parfait. – (n'avoir pas la science infuse, avoir les chevilles enflées, 77690)
  • Leur second degré pour lui était pigé au sens premier. Il n'était jamais à la page, croyant dur comme fer à ce genre de mitonnage […] – (77691, mitonnage, pigé !)
  • Elle nous enfila à chacun un préservatif. Même la queue de billard était chaussée, elle se l'introduisit d'abord pour s'échauffer. – (chaussé)
  • On la baisait comme une chienne enragée, sa main droite tenait une beute, sa main gauche la même chose, sa bouche était en conversation avec une beute, son trou de balle était bouché par un beute, enfin sa poupoune jouait au yoyo, avec une beute de blackos. – (beute, poupoune, blackos)
  • Quand on a craché, elle a vidé les réservoirs de nos capotes à l'intérieur d'un bocal et à toute lumière elle s'est tirée. – (cracher, 77696)
  • Il avait cru dur comme fer à ce baratin de cheulou, nous demandant si la femme avait laissé un numéro de téléphone ou une adresse. – (chelou)
  • Parfumé, propre sur lui, le sourire aux lèvres, Gipsy arrivait au local, tôt le matin, et n'en sortait que dans les profondeurs du soir. – (70694)
  • il voulait rencontrer la femme de notre histoire imaginaire et se marier avec. Il n'a jamais su qu'il s'était fait carotté [sic]. – (carotter)
  • Il faut tracer. Je glisse, je vole, je chute droit devant. BOUMMM !!! Je vois les étoiles. Je me suis fracassé contre le mur du couloir – (voir les étoiles)
  • Face au miroir fixé sur le mur, je tripote le cocard, ça ne me fait pas mal, le nerf doit être mort – (cocard)
  • Il faudra absolument que j'aille chez le coiffeur, raser ma touffe de veuch à la sosie des Jackson's Five. – (veuch)
  • Le Daron, lui, a pratiqué le noble art comme il dit, quand il parle de la boxe anglaise. Il était dans les rangs des professionnels, il a tiré dans la catégorie des welters 67 kilos en slip à la pesée – (77697)
  • Pas un gramme de trop pour son adversaire et lui qui se sont serré la main sans un regard. Ben l'a bien constaté, le mangeur de chili était très affûté, ses abdos formaient une tablette de chocolat, ses biceps faisaient le double des miens. – (affûté, 77698, abdos, tablettes de chocolat)
  • Le Daron, rajeuni en nous racontant son aventure, capte notre attention qui se fond à 200% dans sa passion. – (à 200%)
  • La majorité d'entre nous avons nos couilles bien pleines, pas question de coucher avant un combat, sinon il y a risque de finir sur les genoux. – (avoir les couilles pleines, coucher)
  • Les peignoirs viennent de s'envoler, laissant apparaîtrede vrais corps d'athlètes, qui bougent dans tous les coins du ring, faisant du shadow pour montrer leurs différente palettes de coups. – (77700)
  • Plus le pied est vissé, plus la rotation sera stable, alors plus violentes seront les dérouillées, c'est bien connu, la puissance vient du sol. – (dérouillée)
  • Le plus galère, c'est le régime et s'abstenir de gonzesses – (galère)
  • celles qui vont défiler en string paillettes sur le ring entre chaque round ne sont pas des mauvais coups. Si le poids moyen fait un bon combat, il pourra peut-être s'en tirer une. – (mauvais coup, tirer)
  • Elle sait que le Daron a toujours été excité par les strings paillettes pas vraiment adaptés à ses formes rondelettes – (27666)
  • Après m'avoir offert un baiser sur le front, il m'annonce : le poids moyen est en train de se faire balader, il faut que je chauffe, je suis le troisième combat. – (se faire balader)
  • J'ingurgite quelques figues et dattes du pays, des bonnes vitamines qui me dopent comme j'aime. – (doper)
  • Il me demande de me défroquer, pour me passer la pommade chauffante sur les jambes qui ont un jeu de déplacement éprouvant. – (se défroquer)
  • Jusqu'au bout de mes ongles, je suis confiant, je vais vaincre. – (jusqu'au bout des ongles)
  • comme si c'était lui qui allait affronter mon boxeur sur ce ring qu'il connaît par coeur pour avoir boxé plus d'une centaine de fois aux quatre coins du monde. – (aux quatre coins)
  • « Travaille le piston du gauche », me répète Ben qui me le certifie, mon direct du gauche suffira largement pour remporter ce combat. […] c'est clair, face à un boxeur qui balance de larges crochets, il faut pistonner et la droite doit suivre derrière comme un réflexe et à force faire mouche. – (77703, 77704)
  • C'est un droitier tant mieux, pas évident d'être face à une fausse patte. Il faudra éviter de tourner sur ma droite pour ne pas me faire cueillir par la sienne. – (fausse patte, cueillir)
  • Toujours face à un droitier, tourner sur ta gauche et ne pas oublier qu'il a un bide pour saper ses forces c'est aussi là qu'il faut taper. PAF !!! – (paf !)
