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Citations relevées dans “Les Malfaiteurs. Extraits de mémoires inédites” (1867)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Les Malfaiteurs. Extraits de mémoires inédites, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Ce qui frappe mes yeux tout d'abord [au Dépôt de la Préfecture] ce sont ces mots, inscrits en grandes lettres sur la muraille blanchie du fond : Mort aux Recoqueurs ! […] Au-dessous de l'inscription : Mort aux Recoqueurs ! – on avait configuré avec plus ou moins d'art deux poignards en sautoir, puis les alènes ou instruments de l'honorable profession de voleur – (recoqueur, alènes)
  • la corporation des bouchers, pour combattre la concurrence sur le marché, imagina une ligue secrète et un idiome spécial, d'où est née cette mère-langue des riffodés, des malingreux, des francs-mitous du royaume de Thunes, si bien dépeints par Victor Hugo. – (riffaudé, malingreux, franc mitou, roi de Thunes)
  • le classique monseigneur, espèce de levier aussi nommé cadet et les coins à fric-frac – (monseigneur, cadet, coin à fric frac, fric-frac)
  • le Carouble ou Rossignol pour crocheter les portes ; – le Carouble n'est qu'une fausse clef ou plutôt une tige surmontée d'un anneau, sur laquelle s'adapte à volonté la partie inférieure et ouvragée, dite Rossignol, forgée, coulée en plomb et modifiée selon le résultat de l'empreinte. – (carouble, rossignol)
  • À peine étais-je entré au Dépôt que deux des naturels de l'endroit m'abordent : l'un petit, trapu, grêle, haut en couleur ; l'autre, espèce de géant à l'air benin et réservé ; c'étaient le Prévôt et sa Servante. – (59074, prévôt)
  • « Vous connaissez sans doute les habitudes de la maison [Dépôt de la Préfecture] ? Il est d'usage en entrant de payer sa bienvenue. » […] Je comprends et fais ma modeste offrande. – À l'instant même et comme par magie, apparaissent deux litres de vin qui sont, en un clin d'oeil, bus à ma santé et sans moi, bien entendu – (bienvenue)
  • Ce prévôt n'était autre que le fameux Avril, principal complice de Lacenaire ; la servante géant, c'était Germain, le donneur d'affaires, qui avait inspiré et préparé l'assassinat du malheureux Chardon. – (donneur d'affaires)
  • « Je n'ai pas le sou ! » […] « Je la connais, celle-là ; on ne nous monte pas le coup à nous-autres. » – (la connaître, monter le coup)
  • c'est un homme dont les vêtements annoncent une certaine aisance ; aussitôt le voilà qualifié de rupin (homme bien mis), et conséquemment suspect. – (rupin)
  • le produit des objets égarés ne tarda pas à venir arrondir le pécule du prévôt. – (arrondir)
  • Savez-vous, lecteur, ce que c'est que la prière dans les prisons ? C'est une opération qui consiste à sonder matin et soir chaque barreau, pour s'assurer par le son qu'il rend que la lime ou la scie ne l'ont pas attaqué. L'expérience a prouvé que cette précaution n'est pas inutile. – (prière)
  • Eh pardieu, la belle affaire ! Toi, tu ne seras gerbé qu'à vioque, tandis que moi je serai fauché ! – (gerbé à vioc, fauché)
  • La fatalité voulut qu'il le rencontrât un soir dans Paris, déguisé en prêtre. Entre braves gens, on se reconnaît vite : Chardon expliqua qu'il faisait le simone (extorsion d'aumônes) et en vivait très-bien avec sa mère. – (simone)
  • son coup d'oeil exercé reconnaissant qu'il doit y avoir dans ce ménage une certaine aisance, il conçoit à l'instant le plan d'un crime. Il s'agit de donner l'affaire à deux maîtres ; Lacenaire et Avril s'en chargeront. Germain leur fait une minutieuse description des lieux. – (donner une affaire)
