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Citations relevées dans “L'hydre aux mille têtes. Un document sur la prostitution à Paris et en France” (1961)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans L'hydre aux mille têtes. Un document sur la prostitution à Paris et en France, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Depuis quinze ans que la fermeture des Maisons tolérées a été décrétée et qu'a cessé toute réglementation policière de la prostitution, rien de positif n'a été enregistré – (76834)
  • la situation est encore plus compliquée puisque le nombre des « irrespectueuses » et autres clandestines ne cesse d'augmenter – en se dispersant toutefois – aussi bien en province qu'à Paris. – (76835, clandestine)
  • Il n'y a plus de maisons de tolérance en France et à Paris. Les cent quatre-vingt-dix-sept lupanars recensés dans la capitale avant la loi du 13 avril 1946 – dont quarante-sept dans le 9e arrondissement – sont virtuellement fermés – (maison de tolérance)
  • Seuls les 7e, 12e et 20e arrondissements n'avaient pas leurs maisons d'illusion. – (maison d'illusions)
  • Si certaines, atteintes par la limite d'âge, ont disparu de la circulation, leurs consoeurs plus jeunes ont trouvé très facilement de nouveaux employeurs. – (disparaître de la circulation)
  • le nombre des prostituées – devenues hors-la-loi – au lieu de diminuer s'accroît chaque jour. Et pourtant, il parait évident que l'on compte moins de « chandelles » à la porte des hôtels meublés et de « marcheuses » dans des artères autrefois particulièrement fréquentées. – (chandelle, marcheuse)
  • La chasse aux hôteliers proxénètes déclenchée depuis peu de temps a provoqué la migration des cocottes. – (7783, cocotte)
  • il n'est pas inutile de rappeler dans ses grandes lignes en quoi consistait autrefois la réglementation policière de la Prostitution. – (42413)
  • Avant 1946, les prostituées devaient être titulaires d'un carnet sanitaire. Leurs détentrices étaient plus communément appelées des « femmes en carte ». – (en carte)
  • La « respectueuse » n'avait pas encore été inventée par Jean-Paul Sartre. – (respectueuse)
  • Suivant les cas, elle [prostituée] écopait de quatre ou six jours de détention administrative (pas portée au casier judiciaire), quatre, huit, dix jours de « Tour Pointue » ou de Saint-Lazare, suivant qu'elles avaient été ramassées sur les boulevards ou rue Royale, place Vendôme ou aux Champs-Élysées. – (Tour pointue)
  • Lorsqu'elle « tombait » pour la troisième fois, la clandestine était mise en carte. – (en carte)
  • On distingue deux genres de racolage : le racolage passif [par le geste ou par le signe : clin d'oeil] et le racolage actif [raccrochage et proposition verbale]. – (racolage, raccrochage, clin d'oeil)
  • Quant aux autres manifestations de la prostitution et notamment les innovations des « Amazones motorisées » du Bois, elles sont encore plus difficilement répréhensibles. – (amazone)
  • Pour se rendre compte de la P... 61 [putain de 1961], il faut aller la voir à l'ouvrage, sur le « tas », selon l'expression consacrée. – (sur le tas)
  • C'est par le Sébasto et le deuxième arrondissement, fief du commissaire principal Marcel Cambon que j'ai commencé cette exploration du trottoir parisien, avant d'entreprendre un Tour de France complet de la galanterie. […] Dix mille quatre cents procès-verbaux dressés dans le 2e arrondissement ont été transmis au Tribunal de police en 1960. Six cent quatre-vint-quatorze interpellations sur la voie publique en 1960. – (Sébasto)
  • les deux secteurs de l'arrondissement [le 2e] qui, avec le 9e, a été de tout temps un des hauts lieux du marché de l'amour à la portée de toutes les bourses. – (76836)
  • J'ai exploré dans la journée, dans la soirée et jusqu'à très avant dans la nuit les rues chaudes du quartier des Halles, celles proches du Sébasto, la rue de Palestro, les passages du Grand-Cerf et du Ponceau, les rues Sainte-Apolline et Blondel… où « besognent » – c'est le mot – une multitude de filles peu reluisantes, parmi lesquelles se trouve tout de même l'exception qui confirme la règle. – (X chaude, il n'y a point de règle si générale qui n'ait son exception)
  • les quelque trois cents habituées demeurent indéracinables. – (76837)
  • Ici, sur le Sébasto et dans les rues perpendiculaires à la rue Saint-Denis, c'est le marché au rabais : la clientèle généralement attitrée n'a pas de grands moyens et le tarif pratiqué varie entre cinq, dix, ou douze nouveaux francs. – (Sébasto)
  • Les filles du Sébasto – du « Topol » comme on dit aussi – de la Saint-Denis ou de la rue Blondel, sont toutes cataloguées depuis longtemps, mais sans être fichées toutefois, puisque la loi l'a désormais interdit. – (Topol)
  • revenons à nos agnelles, aux habituées de ce bas secteur du 2e arrondissement et notamment à celles qui « draguent » sur le Sébasto, de Strasbourg-Saint-Denis à la rue Étienne-Marcel – (draguer)
  • Ces filles qui ne ménagent point leurs pas ne sont pas toutes des professionnelles chevronnées. Il y a, parmi elles, beaucoup de nouvelles qui, timidement, débutent dans le métier – (chevronné)
  • Il y a, parmi elles, beaucoup de nouvelles qui, timidement, débutent dans le métier, certaines même qui l'abandonneraient à la première occasion, d'elles-même ou avec l'aide d'amis généreux, pour retrouver une existence normale et un emploi qu'elles n'auraient jamais dû quitter. – (76838)
  • C'est sur le boulevard Sébastopol, aux environs des Halles, qu'on rencontre aussi le plus de « truqueuses » de tout Paris ; il faut être rompu à toutes les ficelles du métier comme le sont les agents de la brigade du « chef » pour déceler, à coup sûr, aux heures d'affluence, la vraie P..., car avec son cabas bourré sous le bras, elle offre toutes les apparences d'une honnête ménagère en train de faire ses courses. – (truqueuse, ficelle)
  • Ces rues chaudes des Halles et du Sébasto sont hantées jour et nuit par deux catégories de filles peu joyeuses : 1) des pépées bien maquillées et paraissant bien « roulées » dans leurs pull et jupe fendue jusqu'au-dessus du genou ; 2) des « prix à réclamer » parmi lesquelles beaucoup de celles dont il est question plus haut et dont la mise est quelque peu négligée. – (pépée, prix à réclamer)
  • Au « rade » d'un petit bar proche du passage du Grand-Cerf, j'ai rencontré « Popo le Philosophe », une ancienne belle gosse, empâtée aujourd'hui par les ans et l'abus du gros rouge. – (rade, beau gosse)
  • Des mesures hypocrites. C'est à se demander si ceux qui sont chargés de faire les lois ont bien les pieds sur terre… – (avoir les pieds sur la terre)
  • Cricri, bien entendu, est marquée, elle n'a pas connu son père. Élevée au « Bon Pasteur » elle a filé la « vingt et une » et connu l'école de dressage de Cadillac. – (vingt-et-une)