  • tourner sur ta gauche et ne pas oublier qu'il a un bide pour saper ses forces c'est aussi là qu'il faut taper. PAF !!! À cet endroit précis, notre poids moyen a plié son Mexicanos. – (Mexicanos)
  • Il a persévéré c'est au 8e round qu'il a placé le bon coup lorsqu'il a découvert l'ouverture. – (77707)
  • Le Daron en peignoir grimpe sur la table de notre cuisine, ses mollets sont ceux d'un coq bronzé sous UV. – (mollet de coq)
  • Sa chemise blanche était déjà tachée du sang des autres pauvres qui pour vivre se tapent sur la gueule dans cette discipline si ingrate du noble art. – (taper sur la gueule)
  • il faut les avoir bien placées pour oser monter sur ce ring – (il faut les avoir bien placées)
  • la maîtresse d'école n'avait pas bu lorsqu'elle nous disait : les filles naissent dans les roses et les garçons dans les choux-fleurs. – (les filles naissent dans les roses)
  • il servait de punching-ball à un boxeur de pacotille qui, je crois, s'était fait éclater la tronche dans une bagarre de bar – (éclater la tête)
  • Je voulais qu'il s'excuse d'avoir eu ce comportement. C'est cash qu'il me remit en place : –Ta mère, elle est tellement belle que pleurer devant elle était, je crois, le plus beau des poèmes – (cash)
  • Il me rejoint, posant son cul sur la chaise la plus pourrie, la ferrailleuse. – (poser son cul)
  • Une superstition veut que lorsqu'on achète un paquet de cigarettes, un voeu peut être fait à l'instant où l'on noircit l'une des tiges. Le souhait se réalisera seulement si celle-ci est fumée la dernière des dernières. – (77710)
  • je le tâtonne à sa demande afin de découvrir ce qu'il dissimule. N'ayant pas des doigts de fakir, je donne ma langue au chat. Je ne suis pas médium, que je le lui dis. – (donner sa langue au chat)
  • je vais pouvoir faire une grave fête, et me payer un voyage aux States. – (grave, 77711)
  • Ça peut paraître cliché de dire qu'il était black africain, mais c'est la vérité vraie. – (72941)
  • à mon âge déjà bien avancé, je faisais encore pipi au lit. Ce qui me valut d'être rebaptisé par mon Daron « le Pisseur ». – (77712)
  • Les médecins n'ont pas pu faire grand-chose pour moi, leurs cachetons multicolores se gobaient dans les trombes d'eau que mes valves libéraient le soir dans mon sommeil. – (cacheton)
  • Je me demande ce qu'il pouvait bien penser, s! ça se trouve, il se foutait de ma gueule. – (si ça se trouve)
  • il me demanda de lancer six fois une paire de dés […]. Ma main droite tremblante ne fit pas un seul cassé. – (77713)
  • Il m'arracha l'oeuf de la main moite et dans un bocal vide il éclata en omelette mon poussin. Puis à l'intérieur de la matière mollardeuse il me mima de cracher le rasoir. – (mollardeux)
  • –Scuse ouam. J'te l'épare depuis l'heure touta et tisgra tu me mets dans le enve. – (oim, 77719)
  • T'es sûr que ça va ieum dans ta chetron Yaz ? – (chetron, 77717)
  • Y a pas de blème sinon j'te laisse mirdor. – (blème, 77718)
  • As-tu soif ? –Ouais, pourquoi pas. – (63489)
  • je ne sais pas pourquoi je me sens chuter comme si sur un ring je m'étais ramassé une féroce droite qui me met K-O. – (ramasser)
  • Un paf, bim bam da boum nucléaire fait ma tête sur le bâtard de sol qui me nique toutes mes connexions. – (bâtard, niquer)
  • Ce jeune homme, donc, eut la malchance de répondre présent au SOS que lui lança un jour un Gremlin du quartier – (77720)
  • Être trop bon c'est être trop con – (trop bon, trop con)
  • empoisonné par un sirop de fraise blindé de produit vaisselle mélangé à de grosses gouttes de somnifère. – (blindé)
