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Citations relevées dans “Les bons avis du Père Duchêne. 18 ventôse an 79” (1871)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Les bons avis du Père Duchêne. 18 ventôse an 79, avec l'entrée qui y est attachée.

  • comme vous avez eu froid alors que vous marchiez dans la boue et dans la neige avec les sacrés souliers de carton et les foutus habits de camelote que les jean-foutres de fournisseurs ont vendus à la République ! – (foutu X)
  • Le Père Duchêne a toujours du plaisir à voir les bons bougres qui se sont battus pour la Nation. Ah ! il sait bien que ce n'est pas votre faute si nous avons été mis dans le pétrin ! – (pétrin)
  • Vous auriez vaincu si vous n'aviez pris conseil que de votre courage, mais les gueux en avaient disposé autrement. – (gueux)
  • Ils voulaient tuer la France pour mieux tuer la République, retourner les poches de ces deux cadavres et abandonner à Philippe II leurs corps déshonorés. – (76948)
  • La France a perdu son Alsace, sa brave Lorraine qui étaient foutre !, si patriotiques que le Père Duchêne verse toutes ses larmes de son corps quand il songe que ces braves bougres de Strasbourg et de Metz sont sous le sabre de de Molke et sous la schlague de Bismark. – (pleurer toutes les larmes de son corps, schlague)
  • Venez à nous, soldats, nous vous tendons la main, et nous boirons chopine ensemble – (68923)
  • nous boirons chopine ensemble, en causant des affaires de la nation, foutre ! qui nous regardent bien autant que les riches et les aristos ! – (aristo)
  • la guerre est finie, la partie est remise à un autre jour, soyez maintenant des citoyens. – (65890)
  • Ah ! voilà ce qu'ils craignent, tous ces loups-cerviers qui dévorent les pauvres bougres ! – (loup-cervier)
  • Ils veulent l'aller chercher dans votre pensée, l'arracher de l'autel du droit éternel où elle se cramponne et la charger de chaînes comme une vile criminelle ! – (se cramponner)
  • Fusionnez avec le peuple, et vous verrez ce que c'est que des citoyens, et si nous ne valons pas tous ces gaillards-là qui se poussent du col parce qu'ils n'ont jamais rien fait de leur sacrée bougresse de vie ! – (se pousser du col, bougre de X)
  • Pourquoi les impôts retombent presque entièrement sur les travailleurs, tandis que les fainéants qui n'ont qu'à tourner leurs pouces sur leur ventre se moquent de nous et empochent notre argent – (se tourner les pouces)
  • pourquoi les métiers de coquins qui consistent à tromper le monde sont accessibles à tous ceux qui ont de quoi, tandis que le pauvre peuple est à la merci des employés, rats de cave, mouchards, et autres vermines – (avoir de quoi, rat de cave, X le monde)
  • Pourquoi on vous retient loin de chez vous alors que la guerre est terminée, qu'il n'y a plus rien à faire et que vous ne seriez pas fâchés de dormir pendant quelque temps sur vos deux oreilles après avoir couché des mois entiers sur la terre nue ? – (dormir sur ses deux oreilles)
  • Picard espère que vous tirerez sur le peuple ! Ah ! vous voudriez être des citoyens ! Lui il veut que vous soyez des brutes ! Ah ! ah ! mes gaillards ! Voilà qui vous la coupe ! Vous, des hommes ! Allons donc ! – (la couper, mes gaillards)
  • on veut le bonheur de tous par le travail de tous, et non la félicité de quelques ventrus par la misère de tout le monde – (ventru)
  • Tout cela, vous le feriez, si vous n'étiez pas bernés par Picard, Favre, Thiers, et tous ces bougres qui ont foutu la France dans la mélasse. – (mélasse, bougre)
  • Ah ! tous ces gaillards-là qui n'ont pas mal aux jambes quand il s'agit de montrer le derrière aux Prussiens, voudraient de vous, soldats, faire des assassins, et vous faire marcher, non plus sous l'étendard de Hoche, de Kléber et de Marceau, mais sous le foutu drapeau des mouchards ! – (montrer le derrière à)
  • vous y regarderez à deux fois avant de faire subir à vos épées la honte de la fraternité des casse-têtes. – (casse-tête)
  • Ah ! Gambetta ? – Quoi donc ? – Il a fait recevoir lord Lyons par Cavalier, le grand sec qu'on appelle Pipe-en-Bois. – (76950)
  • J'aime mieux le dernier des bons patriotes qui saura se foutre une peignée dans un an avec les têtes carrées à qui on nous a vendus. – (peignée, tête carrée)
  • Le Père Duchêne ne connaît pas Cavalier. On dit qu'il a offert un bock à lord Lyons – monsieur l'ambassadeur. – (bock)
  • Ce jean-foutre de Ferry, qui voudrait bien prendre la poudre d'escampette et aller manger tranquillement l'argent qu'il a fait évanouir sans nous rendre ses comptes, nous dit que la garde nationale lui a coûté au moins quarante millions ! – (prendre la poudre d'escampette)
  • Ah ! mon vieux, vois-tu, le Père Duchêne, faut pas le mettre dedans. Il connaît tout ça et sait bien que vous n'étiez, toi et ta bande, que des foutus roublards qu'on verra maintenant rouler en voiture et nous éclabousser en passant. – (mettre dedans, roublard)
  • Allons, puisque les salles de ton Hôtel-de-Ville […] sont toujours pleines de vareuses et de capotes, j'espère bien que tu vas nous nipper un peu. – (nipper)
  • Dans quel pays vivons-nous, mille millions de tonnerres ! – (mille millions de tonnerres !)