  • le partage de l'argent se fit, on vendit au fourgat (recéleur) les quelques objets qui en valaient la peine – (fourgat)
  • Une bande d'individus, dont la mine et les guenilles laissaient deviner l'extrême avilissement, venait d'entrer dans la salle ; mais les malheureux se préoccupaient moins des épithètes de goîppeurs et de rebondisseurs, dont le prévôt et sa coterie les saluaient, que de savoir l'heure à laquelle se ferait la distribution des vivres. – (gouapeur, rebondisseur)
  • Pas moyen de taper ça [en parlant de misérables], dit Avril à son ami Germain. Ce sont des fours à plâtre ! – (taper, four à plâtre)
  • L'aspect de ces faméliques, qui se groupaient autour du calorifère et dévoraient leur boule de son (pain des prison), m'inspirait un sentiment de commisération – (boule de son)
  • à Montfaucon, entre Belleville et Pantin, grouillait une bohème composée d'ouvriers fainéants et vicieux, qui s'y formaient au crime. – (bohème)
  • À cette ignoble agglomération venait s'ajouter une foule nomade que la suppression des fêtes patronales dans la banlieue a fait disparaître peu à peu, ainsi que les baladeurs des barrières. – Les uns avaient pour spécialisé de faire le poivrier (voler les ivrognes). Les autres, dits roulottiers (voleurs qui la nuit dévalisent les voitures des rouliers, les diligences et la malle-poste), rôdaient sans cesse dans les lieux écartés. – (baladeur, faire le poivrier, roulottier)
  • C'était moins pour dormir que pour n'être pas pincés à la piaule, que ces loups à face humaine allaient aux carrières. – (être pincé à la piaule)
  • Tous, excepté le doyen de la bande et un petit tortillard, dont la physionomie offrait un caractère particulier, restèrent insensibles aux injures du prévôt. – (tortillard)
  • Quand je pense, disait Avril, que ces gonces-là, aiment mieux canner la pégrenne et se faire servir pour nibergue que d'aller au vag ! – (caner la pégrenne, servir, nibergue, vague)
  • ça biture chez Macquart (ça se nourrit chez l'équarisseur), et ça ne crève pas ! – (biturer)
  • Attention, s'écria le tortillard, je ne suis pas un casseur de cannes (individu en rupture de ban), moi ! On me connaît ici ! – (casseur de cannes)
  • –Eh mais, fit le complice de Lacenaire, c'est Kakaousti ! –Ah çà, petit, n'as-tu pas honte d'être ainsi camouflé (mal vêtu) ? –Encore un qui ne travaille que lorsqu'il n'a plus ni frusques ni limace (ni habits ni chemise), dit la servante. – (camouflé)
  • Soyez tranquilles, reprit Kakaousti, dans un mois je serai libre et alors j'aurai le sac (de l'argent). Il y a gras dans celui que je pige. Une fois requinqué, je me payerai bog en jonc et radin (montre en or et badine), ce sera mon tour d'épater les amars (camarades). – (avoir le sac, gras, piger, requinqué, bogue en jonc, radin, épater, amar)
  • Germain, qui avait le mot pour rire, lui répliqua en le toisant de l'oeil : –Tu ferais bien de te renipper, mon garçon, car pour le moment tu n'aurais pas besoin de retirer tes bottes pour te couper les ongles. – (avoir le mot pour rire, renipper)
  • Avez-vous bientôt fini de me débiner, vieux fagots (forçats), riposta Kakaousti ; vous feriez de m'inviter à cette refaite (festin) que j'allume sur la carante (je vois sur la table). Je n'ai rien dans le fusil (dans le corps) depuis hier. – (fagot, refaite, allumer, carante, fusil)