  • Cricri, qui attend un bébé, ne désespère pourtant pas quitter le « métier » un jour. Elle a depuis longtemps pensé qu'une petite gérance lui conviendrait, aussi est-elle économe de ses deniers. – (faire le métier)
  • elle ne se plaint pas de ces nouvelles mesures prises pour rendre la prostitution moins voyante, il est vrai qu'elle n'est pas souvent « emballée » par les « bourgeois ». – (emballé)
  • Mimi est née en 1895 – elle a donc 65 ans bien sonnés. – (sonné)
  • Après avoir fait des débuts timides dans une clinique puis dans deux maisons de rendez-vous où elle travaillait comme bonne à tout faire, Mimi s'est « défendue » dans tous les coins de Paris. – (se défendre)
  • Elle a « fait » les jardins des Tuileries et le Bois de Boulogne, Montmartre et la Chapelle. – (73161)
  • Pendant un certain temps, elle [prostituée] a songé à se ranger. Las ! ses bonnes résolutions n'ont pas résisté longtemps. – (se ranger)
  • Et en joignant l'utile à l'agréable, « Mimi la Vioque » [prostituée âgée qui travaille encore], qui ne veut pas se laisser aller, se fait chaque jour ses cinq à huit mille anciens francs, « sans me casser les nénettes », ajoute-t-elle en riant. – (76839, rencontrer l'utile et l'agréable, se casser la nénette)
  • le gratin des prostituées sans doute les plus séduisantes de Paris. Celles-ci hantent les voies proches de l'Opéra et de la Madeleine, les rues des Capucines, Daunou, Danièle-Casanova et Volney et aussi, le soir, l'avenue de l'Opéra et la rue de la Paix. Ce sont les « Amazones des Capucines ». La plupart d'entre elles sont extrêmement élégantes, c'est la haute couture qui les pare ; plusieurs, sinon toutes, possèdent leur voiture qui les conduit à pied d'oeuvre – (amazone)
  • Mercédès, une belle Andalouse de quarante-cinq ans, qui se « défend » depuis une vingtaine d'années. – (se défendre)
  • Quand on a « travaillé » pendant dix mois, dit-elle, et quelques briques en « planque », on a bien le droit de se payer un peu d'agrément comme tout le monde… et sans « client ». – (76840, 36137)
  • Toutes les « amazones » que j'ai rencontrées sont parfaitement organisées. Elles ont, bien entendu, une double vie et défendent jalousement leur incognito, surtout depuis que plusieurs d'entre elles se sont entendu réclamer le paiement de leurs impôts basés sur leurs signes extérieurs de richesse. – (amazone)
  • Comme une bonne contribuable, Solange avait payé mais gardé sur le coeur le mauvais tour que lui avait joué le percepteur – (35367)
  • Jolie brune, élancée, d'une élégance sobre, le col de sa robe bleue strictement fermée par une lavallière à pois, bien chaussée, Marie-Chantal – j'ai promis de ne l'appeler qu'ainsi – n'a pas du tout le physique de l'emploi [prostituée]. Elle est à peine maquillée et ne porte pas de bijoux depuis qu'on les lui a volés au cours d'une randonnée galante dans les bois de Chaville où l'avait entraînée un faux client mais authentique maquereau. – (gueule de l'emploi)
  • et ne prend part à aucune conversation ni discussion professionnelle avec les copines : Bonjour ! Bonsoir ! Ça boume ? Ce sont les seuls mots qu'elle leur adresse. – (bonjour bonsoir)
  • la jeune fille est d'abord arpète dans la couture puis vendeuse. Son premier faux pas elle l'a fait un jour qu'elle avait perdu – à moins qu'on ne le lui ait volé – son sac à main refermant sa paie. – (arpète, 71571)
  • C'est l'hiver, il fait froid et elle n'a même pas d'argent pour prendre le métro. Pas question cependant de rentrer à pied à Vincennes. Quelqu'un voudra bien la dépanner et lui donner un ticket de métro. – (dépanner)
  • le premier passant que Chantal, timidement, aborde n'a pas le moindre ticket à lui donner. Il s'offre par contre à la dépanner. Le minois éploré a ému l'homme et le cochon qui sommeille en lui. – (cochon)
  • chaque fois qu'elle était un peu gênée, elle refaisait le coup du billet de métro – (faire le coup de)
  • Aujourd'hui, quinze ans après, Marie-Chantal a déjà amassé un petit magot. Elle est propriétaire de son appartement – grand « standing » – qu'elle a payé une dizaine d'anciens millions. – (magot)
  • Une brique (un million) ! et quatre cent mille anciens francs d'économies par mois. – (brique)
  • Si le crime ne paie pas, la prostitution, elle, rapporte… – (le crime ne paie pas)
  • Une douzaine tout de même qui défendent leur « rade » contre toute intrusion nouvelle. – (rade)
  • un aussi vaste champ d'action que le 9e arrondissement qui a, de tous temps, détenu le record d'affluence des respectueuses cataloguées, mais aussi des autres dissidentes de Paris. Un millier, quinze cents filles, plus ou moins connues et beaucoup plus du double de clandestines et d'occasionnelles qui opèrent dans quatre secteurs distincts : Opéra, Madeleine, Haussmann, Chaussée-d'Antin – (occasionnelle)
  • Toutes se défendaient énergiquement d'avoir un protecteur, un maquereau. C'est peut-être vrai pour quelques-unes, mais manifestement faux à 90%. Pour pouvoir tenir les emplacements qu'elles occupent, il leur faut absolument compter sur un « Jules » qui saura, si besoin est, régler tout litige et ceci sans traîner, car les places sont chères de la Madeleine à la Chaussée, en passant par la rue de Provence. – (protecteur, Jules, les places sont chères)
  • S'il se trouve pourtant des filles sans hommes, celles-ci n'en sont pas seules pour autant. Les petits ménages sont nombreux mais aussi les associations de copines, sans sympathie ou amitié particulière. – (ménage)
  • ont mis tout en commun : non seulement appartement et voiture, mais aussi fourrures et toilettes, ce qui leur permet d'en changer souvent et rehausse encore leur « standing » auprès des clients. – (68651)
  • Sabine, une grande et jolie brune de 29 ans, originaire de la Côte d'Azur. Depuis un an seulement sur le turf à Paris, après avoir quitté Saint-Raphaël et son mari pédéraste. – (turf)
  • un mari mineur qui lui avait fait, coup sur coup, deux enfants puis l'avait quittée. – (67096)
  • Elles vont au tapin à bord de leur Floride, et ensemble aussi se font souvent « emballer » par les poulets. –Ce sont les risques du métier, admettent-elles, sans manifester la moindre mauvaise humeur. – (les risques du métier)
  • La seule chose qui compte pour Sabine et Blondy : faire leur pelote et prendre un petit commerce qu'elles exploiteront, toujours en association. – (pelote)
  • sans avoir vu le poste de police installé sous l'Opéra : la « Grande Cage » comme on l'appelle, qu'a créée l'ancien « patron » du 9e, le contrôleur général Jean Le Menn. Le commissaire avait été obligé de prendre alors l'initiative de mesures particulièrement sévères à la suite d'une multitude de plaintes émanant, chaque jour, des commerçants des artères proches de l'Opéra et de la Chaussée-d'Antin – (la Grande Cage)
  • des commerçants […] qu'importunaient par trop les lécheuses de vitrines, plus spécialement intéressées par les passants et qui racolaient ceux-ci jusque sur le pas de leur porte, quand ce n'était pas dans le magasin même. – (lécheur de vitrines)