  • Grézi a menti gros comme un camion : il n'avait pas plus tué Pierre, Paul que Jacques. – (gros comme un camion, Pierre, Paul ou Jacques)
  • Le come-back dans le quartier n'excita pas les foules. – (69494, les foules)
  • Je ne suis qu'une victime parmi d'autres. Je vais pas me la raconter pleureuse, mais j'ai eu la malchance d'être chié dans un environnement qui laisse la part belle aux violences. – (se la raconter)
  • Marre de subir, j'ai remonté mes manches, le dos rond et les poings castagneurs, je suis parti à la rencontre des jaloux. – (retrousser ses manches, castagneur, 77724)
  • Ils me dicavent, me matent, me regardent, l'oeil serré. – (dicave)
  • J'ai la plus belle, la plus fraîche et la plus grande des cicatrices sur ma gueule. Maintenant, je peux me la jouer caillera. – (se la jouer)
  • je continue ma remise en jambes dans le quartier. – (77725)
  • Le Daron dit « Maître » lorsqu'il s'adresse à la personne de Napoléon [ancien enseignant]. Ça me gêne. J'ai la honte quand il se rabaisse comme un suce-boule. – (suce-boule)
  • pour pouvoir lui répliquer qu'il devrait me soutenir plutôt que toujours m'enfoncer. – (enfoncer)
  • Depuis mon retour de l'hosto, au réveil, je n'ai plus le barreau – (avoir le barreau)
  • Aziz depuis son allergie a perdu beaucoup de ses muscles et squatte son plumard 24/24. – (squatter)
  • Son allergie l'a beaucoup diminué et toutes les protéines qu'il s'enfile ne le stabilisent pas plus. – (s'enfiler)
  • la sister fugueuse travaillerait comme caissière dans une supérette. – (63113)
  • De temps à autre elle bigophone à Maman qui en cachette garde le contact. – (bigophoner)
  • Un jour prochain moi aussi je dégagerai de cette cité – (dégager)
  • je préfère te présenter mes sincères excuses, pour le coup de pute que je t'ai fait. – (coup de pute)
  • Ça va faire deux mois que j'apprends à vivre dans cette zonzon. – (zonzon)
  • mon avocat commis d'office n'a rien pu faire pour minimiser ma peine. Le procureur m'a enfoncé. J'ai pris deux piges fermes. – (enfoncer, prendre)
  • je me faisais embarquer par les inspecteurs, qui étaient sans renfort de GIGN sans quoi j'aurais été troué. – (77728)
  • j'ai tout avoué à ces rapaces de keufs qui à coups de pied et de poing m'ont peint la gueule d'un bleu hématomé. J'aurais préféré me prendre des coups de bottin comme dans les films. – (Bottin)
  • J'y ai même installé mes initiales avec un riquiqui morceau de carrelage que j'ai dégrafé du sol. – (riquiqui)
  • pour manger leur sandwich fromage, au pain mou comme du caoutchouc. – (77729)
  • lorsqu'ils m'ont foutu en garde à vue, ils m'ont fait retirer ma bagouze en ro – (77730)
  • cette taule qui est vraiment l'école du crime et du vice. – (75360)
  • cette taule qui est vraiment l'école du crime et du vice. J'ai rien à voir avec ces bandits. Je ne suis qu'un lascar qui a été trop influencé par la réputation des grands frères du quartier. – (lascar)
  • Après les quarante-huit heures de garde à vue, j'ai été transféré direct au tribunal. Il [sic] m'ont fait galérer dans une autre cage en attendant d'être face à mes juges qui sans pitié allaient m'en foutre pour vingt-quatre mois. – (galérer, cage)
  • cette cage qui était équipée de toilettes turques qui sentaient l'odeur de caca nerveux – (69390, 77731)
  • Je puais, tu peux pas savoir, mon tee-shirt après mes exercices physiques était trempé de cette transpiration qui ne m'a jamais fait gagner un bout de pain. – (tu peux pas savoir)
  • je trouverai un bon travail et je te rembourserai l'argent claqué dans la rançon de ce kidnapping à la con. – (claqué)
  • Ce soir-là j'ai fait un voeu malgré l'absence d'étoiles filantes – (77732)