  • Allons, pégriot (petit voleur), viens bouffer (manger) avec nous. – Et tous trois allèrent s'asseoir autour d'une table ornée de victuailles. – (pégriot, bouffer)
  • C'est tout de même une chouette profession que la nôtre, dit Kakaousti à la servante du prévôt. – (chouette)
  • Avec ça, hurla le Doyen, que c'est du propre de prendre leur saint-frusquin à de pauvres diables qui ont bûché toute leur vie comme des nègres pour l'amasser ! – (du propre, avec ça, saint-frusquin, bûcher, comme un nègre)
  • Deux mots sur le vieux bohème, que les siens avaient surnommé Filendèche, parce qu'il était aussi laid que dégoûtant. – (filendèche, 76082, bohème)
  • Après avoir traîné dans les prisons les trois quarts de son existence et colporté sa besace de ville en ville, il avait fini par adopter une spécialité dont l'ancien malingreux offrait le type ; tour à tour cul-de-jatte, béquillard ou manchot, il atteignait ainsi le double résultat d'apitoyer les passants et d'échapper à la police, avec laquelle il avait eu jadis maille à partir. – (malingreux, béquillard, manchot)
  • Qu'est-ce qu'il a à rejacquer, ce birbe-là (à se récrier, ce vieux-là) ! s'écria le prévôt ! –Les mendiants n'ont pas la parole icigo (ici), s'écria la servante. – (rejaquer, birbe, icigo)
  • Je suis sûr qu'il a plus de peccavis que moi sur la muette (plus de péchés que moi sur la conscience), reprit Germain. – (muette, peccavi)
  • Je bats l'antiffe sur le grand trim, mais je ne mange pas de pain rouge (Je mendie sur la route, mais je n'assassine pas), riposta Filendèche. – (manger du pain rouge, battre l'antiffe, trime)
  • –On ne t'en a pas moins fourré au collège, vieux cagou (mis en prison, vieux gueux, sans compter ta surveillance) ! –Sans compter ta surbine, objecta Avril. – (collège, cagou, surbine)
  • Il en a pour l'affe (Il en a pour la vie), dit Kakaousti. – (affe)
  • Gy ! mais le faucheur vous aura butté tous que je roulerai encore ma canne à Pantruche (Oui, mais quand le bourreau vous aura tous exécutés, je me promènerai encore à Paris en rupture de ban) ! – (faucheur, buter, Pantruche, rouler sa canne)
  • lorsqu'apparut le maître-queux de céans, flanqué de ses aides et précédé d'une énorme marmite. Aussitôt on entendit le cri : aux gamelles ! et la distribution des vestiges (vivres) commença. Le groupe qui venait de se repaître refusa sa portion d'un air dédaigneux, sous prétexte qu'il était dégoûté des lentilles aux pucerons. – (vestige, lentilles aux pucerons)
  • À vrai dire, il n'était pas rare alors de rencontrer dans ces légumes [soupe de prison] des choses qui rappelaient la fameuse soupe de l'Auvergnat. – Le cocher dont j'ai parlé ayant voulu y goûter, en retira une paille qui lui parut déplacée. –De quoi ! lui dit un habitué moins délicat : pour une plume de Beauce, voilà-t-il pas ! – (plume de la Beauce)
  • Déjà la clique du prévôt ronflait et j'allais peut-être m'endormir, quand un formidable cric ! se fit entendre, suivi d'un crac ! en chorus. Expliquons la chose. – On sait que, dans les casernes, au bivouac, lorsqu'on conteur veut charmer les ennuis de la veillée et que la narration se prolonge outre mesure, il prend de temps en temps le soin de s'assurer que son auditoire n'est pas endormi, au moyen d'un cric interrogatif ; chacun des assistants répond crac pour prouver qu'il écoute. À l'aide de cette tradition, tombée de la caserne à la geôle, Filendèche s'apprêtait à raconter la fameuse légende de Jean Trangoux. – (cric-crac !)