  • C'est pour déblayer complètement les rues de la présence de ces « respectueuses » que le commissaire Le Menn avait songé à agencer le poste de police sous l'Opéra de telle façon qu'il puisse accueillir une centaine de femmes à la fois. Depuis lors, la « Grande Volière » de l'Opéra ne désemplit pas. On compte plusieurs marées par jour qui rassemblent, dans les deux grandes cages grillagées, jeunes et vieilles, belles et vilaines, élégantes et minables, jusqu'à la venue du panier à salade qui les conduira à Saint-Lazare. – (la Grande Volière)
  • Leur mise en cage ne se passe pas sans grincements de dents et protestations. Mais elles se font vite une raison puisque menaces ou prières n'y changent rien. – (grincement de dents)
  • Mais elles se font vite une raison puisque menaces ou prières n'y changent rien. – (se faire une raison)
  • Le nombre de ces « chercheuses d'appoint », qui se contentent – la plupart du temps – d'un seul client pour leur après-midi, est assez difficile à évaluer. Il est en tout cas très important. Ces « francs-tireuses » du lundi ou des fins de mois et autres contrebandières de l'amour hors-concours poussent toujours les hauts cris lorsqu'elles se font prendre en flagrant délit. – (chercheuse d'appoint, 53408)
  • Elles n'estiment pas se prostituer en acceptant occasionnellement l'aide d'un ami rencontré par hasard, qui leur permet de « mettre un peu de beurre sur les épinards », comme elles disent. – (du beurre dans les épinards)
  • J'ai vu conduire sous l'Opéra nombre de ces fausses putes [les occasionnelles]. Des filles pour tous les goûts que rien ne différencie autrement des vraies de vrai sinon leurs « lamentations » – (vraie de vrai)
  • Dans la « Volière », elles étaient une quarantaine, coude à coude, menant un beau tapage. – (la Grande Volière, coude à coude)
  • L'âge moyen de ces quarante filles raflées en un soir est de vingt-cinq à trente-cinq ans. Deux mineures effrontées sont du lot. Une pallaque de cinquante-huit ans les a rejointes ; elle a passé trente années en « maison ». – (raflé, pallaque)
  • Pourquoi, comment en sont-elles venues à la prostitution ? D'autres réponses à ces questions devaient encore m'être faites au cours de cette visite à la Grande Cage de l'Opéra. Quelques filles entendues séparément m'ont fourni des exemples concrets qui s'appliquent à presque toutes. – (la Grande Cage)
  • Et « Ciré Noir », qui ne veut plus entendre parler d'un travail honnête, comme tout le monde, continuera de plus belle à se prostituer. – (68181)
  • En deux jours, je les gagne ces trente-six mille balles. Alors ! je continue à « m'expliquer » malgré les poulets… – (balle, s'expliquer)
  • une belle et plantureuse créole, née à Paris de parents guadeloupéens. Dolorès – Doudou pour ses intimes – n'a pas connu ses père et mère. – (Doudou)
  • n'a pas connu ses père et mère. Elle a été enlevée par des soeurs qui l'avaient recueilli tout enfant. À treize ans, Doudou a « filé la 21 » et est restée enfermée jusqu'à vingt-deux ans. – (vingt-et-une)
  • Nadia, une chevronnée de cinquante printemps sonnés, ne s'embarrasse pas de principes. Elle a trente ans de tapin, de beaux restes… mais pas d'économies. – (avoir de beaux restes)
  • elle est la seule qui manifeste l'intention de quitter le plus tôt possible cette vie misérable et d'accepter n'importe quelle occupation. Quelques-unes de ses voisines qui ont entendu s'esclaffent… Les bonnes résolutions de Mireille ne sont pas pour demain. – (31748, pas pour demain)
  • Il [le visiteur] serait même grandement initié pour peu qu'il poursuive son exploration rue de Budapest proche de la gare Saint-Lazare, où se pratique encore l'abattage en style Fourcy. – (maison d'abattage)
  • des maisons de tolérance où les clients faisaient queue pour « monter ». – (12356)
  • Parmi celles-ci [prostituées] on note trois musulmanes : Aïcha, Myriam la Tatouée et « La Ratone », qui font une pauvre concurrence aux métropolitaines – (raton)
  • C'est dans ce quartier des Halles, rues de la Grande-Truanderie et du Cygne qu'exercent toujours certaines spécialistes, peut-être moins sollicitées de nos jours : les fouetteuses ou fouailleuses, dont la plupart étaient reconnaissables jadis par le port de bottes montantes en chevreau glacé, lacées très haut sur le mollet. – (76847, 76848)
  • À de très rares exceptions près, les filles des Halles ne sont pas très « causantes », c'est sans doute parce qu'elles se méfient davantage de tous ceux qui les abordent, sans accepter de les suivre à l'hôtel. – (76849)
  • Une autre créature qui ne veut absolument pas « dételer » et entend finir sur le tas sa triste existence est une malheureuse infirme, surnommée « C… de bronze » à cause d'une intervention spéciale qu'elle a dû subir il y a quelques années. – (dételer)
  • Les rues des Lombards, de la Verrerie, de Roi-de-Sicile, une partie de la rue Rambuteau, les rues Quincampoix, Nicolas-Flamel de La Reynie sont les rues chaudes par excellence, où les habitués « s'expliquent » en circuit fermé. – (X chaude)
  • Toutes d'ailleurs ont leurs habitués. – (habitué)
  • il en est une qui tient particulièrement bien sa place mais n'en peut plus occuper une dans le panier à salade tant elle est énorme. Son gabarit est son condé. –Un « condé » gros comme une maison ! remarquent ses compagnes qui ne l'envient même pas. Les clients de la « Cent Kilos » sont ainsi sûrs de la pouvoir trouver lorsqu'ils le désirent. – (gros comme une maison)
  • Une autre fille (plutôt dépravée) est également très recherchée : la « Pipeuse de Chiens », qui, depuis un certain pari horrible qu'elle fit, est devenue une sorte d'attraction pour sadiques. – (pipeuse)
  • Quelques « Ratones » non encore « baptisées » sont également venues s'implanter dans ce quartier depuis quelques mois pour se mettre à la disposition de leurs coreligionnaires – hommes à tout faire – qui louent des « diables » et prêtent leurs services aux commerçants venus s'approvisionner au marché des légumes et primeurs. – (raton)
  • Parmi toutes les filles que nous avons vues, aucune ne paraît se soucier des nouvelles dispositions de la loi les concernant. Elles sont résolument attachées à leur « coin ». – (coin)
  • le Bois, que les spécialistes de la répression ont baptisé : « la Forêt de Bondy de la galanterie ». Une forêt où s'ébattent quinze cents à deux mille filles et détraqués de toute sorte : trois, quatre cents prostituées connues, quelques centaines d'occasionnelles ou chercheuses d'appoint, auxquelles il convient d'ajouter les meutes de vicieux, voyeurs pédérastes exhibitionnistes et autres « partousards ». – (au Bois, chercheuse d'appoint, partousard)
  • Ce qui se passe dans ces fourrés, voire dans les allées les plus fréquentées – et ce, en plein jour – est inimaginable. Il faut y aller voir pour le croire. – (il faut le voir pour le croire)