  • Certains d'entre nous connaissaient déjà l'univers carcéral, les récidivistes, d'autres comme moi étions des primaires. – (primaire)
  • on m'a encore pris en photo avec une autre ardoise et un autre numéro, celui de mon écrou : le 286 743 H. Ne jamais m'en séparer, m'a dit le maton chef. – (maton)
  • Tout seul dans ma cellule, avec mon paquetage, deux draps, une couverture, une cuillère grosse et une petite, une fourchette, deux rasoirs et sa mousse, un bol, une assiette, une serviette, un savon, papier cul et j'en passe – (papier-cul)
  • La première fois que tu regardes le ciel derrière des barreaux, ça fait mal mais désormais, je suis rodé. – (être rodé)
  • j'avais pris une bonne douche obligatoire. À poil, sous le regard vicelard de certains matons qui chronométraient la durée, pas plus de deux minutes par corps. – (vicelard)
  • je fus levé tôt le matin par un prisonnier en bleu de travail, suivi à la culotte par un maton. – (marquer à la culotte)
  • Le mitard ici, c'est considéré comme étant le trou du cul de la zonzon. Lever, 7 heures, coucher à poil sur un lit en béton sans couverture. – (mitard, être dans le trou du cul de X)
  • Fin de la quarantaine, j'allais être intégré dans une cellule dans le quartier jeune. Même ici on parle en quartiers. La prison en possède trois. Le grand quartier où il y a que des papas, le quartier jeune où il y a que des racailles, et le quartier mineur où il y a que des Gremlins. – (racaille, gremlin)
  • Franchement, je suis content d'être majeur. Dans le quartier des mineurs, il n'y a que des bagarres et des mises à l'amende, quand tu ne sais pas te défendre, tu deviens vite maqué. – (à l'amende)
  • Avec mon paquetage sur le dos, je vois des yeux qui m'observent à travers des oeilletons qui n'ont plus de caches. Certains mecs me crient : –Protège ton petit cul, connard ! Je ne bronche pas. – (protéger son cul)
  • Dans la cité on m'a souvent dit que j'étais une masse, mais face aux deux gorilles de cette cellule je ne suis qu'un moustique en manque de biceps. – (77638)
  • Leur univers est très classique. Une télé couleur branchée sur le câble, un poste laser, des posters de cul accrochés sur les quatre murs – (X de cul)
  • La porte claquée à double tour, le plus vieux des gorilles qui avait les plus méchants nerfs me demande de faire un drapeau avec une feuille à cantiner, bouche bée j'avais pigé que dalle. […] il fit passer une feuille à travers la porte, énergiquement cogna la lourde en cinq cinq, pour le surveillant. Le drapeau jouait le clignotant et les coups le klaxon. – (drapeau)
  • Le méchant gorille commença à dire que je désirais changer de cellule. […] Le maton me regarda et me demanda de confirmer, je confirmais, je pense que je n'avais pas trop le choix alors il me proposa de faire un B zéro. Je lui dis OK, je ne savais pas ce qu'était un B0. – (77734)
  • Quand t'es arrivant, les mecs te regardent, préférable d'avoir quelques relations en place. – (arrivant)
  • il te demande comment sont les femmes à l'extérieur, bien sûr tu lui dis qu'elles sont bonnes – (bonne)
  • Mesure de sécurité, les gars ne se plantent pas sous les fenêtres, car tout et n'importe quoi peut atterrir sur sa tête. – (se planter, tout et n'importe quoi)
  • Quand y a embrouille, les mecs forment un bouclier, le maton de la guérite ne voit rien. Ou, des fois il fait en sorte de ne rien voir, surtout si celui qui se fait balafrer est un pointeur. En zonzon on n'aime pas les violeurs – (pointeur, des fois)
  • La poignée de mains est suivie d'un regard intense, c'est la marque du respect de l'autre. Ici [prison] plus qu'ailleurs, ça a son importance. Pas de shake. – (77646)