  • Inutile de dire que les pataquès et les cuirs de l'improvisateur n'atténuent en rien l'admiration de ceux qui l'écoutent. – (pataquès, cuir)
  • le panier à salade – omnibus des prisonniers – me transférait à la Force. – Je demande la Pistole, impossible ; là, comme au Dépôt de la Préfecture, tout est plein, tant les arrestations sont nombreuses. – (pistole)
  • On me loge au Grand César ; c'est une vaste salle aménagée, sauf les lits, à peu près comme celle d'où je sors. – Elle a pour prévôt Hurand, le roi des Charrieurs et inventeur reconnu (S.G.D.G.) du vol à l'américaine. – (76085, vol à l'américaine)
  • Son rival de gloire [à Hurand] est Corberon, autre notabilité coquine, qui a perfectionné le jeu des Trois cartes, ou vol au Birlibibi – (birlibibi)
  • sur des cartes crasseuses, où l'on distingue à peine les figures et les couleurs. – (figure)
  • ils s'accomplissent [les tours aux cartes], du reste, sous la haute inspection d'un certain Gascon, professeur du genre, qui excellait surtout dans le ser, ou système de signaux invisibles pour favoriser le jeu de l'un des partners au détriment de l'autre. – (ser)
  • Cette noble réunion se distinguait par d'autres célébrités de bagnes, qui, n'ayant pu racheter leur surbine (À cette époque la surveillance pouvait se racheter), étaient venues se faire reprendre à Paris. – (surbine)
  • Un quart d'heure après, on m'appelait au greffe et l'on m'introduisit, à titre de châtiment, dans ce qu'on appelait la Fosse aux Lions [à la Force]. C'est une cour peu étendue, encaissée entre quatre murailles très élevées, et qui justifie assez bien son nom. – (fosse aux lions)
  • Au sommet de l'un des angles [de la Fosse aux lions] qui correspond aux autres cours, s'élève un pile carrée en maçonnerie, qu'on nomme as de carreau, et qui a pour but d'empêcher que les détenus ne s'évadent en gravissant l'angle à l'aide des coudes et des talons, comme cela se pratiquait communément dans les lieux de détention. – (as de carreau)
  • Ici [Fosse aux lions] règne la fleur de la haute pègre, les escarpes (assassins de profession) émérites et les habits noirs, désignation indiquant les malfaiteurs bien vêtus. – (fleur de, haute pègre, escarpe, habit noir)
  • C'est là que, pour la première fois, il va entendre résonner le langage barbare des Cartouche et des Poulailler, l'infâme argot ! – (16197)
  • Et malheur à notre jeune homme s'il ne se met bien vite à l'unisson de leur ton, de leurs principes et de leur langage ; il est bientôt regardé comme un faux frère et déclaré indigne de s'asseoir à côté des amis ! – (faux frère, ami)
  • des réclamations à ce sujet seraient mal accueillies par les gardiens mêmes, toujours enclins à protéger les lurons, et ne feraient qu'exciter contre lui la colère du prévôt de la salle qui, d'ordinaire, est un ancien forçat, ainsi que la meute de ses complaisants. – (luron)
  • Il [le jeune homme nouvellement arrivé en prison] va se former sur leur ton, sur leurs manières ; il va les imiter : leur langage, dans deux jours, il le parlera aussi bien qu'eux ; alors ce ne sera plus un pauvre simple, alors les amis pourront lui toucher la main sans se compromettre. – (simple)
  • La conversation allait ainsi depuis une demi-heure lorsque tombe à nos pieds un projectile assez bizarre, présentant l'aspect d'un morceau de mastic grisâtre. –Ah ! s'écrie-t-on, un postillon ! Un détenu s'empresse de le ramasser : c'était une boulette de pâte, faite de mie de pain ; elle contenait un billet. – (postillon)
  • En somme, le bagage littéraire de cet homme est des plus minces. […] prouvent qu'il n'y avait en lui que l'étoffe d'un Villon (Poëte de prison). – (villon)
  • Avant qu'il n'en vînt à demander au vol de quoi se donner du bon temps, Lacenaire rôdait dans les guinguettes et rédigeait une lettre pour un verre de vin. – (se donner du bon temps)
  • L'Huissier ne se faisait pas d'illusions sur son sort et n'espérait pas que sa façon de procéder lui valût des circonstances atténuantes ; il attendait tranquillement que Sanson le raccourcît à son tour. – (54271, raccourcir)