  • Une autre préoccupation pour M. Dégrange, le commissaire du 16e arrondissement : le nombre des hommes, des oisifs, qui interpellent, dans le quartier de l'Étoile ou avenue Foch, femmes mariées ou écolières. Chaque jour lui parviennent des plaintes dont certaines émanent de femmes du monde, de ministres et de personnalités en vue. Rien n'arrête non plus ces vieux nouveaux marcheurs. – (marcheur)
  • Un fait curieux vaut d'être noté : l'heure matinale à laquelle commence la journée de ces pérpatéticiennes sylvestres : 6 heures du matin, à partir du mois de mars. Ce sont les « soulageuses spécialisées » des ouvriers des usines Renault qui ont trouvé le chemin emprunté par ceux-ci pour se rendre au boulot. – (soulageuse)
  • Pour être à pied d'oeuvre, certaines de ces filles sont obligées d'arriver avant le premier métro. – (38260)
  • Mais il n'y a pas que ces filles dites de joie qui le préoccupent : il y a tous ces P.D., ces voyeurs et exhibitionnistes dont la prise en flagrant délit n'est pas chose aisée. – (pédé)
  • ces voyeurs et exhibitionnistes dont la prise en flagrant délit n'est pas chose aisée. On m'a cité quelques exemples de la ruse déployée par ces malades. L'un d'eux qui venait régulièrement à l'orée du bois, toujours au même endroit, avait équipé tout spécialement sa voiture avec des glaces et rétroviseurs de manière à pouvoir « mater » et aussi y guetter tout à la fois et sans bouger de place. – (voyeur, mater)
  • Comme tous ses semblables, ce genre de vicieux protesta d'abord avec véhémence et promit de ne plus jamais recommencer. Serment de sadique ne vaut pas mieux que serment d'ivrogne. – (serment d'ivrogne)
  • Jusqu'aux mineures – des jeunes filles de quinze, seize, dix-sept ans – qui ont coutume de fréquenter le Bois au crépuscule à la recherche d'un ami généreux. – (76851)
  • Dans une voiture stationnant dans une allée fort passante, une belle « brouteuse » venait d'être prise ainsi que son partenaire, un jeune industriel plutôt ridicule. – (brouteuse)
  • le type slave, Katia, surnommée aussi « la Ruski », serait originaire de Kiev. – (ruski)
  • elle avait été mariée, puis plaquée par le père de ses deux enfants – (être plaqué)
  • Ma fille est la femme d'un milliardaire, ajoute-t-elle, j'en suis pas plus fière pour cela… – (pas plus X que ça)
  • Bien que syphilitique, Katia, qui ne néglige pas de suivre régulièrement un traitement, n'a pas du tout envie de dételer ou d'entrer au couvent. – (dételer)
  • c'est une sorte de drogue comme l'alcool et la cigarette qu'elle a toujours au bec. – (bec)
  • Au cours de mes randonnées dans le Bois, j'ai rencontré encore d'autres phénomènes du même genre, mais aux spécialités différentes sans omettre les « pipeuses » de cavaliers. – (pipeuse)
  • J'avais devant moi « Cra-Cra » ou « Quasimodo », une bougresse d'une effroyable maigreur, le visage tiré, émacié, aux yeux hagards sous une tignasse de cheveux roux, raides comme des baguettes de tambour que le peigne du coiffeur n'a jamais dû effleurer. Avec cela, d'une saleté repoussante et malodorante ; « Cra-Cra » la bien nommée, trouve le moyen de tirer sa journée. – (cracra, tignasse, baguettes de tambour, tirer sa journée)
  • C'était on ne peut plus répugnant, n'est-ce pas ? Pourtant, il allait m'être donné d'en voir et entendre davantage, et de toutes les couleurs encore. Rien ne me serait épargné ce soir-là. – (en entendre de toutes les couleurs)
  • une « Versailles » stationnait. Elle semblait abandonnée. Pourtant cela bougeait à l'intérieur. Effectivement, un couple s'y dissimulait, replié sur lui-même, très occupé… en flagrant délit caractérisé : Magda la Rousse, « pipeuse » spécialisée, était « pipée » une fois de plus et bonne pour plusieurs P.-V. sans compter son envoi à Saint-Lazare – (pipé)
  • Nous étions parvenus dans les « hauts lieux » fréquentés par les homosexuels : « l'allée de la Longue-Queue », dont les panneaux : « interdite aux cyclistes » ne concernaient pas tous ceux de la pédale… C'était là, en effet, que malgré la chasse continuelle qui leur était faite, ces P.D. revenaient régulièrement, ponctuellement même. Et parmi eux, des gens très bien, me dit-on – (allée de la Longue-Queue)
  • N'étant pas majeure, c'était un « faux-poids », ayant été habilement vieillie au moyen de papiers d'identité volés. – (faux-poids)
  • La province n'étant désormais plus sûre, Betty était venue à Paris pour « monter » avec le client rue de l'Arcade et bientôt au « One-Two-Two », rue de Provence. – (One two two)
  • Déjà très experte et définitivement affranchie, elle s'était pourtant éprise d'un nouveau protecteur, gros trafiquant du marché noir. – (affranchi)
  • est devenue une habituée du Bois, une fille très marquée qui, à 47 ans, en paraît bien dix de plus. – (76855)
  • elles finiront d'identique façon, à peu de chose près – (54282)
  • où nous attendaient cette fois Jean-Lou et Jacky, invertis travestis raflés parmi les belles de l'Étoile. – (inverti)
  • Peu d'entre elles, par contre, sont motorisées. Mais celles qui le sont se montrent autrement hardies et redoutables. De vrais dangers publics qui n'hésitent pas à foncer à toute allure, lorsqu'elles sont sur le point d'être prises par les policiers, au risque de provoquer les plus graves accidents. – (danger public)
  • Au cours de l'exploration du bois de Vincennes, qu'il m'a été donné de faire en compagnie des « civils » et aussi des commandos en tenue, j'ai assisté coup sur coup à plusieurs de ces poursuites à plus de 100 à l'heure qui, toutes, ne furent pas à notre avantage. – (civil)
  • Ce n'est pas tant pour moi que pour mes clients que j'entreprends cette corrida [course-poursuite avec la police]. S'ils venaient à être pris en ma compagnie, ils ne reviendraient pas. – (corrida)
  • chaque fois qu'elle tombe tout de même, parce qu'elle le veut bien, entre les mains des « moeurs », c'est seule ou en compagnie d'une copine, mais jamais avec l'homme qu'elle a chargé. – (67101, charger)
  • Cynique, elle reconnaît en être venue à se prostituer parce qu'elle était feignante. Elle le proclame en ajoutant : –Trouvez-moi autre chose qui rapporte huit cents billets par mois. – (billet)
  • Elle a, bien entendu, été malade. –Le « naze », les risques du métier, dit-elle, mais j'ai toujours suivi scrupuleusement mes traitements. Aujourd'hui je suis « blanchie ». Ce n'est pas comme les S… de maintenant qui, bien que se sachant « en accident », sont « emballées » et conduites à Saint-Lazare sans rien « moufeter », sans « affranchir la couleur aux soeurs ou aux assistantes ». – (naze, blanchi, en accident, affranchir de la couleur)
  • Pour Raymonde [prostituée], aucun espoir de sortir de là. –Je finirai sur le tas…, déclare-t-elle, désabusée mais sans colère. – (sur le tas)
  • Toutes des besogneuses qui tiennent largement compte des heures qu'elles passeront au poste et les passent par pertes et profits. – (passer par pertes et profits)