  • les pompes sculptent leurs corps et les records se vérifient. Hier y a un mec, il en a fait d'un coup 300. C'est grave comment maintenant les autres s'entraînent pour essayer de le battre. – (grave)
  • Pas question de t'asseoir où tu veux, certaines places sont réservées à certains caïds et s'ils t'y trouvent, c'est direct une droite dans ta face. – (caïd, face)
  • Lorsque le coup de sifflet est lancé pour signaler sa fin tout le monde gratte deux ou trois tours supplémentaires, pas plus, sinon les gardiens font un rapport sur l'un des prisonniers choisi au hasard. – (gratter)
  • Au mitard, il sera limité à une promenade par jour et il y tournera en triangle, c'est les promenades camembert. – (promenade camembert)
  • on remarque vite fait si les matons ont fait une fouille à la recherche de stupéfiants cameshit, qui sont à la prison ce qu'est l'argent à l'extérieur. – (77736)
  • Si pendant la fouille ils n'ont pas trouvé de stupéfiants, ils vont observer tes draps. Si jamais ils remarquent que tu les as déchirés pour en faire de fines lanières qui te serviront à faire des yoyos là aussi tu risques d'aller au mitard. – (yoyo)
  • –Eh la 212, pécho le yoyo ! … on me demanda à moi de sortir mon bras entre les barreaux, de le tendre le plus possible à l'horizontale, et là, en quelque secondes, un savon autour duquel était noué un long cordeau de lanière de drap s'enroula autour de mon bras. L'expéditeur me cria d'envoyer à mon tour le yoyo à la 226, je criais à la 226 de sortir son bras pour intercepter le yoyo. Pour l'expédier c'est très simple, il suffit de se la jouer Thierry la Fronde. – (yoyo, pécho)
  • je criais à la 226 de sortir son bras pour intercepter le yoyo. Pour l'expédier c'est très simple, il suffit de se la jouer Thierry la Fronde. – (se la jouer)
  • Quand la 226 a reçu le savon, le plus calme des deux gorilles me demanda de pas lâcher le cordeau, il allait faire une douane, c'est-à-dire qu'à la tête du yoyo il y a un poids et qu'à la queue il y a de la bouffe et quand le mec de la 218 lâcha son colis, le mec de ma cellule tapa dans la gamelle, c'étaient des pâtes au sucre, tout se passa à une vitesse folle. – (77737)
  • Le comble, c'est que les deux gorilles n'hésitèrent pas à faire savoir leur mécontentement au gardien responsable de cette fouille. Le gardien leur dit que s'ils n'étaient pas d'accord avec le règlement intérieur, ils n'avaient qu'à faire un B0. Bien sûr qu'ils n'allaient pas faire un B0 pour contester le règlement intérieur – (77734)
  • une chauffe sauvage déjà bien réglée qui ne fait pas de fumée. Une chauffe sauvage est un bricolage astucieux qui permet d'obtenir la résistance d'une flamme de gazinière grâce à une large mèche découpée dans une serpillière ; celle-ci est baignée dans un pot de Yabon caramel vidé de son contenu qui est désormais le réservoir d'une certaine quantité d'huile végétale inflammable par nature. La mèche est maintenue à la surface du pot par deux tiges métalliques qui règlent également l'intensité de la flamme, feu doux ou feu fort. Mieux la mèche est serrée entre les deux tiges, moins la casserole sera noircie par l'épaisse fumée qui s'échappe du feu de la flamme. La casserole est maintenue en élévation grâce à trois canettes vidées de leur contenu et remplies d'eau pour ne pas se décomposer sous le poids de la chaleur. La chauffe sauvage bien domptée, tu peux faire chauffer l'eau de tes pâtes ou même faire des gâteaux lorsque c'est l'anniversaire de l'un d'entre nous. – (chauffe)
  • Tout ça pour te dire, la cellule de mes deux gorilles est sacrément équipée même pas en rêve, ils n'auraient fait un B0 pour se retrouver dans les cachots du mitard. – (même pas en rêve)