  • Bien qu'ils parlassent à voix basse, j'entendis parfaitement l'entretien, car je commençais à entraver bigorne (Comprendre l'argot), grâce à un petit calepin rempli de termes d'argot, de rimes cherchées et de phrases ébauchées, que Lacenaire avait laissé dans le trouble du départ. – (entraver bigorne)
  • Naturellement on en vint à se demander par quel accident on s'était fait reprendre. –Les rousses à l'arnache (Agents non commissionnés) m'ont choppé chez Rivoiron (Rivoiron était voleur et recéleur ; il tenait l'estaminet des Quatre-Billards, situé rue de Bondy) pendant que je regardais flancher au frotin (Voir jouer au billard), dit celui qui s'appelait Poil-aux-Pattes. – (rousse à l'arnache, choper, flancher, frottin)
  • Le meg de la piaule est un vieux fourgue (Le maître de la maison est un recéleur). J'avais de la camelotte à lui solir (Des effets volés à lui vendre) ; on nous a faits marrons-mâles (Arrêtés nantis d'objets volés). Toute la tine a été enflaquée (Tout le monde a été pris). Quelle rafle ! – (meg, piolle, camelote, solir, marron-male, tine, enflaqué)
  • Les rousses à l'arnache m'ont choppé chez Rivoiron […] Et tezières ? – (tézière)
  • On m'a coqué au pieu à la sorgue (Saisi la nuit dans le lit) ; je m'étais donné sous faussante (Sous un faux nom), mais ce coquin de Lange et ce gueux d'Hutinet (Lange et Hutinet, ex-réclusionnaires et galériens, indicateurs dans la police de sûreté) m'ont reconnoblé devant le quart-d'oeil (Reconnu devant le commissaire de police). – (sorgue, pieu, coquer, centre, reconobrer, quart-d'oeil)
  • Mézigue aussi s'était payé un bagoul (Moi aussi, j'avais pris un faux nom) ; mais hier, sur la Marie Egyptienne (Cour de la Force), un gaffre m'a frimé (Un gardien m'a reconnu), et comme il avait à coeur un coup de saute-dessus dont j'ai eu mon fade (Vol avec violence partagé), et il s'est mis à me casser du sucre (Dénoncer). – (bagoul, 60289, frimer, saute-dessus, fade, casser du sucre)
  • Ainsi, nous voilà encore une fois en caruche ? – (caruche)
  • Va falloir retourner au pré avec la chaîne (Au bagne avec la chaîne) ; et là, gare au rotin des argousins ! – (pré)
  • Il y aurait peut-être bien un moyen de s'esbigner d'icigo (Se sauver d'ici). –Par où ? –Eh ! mais, par la mousserie (Latrines), que l'on a vidée hier. – (esbigner, mousserie)
  • En allant prendre le bain de rigueur, j'ai pigé un clavin (J'ai pris un gros clou) qui fera notre affaire. – (piger, clavin)
  • Voilà pourquoi j'ai fait le mijou (Le malade), et si bien que le drague (Le médecin) m'a envoyé au castu (L'infirmerie). – (mijou, drague, castu)
  • En attendant l'heure propice, mes gaillards continuèrent à dévider le jars – (dévider le jars)
  • ils causèrent de leurs amis du bagne. –Et comment va le Rabouin (Le rabouin, ou le diable) ? –Le Rabouin ! On l'as escarpé à la capahut (Tuer son complice pour le voler). –Ah bah ! Et qui donc l'a envoyé chez la Cône (La mort) ? – (raboin, escarper à la capahut, cône)
  • C'est le grand Piednoir. Tu l'as vu à Bachasse (Vu aux galères) ; mais ça ne lui a pas porté bonheur de buter son complice. – (bachasse, buter)
  • Conte-moi ça ? –Ah ! c'est une histoire épatante ! – (épatant)
  • bien avant moi, Piednoir et le Rabouin s'étaient cavalés du collège (Sauvés du bagne) avec leurs camaraux de manille (La manille est l'anneau que l'on rive à la chaîne des forçats) Loupart et le Hâbleur – (camaro, manille)
  • En route on fait quelques petits chopins (Vols de peu d'importance) – (chopin)
  • alors, voilà le Rabouin avec sa toquade du flouant (Passion du jeu) qui propose à Piednoir de s'en aller dans une lancevergne (Ville d'eaux), pour voir ronfler la roubignolle (Tourner la roulette) et maquiller les brêmes (Jouer aux cartes). – (flouant, toquade, lancevergne, robignole, maquiller les brêmes)
  • Piednoir, qui était chic et giroble (De bon ton et beau de physique), y consent, espérant qu'à Hombourg il pourrait lever des gerces (Avoir des maîtresses), or il n'en manquait pas dans ce paclin-là (Pays quelconque). – (giroble, lever, gerce, pasquelin)