  • Les motorisées, même celles qui n'hésitent pas à la « courette » savent, le moment venu, être à la disposition de messieurs les poulets. – (courette)
  • Très respectueuse, « Fausse-Perruque » a suivi, elle aussi, avec sa Chambord, le panier dans lequel se trouvaient entassées ses soeurs moins fortunées. – (panier)
  • Comme au bois de Boulogne, il existe dans le bois de Vincennes, une autre faune de détraqués, de vicieux et d'invertis. – (détraqué)
  • À proximité de l'avenue des Tribunes et du parc aux Daims, ce sont les pédérastes qui se retrouvent de jour en jour plus nombreux surtout pendant la belle saison. Mais, comme c'est le cas pour leurs collègues du bois de Boulogne, les surprendre en flagrant délit est une autre histoire. – (c'est une autre histoire)
  • Montmartre et Champs-Élysées by night… Gay Paris ! Après avoir vu les aspects de la prostitution exercée en plein jour, une visite aux Belles de Nuit s'imposait. – (76646, belle de nuit)
  • Une visite aux belles et aux « tordues » des rues Coustou et Belhomme, aux anciennes rues chaudes et électriques du quartier de la Chapelle, de la rue de Chartres, de la Charbonnière et Fleury. – (tordu)
  • –Être emballée trois jours sur quatre, ça n'est pas régulier, c'est une atteinte à la liberté individuelle ! m'a dit une grande fille qui n'a pas le physique de l'emploi… et dont l'attitude ne constitue pas une provocation quelconque. Quoi qu'il en soit, la protestation de cette fille n'a pas été entendue et elle a été « bonne » une fois de plus. – (être bon)
  • Quoi qu'il en soit, la protestation de cette fille n'a pas été entendue et elle a été « bonne » une fois de plus. Quant au policier qui l'avait « faite », c'était un bâton [en note : La course aux bâtons est en quelque sorte la recherche de bonne notes.] de plus à son tableau de chasse – (faire, bâton)
  • Sans hésitation, le chef était entré brusquement dans la loge où la concierge, indignée, poussait les hauts cris. –En voilà des façons d'effrayer ainsi les gens. Moi, abriter ces filles de rien !… – (53408, 72818)
  • Autrefois on était obligées de passer la visite ; aujourd'hui, toutes « passent à travers » ce qui fait que beaucoup de fausses putes peuvent devenir un danger public, en « tapinant » à « tout va… » – (passer au travers, danger public)
  • Boulevard de la Chapelle et dans les voies électriques et chaudes, ces temps derniers encore, toutes ces « dames » étaient unanimes. Les visites devraient redevenir obligatoires… – (ces dames)
  • Elles étaient quatre, trois créatures plutôt minables, et une femme blonde assez jeune qui faisait tache parmi elles. – (faire tache)
  • « Gina l'Édentée », une grosse dondon de 47 ans qui en paraît dix de plus, reconnaît, elle, n'avoir jamais aimé travailler. Elle est venue assez tard à la prostitution après avoir quitté l'ami avec lequel elle vivait maritalement. Malgré un physique peu engageant et une bouche qui n'attire pas le baiser, elle trouve tout de même moyen de tirer sa journée. – (dondon, tirer sa journée)
  • Revenons à Pigalle et à Blanche où cette nuit le spectacle est gratuit. Promeneurs du soir et touristes se sont attroupés sur le boulevard pour assister à « l'emballage » des pépées de la rue Germain-Pilon. Un guide de car donne toutes les explications aux visiteurs du Gay Paris. – (emballage)
  • Elle va « chercher » ses vingt-cinq à trente billets tous les jours, ou plutôt toutes les nuits. – (76858)
  • Les belles, les vraies belles de nuit ne sont pas qu'à Montmartre. Leur quartier résidentiel serait plutôt le 8e, un arrondissement où la qualité l'emporte sur la quantité, à la grande satisfaction du commissaire Hénon. Une visite – une de plus, s'imposait à ces « belles madames », à ces « mondaines » comme les appellent les policiers. – (mondaine, vraie de vrai)
  • Lécheuses de vitrines, « échassières » de palace, elles ont toutes leur voiture – de belles voitures – qui stationnent, sans infraction au règlement de la circulation. – (lécheur de vitrines, échassière)
  • Une autre catégorie de « spécialistes » : celles-là exercent dans les jardins et bosquets – un petit nombre, parmi lesquelles des pallaques assez âgées, telles que Grand-Mère (63 ans) et « Branbille », l'ancienne, âgée de 71 ans. – (76860)
  • Quant à celles [prostituées] de la Madeleine ou de la rue Tronchet, qu'il fallait bien aller voir aussi, en voici quelques échantillons qu'on venait « d'emballer » et de mettre en cage, sous le Grand Palais, au Commissariat central du 8e arrondissement. Une belle cage de verre, claire et spacieuse, qui ressemble à une vitrine de grand magasin, où seraient exposés des mannequins bien en chair. – (cage)
  • Trois jeunes [prostituées] d'abord, à peine majeures, mais déjà très à la page : Thésy, Magda, dont les débuts dans la galanterie remontent à quelques années, et Gisèle, qui a attendu sagement sa majorité avant d'accepter les avances d'un homme qui fut aussi son premier client. – (à la page)
  • Thésy, jolie brunette qui ne manque pas d'allure et dont le langage châtié détonne en ce lieu – (brunette)
  • elle a quitté ses parents sur un coup de tête à dix-huit ans : « Parce qu'ils me menaient la vie dure et m'adressaient continuellement des reproches […] ». – (rendre la vie dure à)
  • Thésy, lasse de s'entendre toujours répéter le même refrain, était donc partie un beau matin et sans esprit de retour. – (changer de refrain)
  • Cabocharde, sachant bien ce qu'elle veut, elle vient à Paris – (cabochard)
  • ce métier qui me permet tout de même de vivre largement. Je me fais l'un dans l'autre vingt billets tous les jours… – (l'un dans l'autre)
  • J'ai de l'argent de côté et lorsque j'en aurai assez, j'achèterai un commerce ou prendrai une gérance… – (53167)
  • Si encore ces interpellations et conduites au violon ou à Saint-Lazare rimaient à quelque chose… – (violon)
  • Foutaises, ces mesures nouvelles, ces campagnes de presse à la radio, entreprises de temps en temps, soi-disant pour que ça change. – (foutaise)
  • Je suis sans doute bien jeune pour parler ainsi, direz-vous. Mais la vérité ne sort-elle pas souvent de la bouche des enfants ? – (la vérité sort de la bouche des enfants)
  • Mado s'est mariée à 17 ans à un ouvrier, dont elle a eu une fille. « Mais notre ménage ne marchait pas. Ça n'allait pas, mais absolument pas tous les deux. […] » – (65056)
  • Et un beau jour, plantant tout là, je suis « montée à Paris ». – (39726)
  • je suis « montée à Paris ». Je n'ai pas trouvé de travail, mais tout de suite un premier micheton. Et depuis, je continue… – (micheton)
  • Mag, qui avait été bonne à tout faire, serveuse puis femme de chambre, se sent, à 18 ans, attirée par le cinéma. Starlette, elle joue les utilités et rencontre – pour son malheur – un metteur en scène qui, après lui avoir fait de belles promesses, abuse non seulement d'elle, mais encore lui colle une vilaine maladie. – (utilité, coller)