  • au lieu de vous tenir prêts à vous manger le nez avec les Allemands, vous songez déjà à enfler vos coffres forts avec l'argent que nous leur avons donné. Tas de mauvais bougres, qui riez des patriotes qui se soûlent avec leurs trente sous ! – (se manger le nez, bougre)
  • Pas un de ces jean-foutres n'a seulement entendu les coups de fusil ; pas un ne sait le poids que pèse un chassepot, ni comment on fout une balle dans le ventre d'un Prussien ! – (44288)
  • Pendant qu'on tuait les bons citoyens et qu'on grignotait, le ventre creux, la boule de son que nous donnait Ferry – (avoir le ventre creux, boule de son)
  • Qu'est-ce que ça leur fout, à eux, qui s'en vont traîner leurs escarpins sur les sacrés pavés de la Bourse, qu'on ait cinq milliards à donner à ce vieux sacripant de Guillaume ? – (traîner ses escarpins qqpart)
  • Devrait-on pas foutre aux cinq cent mille diables cette sacrée Bourse qui emplit les poches à un tas de feignants qui se servent de l'argent pour rigoler – tandis que nos pauvres bougres n'ont pas seulement de pain à se foutre sous la dent, à eux et à leurs enfants ? – (envoyer au diable, feignant, rigoler, s'en mettre plein les poches, se mettre qqchose sous la dent)
  • Avez-vous couché dans la boue pendant les nuits froides où on se collait les uns contre les autres pour se réchauffer les pattes, où il fallait se lever quand sonnait le clairon pour se foutre une brossée avec les Prussiens ? Allons donc ! – (brossée)
  • Le Père Duchêne se rappelle qu'un jour, qu'il se promenait sur le boulevard, quand Badinguet était en train de se faire foutre des piles par là-bas, il a vu crever la boutique d'un de ces agioteurs que les bons patriotes voulaient pendre parce qu'il avait envoyé de l'argent aux Prussiens. – (pile)
  • De ce temps-là, il n'y avait encore que Badinguet de foutu, et toute sa séquelle ; aujourd'hui que ce sacripant de Jules Favre a foutu en quatre la République, ils mériteraient d'être assommés. – (foutre en quatre)
  • Encore un qui va « rentrer dans la vie privée », comme ils disent tous ! Mais foutre ! il n'y aura donc jamais moyen de les y prendre, et de les faire passer un peu au comptoir. Voilà-t-il pas encore ce mauvais bougre qui a ribotté avec Bismark à Versailles – plus souvent même qu'il ne nous l'a dit – qui se tirer des pieds aussi du galimatias où nous pataugeons ? Me Favre n'attend que la conclusion de la paix pour se retirer du gouvernement ! – (76953, X un peu, voilà t'y pas, se tirer des pieds, 76954)
  • Halte au falot ! Qui vive ! mon bon jean-foutre ? Quoi ! pas une petite facture ? – (halte au falot !)
  • Ah ! bougre, bougre ! faut-il que nous soyons foutus et refoutus pour laisser filer si tranquillement ces charlatans-là ! – (foutu)

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