  • Après la fouille des matons, il a fallu refaire le ménage pour que la cellule retrouve son côté nickel, elle révèle qui l'habite. Elle se doit d'être propre si tu ne veux pas passer pour un crado vis-à-vis des autres détenus qui ont vite fait de te coller une sale réputation. – (nickel, crado, coller)
  • à minuit pétante un écho de voix s'échappa de toutes les cellules – (pétant)
  • la durée du film X, qui ce soir-là était vraiment hard – (film X, 69002)
  • Je comprenais pourquoi il n'allait jamais en promenade, tous savaient qu'il se faisait mettre et si jamais il pointait son nez en promenade, il se ferait tabasser. C'est une règle on aime et respecte les enculeurs, mais pas les mêmes faveurs pour les enculés. – (mettre, enculeur)
  • Après avoir assisté à cette scène je ne dormis que d'un oeil, cette nuit-là j'avais pas envie de passer à la casserole. – (ne dormir que d'un oeil, passer à la casserole)
  • Dans les yeux je te le dis, Yaz, si le gros méchant gorille m'avait entubé je l'aurais tué – (les yeux dans les yeux, entuber)
  • Sous l'oeilleton aveuglé il a accroché ine boîte qui lui permet de mettre les feuilles à cantiner qui sont de toutes les couleurs et chaque couleur représente le jour où l'on veut recevoir ses provisions. – (cantiner)
  • Le sol [de la cellule] est occupé par le chiotte qui est dans un angle tout comme le petit évier qui nous sert à faire notre toilette et notre vaisselle. Contrairement à ma précédente cellule, le chiotte n'est pas recouvert par le rideau spécialement conçu pour cela. – (chiottes)
  • Le bureau est plein de livres aux titres trop mortels dont la prononciation, même toi je me demande si tu réussirais à comprendre les mots qui y sont écrits en tout petit, le mec doit être une tête que je me suis dit – (tête)
  • Pour résumer ce que je ressens un dicton comme tu les aimes fera l'affaire, je cite, j'ouvre les guillemets : « Mieux vaut un petit chez-soi, qu'un grand chez-d'autres. » – (mieux vaut un petit chez-soi, qu'un grand chez-d'autres)
  • Kurtis qui est vraiment très intéressant comme mec, mais je préfère pas trop lui envoyer de fleurs – (se jeter des fleurs)
  • le maton est venu me chercher pour que j'aille prendre ma douche, une par semaine. On s'y retrouve enfermé à dix mecs, certains gardent leur caleçon, la peur du coup de la savonnette, tandis que d'autres ne se lavent que les cheveux, sans mouilleur leur corps. Bonjour l'hygiène – (coup de la savonnette, bonjour X)
  • ils restent habillés de tatouages à volonté. J'ai fini par comprendre : un point, l'emblème du solitaire, trois points, mort aux vaches, cinq points seul entre quatre murs, dix points j'encule la justice jusqu'au bout des doigts, je l'ai sur ma peau. – (un point, trois points, quatre points en carré et un cinquième au milieu, dix points)
  • il y en a de plus poétiques [des tatouages] comme la fleur par exemple qui signifie une pensée en son coeur. – (fleur)
  • un papa du grand quartier qui est en zonzon pour perpète à cause du meurtre de la femme et de l'amant. – (perpète)
  • ce serait une femme, une vraie, pas une meuf comme il y en a plein la cité. Plutôt le genre de femme qui te dit mon amour et qui sait te faire l'amour comme dans le film X de chez Canal. Mais il ne faut pas prendre ses rêves pour des réalités, je suis en zonzon. – (prendre ses désirs pour la réalité)
  • J'espère que toi tu en profites, sinon t'es vraiment un gros naze. – (naze)
  • je repense au méchant gorille qui avait mis la mousse du savon de Marseille sur sa queue pour pouvoir s'enfiler son préservatif qui était trop mince pour son gros zob – (queue)