  • Fille de « Pieds Noirs », née à Oran, Gina a 32 ans. – (69899)
  • Nous avons exploité un café-restaurant en province, mais nous l'avons vendu il y a deux ans. Mon mari ne travaille pas. Nous sommes en train de manger le capital. – (34666)
  • Comme je n'ai pas de satisfaction chez moi, j'accepte d'aller avec les hommes que je rencontre – pas avec le premier venu tout de même. – (premier venu)
  • Les filles de maintenant n'ont plus le panache des pierreuses d'autrefois. – (pierreuse)
  • Jusqu'à leurs Jules – Corses et Ratons – qui n'ont rien de commun avec leurs ancien : les « Miroir », « Milo les Belles Dents », « Blondinet », « Pierrot le Corse », « Gueule-d'Amour », les Stéphani, « Maurice l'Algérien », « Jojo la Vache ». J'en passe et des meilleurs… – (j'en passe et des meilleurs)
  • Autres temps, autres moeurs, les habitudes de messieurs les macs ont changé. Ils n'ont plus la même « mentalité » à quelques exceptions près. – (autres temps, autres moeurs, mentalité)
  • Autrefois très fermé, le milieu n'acceptait pas les touche-à-tout comme aujourd'hui. Les « vrais de vrai » défendaient leurs prérogatives et ne participaient pas, comme c'est courant maintenant, aux fricfrac et hold-up [sic]. Le trafic de la came n'était pas davantage leur fort. À chacun son métier, leurs gagneuses n'en étaient que mieux gardées. – (milieu, touche-à-tout, vrai de vrai, fric-frac)
  • Le régulier d'antan n'existe plus. Les usages et même certain romantisme observés par les marlous d'hier passent à l'arrière-plan des préoccupations de leurs successeurs. – (régulier)
  • Finies les interminables parties de belote ou de passe anglaise dans l'arrière-salle des bistrots. – (passe anglaise)
  • Finies les interminables parties de belote ou de passe anglaise dans l'arrière-salle des bistrots. Si certains caïds ont encore le goût du « flambe », c'est dans un cercle ou aux Courtines qu'ils se rendent, en évitant de se faire « frimer ». – (flambe, 76862)
  • En règle générale, le barbeau 1961 ne se cantonne plus dans la « spécialité », il est bon à tous les trucs et a la triste réputation d'en « croquer » de plus en plus – (en croquer)
  • 35 à 40% des chevaliers de ces dames sont des Nord-Africains, qui voudraient pouvoir supplanter les originaires de l'île de Beauté. Mais les « Secores » n'entendent pas se laisser faire. – (76863, 76864, secore)
  • Secores : en Verlan, nouveau mot d'argot de prison pour désigner les Corses. Ce n'est, ni plus ni moins, que l'anagramme du mot. – (verlan)
  • Tous ces « ratons », estiment les policiers et même leurs rivaux, travaillent au rabais. Ils ne prennent, en effet, pas toute la « comptée » des « frangines ». Ils sont moins exigeants avec elles et auraient tendance à les exploiter en faisant du sentiment, m'a-t-on souvent répété. – (comptée, frangine)
  • Le bilan des résultats obtenus ces derniers mois est particulièrement éloquent : 500 souteneurs, placeurs et proxénètes ont été arrêtés et traduits devant les tribunaux. – (placeur)
  • J'appelle toutes les femmes qui ont des « tripes dans le ventre », tous les commerçants cités ci-dessus à manifester le Lundi 12 décembre 1960, à 14 heures précises, devant l'Assemblée Nationale. [tract de Jo l'Auvergnat] – (avoir des tripes dans le ventre)
  • Mais il existe encore une autre catégorie d'individus tirant des subsides de la prostitution clandestine. Ce sont les irréguliers, les « pommes » comme les désignent les vrais de vrai. Ces « faux marles » qui n'ont pas su en imposer à la fille qu'ils avaient réussi à séduire, seraient, en réalité, également dangereux puisque pour « se défendre » tout de même ils n'hésitent pas à rançonner les femmes seules ou les débutantes qu'ils dépouillent régulièrement. – (pomme, marle, se défendre, dépouiller)
  • Il n'en est pas moins établi – et c'est heureux – que presque dix pour cent d'hôteliers ne reçoivent plus de ces marchandes d'amour. – (marchande d'amour)
  • Les filles de la « Buda… » pestent contre les poulets. – (la Buda)
  • –Pour un couché. –D'ac, c'est cinq tickets. – (coucher, d'acc, ticket)
  • J'ai pu relever une trentaine de ces bonnes adresses [de prostituées modernes travaillant à domicile] au cours de mon enquête, mais on comprendra que je ne les révèle pas. C'eût été plutôt le rôle du « Guide rose » si celui-ci n'avait cessé de paraître. – (76867)
  • Le dernier des réseaux [de prostitution] en date qui ait été également découvert fut celui de Mme Léon, la divorcée très « comme il faut » d'un gros industriel qui avait installé, au neuvième étage d'un immeuble de l'avenue Paul-Doumer, le lieu des galantes rencontres qu'elle organisait. – (comme il faut)
  • Le choix des partenaires s'est fait selon le même procédé employé jadis dans les maisons de rendez-vous, c'est-à-dire dans un lot de photographies, même pas suggestives, annotées par spécialité et prix demandé – (maison de rendez-vous)
  • Des rabatteurs, des portiers de cabaret qui promettent le « cinéma cochon » à leurs clients, de vieilles matrones à la retraite sans pension, sont du nombre. – (cochon, matrone)
  • Il y a celle-ci [prostitution], également malaisée à démasquer qui se pratique à l'heure du thé et de l'apéritif dans les bars, les halls des grands hôtels et même dans certains palaces du quartier de l'Opéra et des Champs-Élysées, où d'élégantes jeunes femmes sont journellement à l'affût du riche étranger ou du client un peu raffiné. Malgré toutes les surveillances exercées, les services de sécurité de ces hôtels sont la plupart du temps impuissants, empêchés d'intervenir par les clients eux-mêmes. Ceux-ci prennent toujours fait et cause pour la belle créature, l'échassière de palace, comme on l'appelle, sans doute à cause de sa station prolongée sur les tabourets des bars, une femme toujours consciente de son pouvoir de séduction. – (échassière)
  • Quelques centaines de femmes que le plus averti des policiers a bien du mal à détecter sont ainsi spécialisées dans ce genre « d'emballage ». – (emballage)
  • les jeunes recrues de la débauche […] sont anarchistes, « anti-tout » : administration, police et même souteneurs lorsque ceux-ci se montrent un peu trop exigeants. Elles sont révoltées, grossières, prétentieuses et arrogantes, surtout à l'endroit de leurs aînées qu'elles n'ont pas peur de ridiculiser pour leur passivité, leur aveugle soumission à leur Jules. – (76868)
  • Pour peu qu'elles fassent école [les prostituées individualistes], me disait un ancien truand repenti, « le métier de Julot sera bientôt dépassé ». « Ils n'auront plus qu'à aller se rhabiller. » Ce qui, en somme, serait un mal pour un bien. – (76869, aller se rhabiller, 47852)
  • Voilà pourquoi je dis qu'une ancienne prostituée, miséreuse ou fortunée, reste souvent, en dépit des apparences, une fille que la première occasion conduira de nouveau au trottoir. – (trottoir)
  • Ce qui plaît le plus à une P... : 1) Le levage d'un miché argenté et son départ (délesté) – (levage)