  • Tandis que le Piednoir chauffait (Courtisait) à la fois la femme d'un général et une goualeuse (Chanteuse) en vogue, le Rabouin, au Casino, taillait tous les soirs son petit bac et paumait des masses de pognon (Perdait beaucoup d'argent au baccarat). – (chauffer, goualeur, bac, paumer, des masses, pognon)
  • Il ne lui restait plus qu'une vingtaine de sigues (Pièces de 20 francs). Malgré sa déveine il les risqua et s'en fit affuter (Perdit sa mise au jeu) la moitié sur une martingale et le reste sur un refait de trente-et-quarante. –Nous voilà propres ! dit Piednoir. Pas un broque en valade (Pas un liard en poche) ! que faire ? – (cigue, affurer, refait, être propre, valade, broc)
  • Pas un broque en valade ! que faire ? –Bast ! fit le Rabouin, laisse arriver le paroissien dont je t'ai parlé, et nous sommes sûrs d'endroguer (Attendre un individu pour le voler). – (endroguer)
  • –Ton projet me paraît aussi difficile que dangereux. –Sois tranquille, j'ai nourri le poupart (Mûrir le projet), et foi de Rabouin, si tu veux m'aider, nous ferons bientôt pallas dans le trêpe (Mener grand train dans le monde). – (nourrir le poupard, faire pallas, trêpe)
  • La Chambre du conseil avait rendu en ma faveur un arrêt de non-lieu. Les cris de l'aboyeur (Auxiliaire chargé d'appeler les prisonniers) : En liberté ! armes et bagages ! me firent lever prestement. Un quart d'heure après j'étais hors de prison – (aboyeur)
  • La salle contiguë au greffe, par où tout détenu doit passer pour subir les formalités d'usage, était jadis réservée aux condamnés à mort. À droite est le parloir aux singes, où les visiteurs sont séparés des détenus par deux grilles parallèles, entre lesquelles circule constamment un gardien. – (parloir des singes)
  • À l'extrémité de cette sombre galerie s'élève une grille dont le nom est significatif : c'est la grille des adieux. Combien de gens qui ne devaient plus se revoir, et le savaient, se sont embrassés là, sous la Terreur ! – (76087)
  • le charitable abbé Montès faisait distribuer à ceux qui assistaient au saint sacrifice un petit paquet de tabac en poudre ou à fumer, au choix des amateurs, lesquels, assez peu reconnaissants, appelaient cela le triffart du Ratichon (Le tabac de l'aumônier). – (triffart)
  • je me remis à observer, et j'appris bientôt que mon nouvel entourage [à l'infirmerie] se composait en partie de musiciens (Révélateurs) naturellement impossibles à classer parmi les autres détenus. – (musicien)
  • Il est bon de savoir que, dans son effroi de comparaître devant le jury, mon circoncis s'était rendu malade, et il y avait si bien réussi qu'alité depuis dix-huit mois, il était devenu paralytique – (circoncis)
  • il contrefit à merveille un combat entre des chats furieux. […] Il n'est pas inutile de savoir en passant que ce talent est commun à beaucoup de voleurs de nuit, depuis qu'ils ont, comme avertissement, substitué le miaulement du chat à l'ancien coup de sifflet, maintenant relégué aux antiquailles. – (chat qui miaule)
  • ce Fournier que j'ai cité, chef d'une bande d'escarpes, c'est-à-dire d'assassins, causait avec Poulmann, qui devait à sa notoriété une certaine influence dans la prison – (escarpe)
  • Ah ! je sais bien que mon compte est réglé ; ce n'est pas cela qui me fait peur, mais de penser que mes parents vont être montrés au doigt. –Tu crains de les déshonorer en montant sur l'échafaud ? – (avoir son compte réglé)
  • Ah ! je sais bien que mon compte est réglé […] –Moi aussi, mon affaire est sûre, encore plus sûre que la tienne, car j'au tout déballé (J'ai tout dit), mais on ne me tronchera pas deux fois (On ne me guillotinera pas deux fois). – (avoir son affaire sûre, déballer, troncher)
  • Il avait, sous les noms de Legrand et de Durand, fait traite sur son beau-frère domicilié en province, et mis des billets en circulation ; mais un recéleur qui le savait et qui avait une peur folle de Poulmann, s'était empressé d'éventer la mêche et de faire arrêter le coupable pour s'en débarrasser. – (éventer la mèche)