  • paraît-il que le savon de Marseille est un parfait lubrifiant, mais il est parfait pour plein d'autres tâches – (plein)
  • on écrit des poèmes avec Kurtis. […] C'est sûr, c'est pas de la balle, comme dit Kurtis, qui n'arrête pas de me répéter que nos poèmes sont caca, mais moi j'aime – (de la balle, caca)
  • Quand dans les autres cellules il y a du bon son, on leur demande de monter le volume – (son)
  • on essaye de s'incruster dans le plus d'activités possible. Cette semaine j'ai fait du théâtre, c'était sympa d'être dans la peau d'un autre, l'espace d'un court instant. – (s'incruster)
  • qui te ferait baisser ton froc et qui te plierait genoux pour observer si ton anus ne dissimule pas de chichon, shit zetlah – (chichon, zetla)
  • Ni moi ni Kurtis ne travaillons pour l'instant, mais au prix où l'on nous paye, on préfère ne pas mettre la main à la pâte – (mettre la main à la pâte)
  • Couper du carton toute la journée pour des clopinettes, non merci, surtout qu'il y en a trop qui se sont fait sauter des bouts de doigts. – (77743, faire sauter)
  • C'est dans les ateliers qu'il y a le plus de règlements de comptes, du style tu te reçois un boulon qui te traverse le crâne, tout ça parce que la fois dernière en promenade, tu as ri trop fort et qu'un détenu l'a interprété comme étant le foutage de sa gueule et se venge. – (style X, foutage de gueule)
  • C'est OK, RAS qu'il doit penser quand les barreaux résonnent – (R.A.S.)
  • Certains récidivistes m'ont raconté, le plus beau jour en prison, c'est la sortie. On te rend tes effets personnels, ta fouille, l'argent de ton pécule libérable et un papier qui justifie ta sortie par la voie légale. – (fouille, pécule)
  • Certains récidivistes m'ont raconté, le plus beau jour en prison, c'est la sortie. […] Certains vont aussitôt se faire dorloter par des prostituées bien intentionnées, puis ils se tapent un bon restaurant avec le meilleur vin. Enfin les couilles vides et l'estomac bien plein, le plus dur reste à faire, les retrouvailles avec la famille – (couilles vides)
  • Respirer un bon coup avant d'oser frapper à la porte de ton vrai chez-toi – (un bon coup)
  • il te fixe toi et ta tête rasée […] il te met une claque violente sur ton crâne d'oeuf – (crâne d'oeuf)
  • Si le plus beau jour en prison c'est la sortie, c'est clair que le plus horrible c'est son entrée, il ne faut pas être sorcier pour le deviner. – (c'est clair, pas besoin d'être sorcier)
  • la prison est une expérience de bonhomme à condition de ne pas y mettre deux fois les pieds – (bonhomme)
  • m'a dit l'un des papas qui, lui, a pris le max. – (prendre, max)
  • La première fois que tu mets les pieds en zonzon, tu crois que tu ne tiendras pas le choc – (tenir le choc)
  • Le jour 1, comme t'es stressé, le médecin te file des cachetons qui te calment. – (cacheton)
  • Dans une prison construite au fin fond de nulle part je pleure – (au milieu de nulle part)
  • j'entends mon Daron gueuler : –Espèce de voyou, il aurait dû te tuer, cinglé de ta race ! – (de sa race)
  • Dans nos cités, c'est la France de demain qui est mise hors jeu. Elle te demande une poussette, une courte échelle, une aide – (65158)
  • Je sais très bien qu'elle se fait casser par des mangeurs de noix de coco, mais je préfère ne pas trop argumenter avec elle. Je me vois mal lui raconter comment les mecs me chambrent, quand ils la miment à quatre pattes. Pas facile d'avoir une soeur dans une cité. – (se faire casser, mangeur de noix de coco, 36709)

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