  • « Saint-Lago » […] après avoir fait place à l'accueillante et claire maison de Saint-Lazare où les petites pécheresses et autres prêtresses de Vénus chevronnées étaient hospitalisées et soignées, ne sera bientôt plus qu'un hôpital comme les autres. – (prêtresse de Vénus)
  • Une visite s'imposait à ce qui subsiste de « Saint-Lago » à ce centre d'accueil […] qui ne dispose – en tout et pour tout – que de deux cents lits à la disposition des dix mille P... de Paris ! – (en tout et pour tout)
  • L'arrivée des cars de police – on ne dit plus « panier à salade » s'effectue trois, voire quatre fois par jour – (panier à salade)
  • C'est encore moi ! Si c'est pas malheureux. Je suis « décarée » à 11 heures du matin. Et me revoilà… Fichu métier ! Et métier fichu… – (être décaré, fichu X)
  • À l'intérieur du Centre d'accueil ce sont, en effet, ces religieuses spécialisées ou « Soeurs des Prisons » qui prennent en charge ces brebis égarées et font respecter une discipline intérieure stricte et librement consentie. – (56866)
  • il restera toujours en circulation ou en faction devant l'hôtel meublé quelque dix mille filles irrécupérables pour qui décrets et nouvelles ordonnances demeureront lettre morte. – (59404)
  • En ce qui concerne les maisons closes, décidée en avril 1946, leur fin est aujourd'hui un fait accompli à Paris et dans la métropole. Leur disparition serait même envisagée en Algérie, lorsque la paix « autodéterminée » sera venue. – (maison close)
  • Les maisons tolérées sont toujours restées ouvertes en Afrique du Nord. – (76834)
  • il n'est pas sans intérêt de rappeler au lecteur le fonctionnement des anciennes « maisons » et le sort qui fut fait aux cent quatre-vingt-dix lupanars de la Capitale [en note : On dénombrait à Paris 240 « maisons » en 1850, 140 en 1872, après le siège de Paris, 329 en 1900, comptant plus de trois mille pensionnaires.], au lendemain de leur fermeture. – (lupanar, pensionnaire)
  • Quatre-vingt-seize de ces maisons, les plus fréquentées et aussi les plus belles, allaient abriter des entreprises commerciales et industrielles, comme par exemple le « One-Two-Two », rue de Provence, devenu le siège du Syndicat des Cuirs et Peaux, le « Chabanais », occupé par un antiquaire, et le « Sphinx ». D'autres, tels le « 106 » du boulevard de la Chapelle, devinrent des centres d'accueil de l'Armée du Salut. L'Oeuvre de la Goutte de Lait s'est installée au bordel du boulevard Auguste-Blanqui. Le célèbre « 76 » du boulevard de la Chapelle, à l'angle de la rue Fleury, est occupé aujourd'hui par une laverie. Trente-deux autres lupanars se muèrent en hôtels pour étudiants. – (chabanais, 76870, 76871, 76872)
  • Il y avait, avant la promulgation de la loi de 1946, un peu plus d'un millier de maisons tolérées, dites d'« illusion » en France. – (maison d'illusions)
  • On évalue à quinze cents, deux mille, le nombre des homosexuels [prostitués] qui sont journellement à la recherche de partenaires, parmi lesquels de plus en plus d'invertis travestis qui « s'expliquent » comme des filles, sinon mieux. – (s'expliquer)
  • Trente travestis connus, que l'on ne rencontre que la nuit à Saint-Germain-des-Prés, dans les contre-allées de l'avenue Foch, boulevard de l'Amiral-Bruix, à Montmartre et jusqu'à Vaugirard. Fausses filles mais vraies « putes », « elles » ressemblent à s'y méprendre à leurs consoeurs du sexe faible. Rien dans leur comportement, leur attitude ou leurs gestes professionnels ne les différencie des autres prostituées. – (travesti, 76873)
  • –Quand ils ont essayé, assure Milarka, ils y reviennent !… – (76874)
  • Cent vingt-cinq affaires d'outrage public à la pudeur entre homosexuels. Quatre procédures de chantage, trois agressions entre P.D. et deux fermetures de boîtes à « tantes ». – (tante)
  • Le 10e arrondissement qui, avec ses faubourgs Saint-Denis et Saint-Martin, était autrefois un haut lieu du « Mitan », arrive bon dernier maintenant parmi les arrondissements fréquentés par les prostitutées. – (mitan)
  • Les bonnes, filles de salle sont en majorité suivies de près par les petites mains, confectionneuses et similaires. – (petite main)
  • Certaines autres employées, des secrétaires, des dactylos, et des coiffeuses forment, pour la plupart, l'étrange monde des « chercheuses d'appoint ». Ces dernières sont les profiteuses du lundi. – (chercheuse d'appoint)
  • Les autres départements fournissent un contingent de trente à quatre-vingt-dix « donneuses d'illusion ». – (76875)
  • les services de la police parisienne ont pu dénombrer que quelque vingt-cinq mille représentants du sexe fort sont journellement dans la rue – le nombre est de beaucoup moins élevé le dimanche – à la recherche d'une aventure et d'une fille dite de joie. – (76876)
  • Ces contraventions sont d'ailleurs les seules armes dont la police dispose pour enrayer la présence par trop massive de ces « dames » sur la voie publique. – (ces dames)
  • Depuis janvier dernier, vingt-cinq proxénètes ont été arrêtés et poursuivis. De nombreux hôtels et établissements recevant habituellement des prostituées ont dû fermer leurs portes. – (76878)
  • Il faut remarquer à ce propos que leurs habitudes [aux prostituées] ont beaucoup changé. Nombreuses sont celles qui se déplacent et quittent Lyon – et son pavé – régulièrement pour un certain temps… et pour se faire oublier un peu des policiers. – (se faire oublier)
  • Ce qui n'a pas l'heur de toucher la prostituée, qui continue son petit business sans autrement s'inquiéter. – (68301)
  • Le premier coup dur porté à la prostitution fut la fin – avant la lettre – des « lupanars » des rues de Bouterie et de la Reynarde, sur le Vieux-Port dont la destruction avait été décidée par l'occupant. – (avant la lettre, coup dur)
  • Le Chapeau Rouge n'est plus le Chapeau Rouge. Un bien pittoresque quartier, pourtant, que Claude Farrère, Jean Lorrain et tant d'autres ont diversement décrit. Il s'intègre dans l'est de la ville : c'est un enchevêtrement de ruelles étroites, sinueuses, aboutissant à de petites places dont la plus célèbre est la place Maurique où, hier encore, s'ouvrait La Mascotte. On y a accédait par des voies tortueuses, toujours plus étriquées. Plus fermé que le Ryswick d'Anvers, le Chapeau Rouge est une cité dans la cité où on dénombrait jadis quelque six mille prostituées. – (76879)
  • Les maisons tolérées étaient surtout fréquentées jusqu'à ces derniers temps par les marins et les soldats. Elles étaient demeurées ouvertes, malgré la fermeture prononcée par la loi, pour empêcher que les attentats aux moeurs ne marquent les bordées des matelots et surtout les sorties des troupes de couleur. – (bordée)
  • Comme on l'imagine, cette décision irrévocable allait mettre en émoi tenanciers, proxénètes, filles et mauvais garçons du dernier bastion de Toulon, qui avait tenu bon malgré la prohibition. Ce fut un beau « chabanais » au sens argotique du mot. – (chabanais, 53301)
  • C'est aujourd'hui encore le rendez-vous des truands en perte de vitesse, désireux de se mettre au vert et de se faire oublier – (en perte de vitesse, se faire oublier)
  • Après une éclipse de quelques mois, les respectueuses de Matabiau reprirent leur activité de plus belle. […] Le nombre des respectueuses fichées remonta en flèche : soixante inscrites en avril 1959, deux cents à la fin de l'année jusqu'à l'application des dernières ordonnances. – (monter en flèche)
  • Hôteliers, proxénètes et filles n'ont d'ailleurs pas été pris en traître mais informés par circulaire d'avoir à cesser immédiatement leur activité. – (76880)
  • La surveillance au début de cette année 1961 s'exerce également sur de grands hôtels du centre, hôtels qui, jusqu'à présent, n'avaient jamais figuré sur la liste des établissements à surveiller. Cinq de ces hôtels ont été « coincés », leur patron ou gérant condamné à des peines de prison avec sursis. – (coincé)
  • ces filles que l'on dit de joie qui ne désarment pas. Les boîtes qui les accueillent – des établissements chics – ont, pour leur part, tourné la loi dès la parution au Journal Officiel des nouvelles ordonnances. – (chic)
  • Déclarées à la S.S., elles ne « montent » plus pendant le service mais exercent sur « rendez-vous ». – (58128)
  • Par ailleurs, il existe en ville un certain nombre de bars, cabarets ou dancings qui accueillent d'autres filles de plaisir : entraîneuses, danseuses ou strip-teaseuses qui ne refusent pas le « client ». – (entraîneuse)
  • En général, toutes ces filles sont assez jolies alors que leurs consoeurs des rues voisines de la Saint-Jean sont des matrones qui ne trouvent pas facilement preneur. – (matrone)
  • La lettre de la loi, à elle seule, ne suffit pas si l'esprit qui doit l'animer ne coule pas de source du sein même des instances chargées de sa rédaction ou de son application. – (couler de source)
  • J'ai pensé que le mieux était de vous écrire, c'est pour cela que ce jour je prends la plume pour venir vous raconter un peu ma vie. – (76881)
  • Engagée comme girl au Concert Mayol et au Casino de Paris, je me produisais dans le plus simple appareil pour quatre-vingts et cent francs le cachet. Vous parlez d'un tarif. – (66633, cachet)
  • un contrat dans des cabarets où je me produisais, toujours nue, mais pour un cachet de trois mille francs par soirée… […] J'ai mené cette vie pendant cinq ans ; une drôle d'existence qui m'a épuisé la santé, car il fallait en même temps faire l'entraîneuse et boire beaucoup de champagne et de l'alcool aussi, ce qui m'a un peu empâtée. Comme simple entraîneuse par suite, et à raison de mille francs par soirée, il fallait voir les choses en face et se débrouiller autrement. – (entraîneuse, 76882, 65010)
  • Mes camarades qui « faisaient la rue » me disaient : Tu es folle de travailler pour les patrons ; elles me montraient ce qu'elles gagnaient par soirée : vingt mille francs. J'ai donc fait comme elles et je me suis mise à arpenter les trottoirs. Cela m'a rapporté. J'ai fait ma nouveauté. J'ai changé ensuite de ville et j'ai voyagé dans toute la France, même en Suisse et en Belgique. – (faire la rue, faire sa nouveauté)
  • Aussi, j'ai repris le dessus, j'ai laissé ma sensibilité de côté. – (54142)
  • Combien me donnes-tu ? (il s'agissait bien sûr de l'importance de mon cadeau), l'homme, plutôt cynique, avait répondu : –Quarante ans !… Décontenancée je n'avais pas insisté et acceptai la somme dérisoire qu'il me tendait. – (petit cadeau)
  • Alors, on fait se petit tour ? m'avait-il demandé, mine de rien. – (51705)
  • Cette histoire m'en rappelle une autre : celle de ma première « montée » à Saint-Lazare. Il pleuvait ce soir-là. Apercevant au coin de la rue de la Pépinière un monsieur en gabardine, qui s'abritait de la pluie je l'avais abordé lui aussi. –Voulez-vous vous abriter sous mon parapluie ? je vous emmènerai à l'abri, là, à cent mètres d'ici, je connais un petit coin tranquille. – (76883)
  • En fait de café, je fus conduite au poste. Il était 21 heures… Dans le « violon » du commissariat, je ne devais pas tarder à comprendre. Plusieurs autres femmes se trouvaient dans mon cas, « emballées » pour la même cause. – (violon)
  • À chaque commissariat, on s'arrêtait pour laisser monter d'autres femmes qui avait été « faites » comme nous, deux heures plus tôt. – (être fait)
  • Des types de femmes différents dans chaque quartier. Des belles, des moches, des « rupines » mais aussi des vioques et des fauchées, qui seraient mes compagnes de la nuit. – (rupin, fauché)
  • À 4 heures du matin, je fus brutalement tirée de mon premier sommeil. Toutes les lumières s'étaient allumées en même temps, éclairant un drôle de tableau vivant, celui de l'étalage peu ragoûtant de chairs moites et flasques. La plupart d'entre nous – sinon toutes – nous étions couchées à poil, à cause de la chaleur. – (ragoûtant, tableau vivant)
  • Quelques instants plus tard les nouvelles arrivantes, toutes de fort jolies filles, élégantes et bien « roulées », qui avaient été « faites » aux Champs-Élysées, devaient – elles aussi – se livrer à une séance de strip-tease assez sensas… – (sensas)
  • La religieuse, qui avait dû passer la nuit avec nous, tapait dans ses mains. –Debout, c'est l'heure, disait-elle en passant devant les lits. Après avoir fait un brin de toilette, on descendit au réfectoire où les « caillottes » allaient nous servir le café et où on attendait de passer devant l'assistante sociale. – (caillotte)
  • Lorsque mon tour arriva, je ne coupai pas à la leçon de morale, mais ce fut du vite fait. – (vite fait)
  • La plus grosse frayeur de ma vie, je l'ai eue au courant de cet hiver. J'étais fauchée à zéro. J'ai suivi à l'hôtel un individu peu catholique, qui m'avait tout de suite proposé cinq mille anciens francs si je venais avec lui. – (à zéro)
  • Il m'avait promis monts et merveilles qu'il n'a pas tenus. Je ne devais d'ailleurs plus le revoir. – (monts et merveilles)
  • Au début de notre liaison, je lui avais donné une petite photo prise dans la rue. – (photo)
  • Fichue idée que j'avais eue là. Cela aurait pu me jouer un vilain tour et une inculpation de complicité dans une affaire de recel. – (fichu X, 61743)
  • Et c'est le policier qui m'apprit pourquoi on le recherchait. Il avait commis un gros fricfrac dans une bijouterie de la ville. De plus, il était interdit de séjour. – (52905)
  • Femmes mariées et adolescentes sont importunées par ces nouveaux vieux marcheurs de façon éhontée. Si l'on sévissait contre eux de la même façon que contre les filles de joie, un grand pas serait déjà fait. – (marcheur)
  • Il ne faut pas confondre fornication avec amour. – (40207)
  • Et puisqu'en France tout finit par des chansons, voici quelques strophes impromptues qu'André-Marie Klénovski a composées – (75731)

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