  • L'assassin Poulmann, dans une sinistre récréation, où un autre que lui représentait l'accusé, s'était réservé le rôle de l'avocat bêcheur (Ministère public), et ce monstre, prenant au sérieux son plaidoyer, s'accusait lui-même dans celui qui occupait la sellette – (avocat bêcheur)
  • Le plus jeune de ses complices, acquitté faute de preuves suffisantes, alla le voir guillotiner, et lui fit un pied de nez pour dernier adieu. – (pied de nez)
  • il prétendait que ce souvenir, joint à celui des gourganes, régime qui était loin de suffire aux exigences de son estomac, lui faisait préférer l'échafaud même aux maux qu'il avait endurés. – (gourgane)
  • il demande à se mettre à table (Faire des révélations), déchire à belles dents ceux-là mêmes qui l'avaient épargné ; dès ce moment le voilà dans la musique, et il en résulte que pas un de ses complices n'échappe à la justice. – (déchirer à belles dents, musique)
  • Qu'est-ce que la musique ? Voici l'explication de ce terme assez pittoresque. Il existe dans les prisons une sorte d'état-major composé de coquins, piliers de bagnes et de maisons centrales, qui ont nécessairement rencontré beaucoup de figures. Lorsqu'un prévenu parvient à cacher son nom et ses antécédents, on réunit cette espèce de cénacle, on le range en cercle, précisément comme une musique militaire, et on place au milieu, entre deux agents de police, l'individu qui a la modestie de garder l'anonymat. Pour peu que celui-ci ait subi une détention, il est à peu près sûr d'être reconnu, et les choses suivent leur cours. – (musique)
  • Il avait été clerc d'huissier, et appartenait par conséquent à cette catégorie que le peuple des prisons appelle les bêtes à plumes. Il était lettré et inclinait volontiers au comique – (bête à plumes)
  • –« Flétri ! je suis flétri ! » s'écriait le pauvre diable, dans son désespoir. –« Bast ! Quand on n'en a que plein la main (Condamné à cinq ans) il ne faut pas se chagriner. On m'a sapé plus dur que vous, et je ne m'en porte pas plus mal. » – (en avoir plein les mains, saper)
  • Il avait coutume d'enterrer, au pied d'un mur […] la [fausse] monnaie nouvellement fondue afin qu'elle se ternît convenablement ; un de ses voisins […] alla dénoncer Peyrusse, qui se fit arrêter en venant retirer le flaque (Déterrer de l'argent), et la justice, malgré tout le talent de mon aboyeur, ne crut pas devoir l'encourager dans sa petite industrie. – (flac)
  • Comme il était facultatif aux pistoliers de se promener dans la grande cour de la Conciergerie, j'en profitais assez souvent – (pistolier)
  • c'est ce qui me procura l'avantage de connaître les dessaleurs, une autre espèce intéressante. Cette corporation exploitait spécialement le canal Saint-Martin. Malheur au passant attardé dans ces parages ; en un clin d'oeil il était saisi, dépouillé et jeté à l'eau ; mais le lendemain, dès le matin, de soi-disant sauveteurs le repêchaient et allaient réclamer la prime de 25 francs. – C'est ce qu'on appelait dessaler un saint ; et il paraît qu'à une certaine époque ce genre d'industrie florissait – (dessaleurs, dessaler un saint)
  • Il y avait aussi là une autre bande, les charrieurs au scion, véritable thugs parisiens, qui, dans les rues, la nuit, jetaient le lazzo [sic] aux passants et les dépouillaient complètement, tout en les empêchant de crier. Longtemps avant qu'on ne vît matière à feuilleton dans leurs exploits, les étrangleurs causaient chez nous des émotions qui n'avaient pas besoin de mise en scène. – (charrieur au scion)
  • La façon dont ce chevalier d'industrie (qui allait faire école) exploitait la confiance du commerce, la crédulité des gogos, mérite d'être rappelée ici. – (47852, chevalier d'industrie)
  • il avait fondé, sous le titre de Moniteur général des renseignements, une feuille à l'aide de laquelle il exploitait la crédulité des gens qui, sur le point d'entreprendre une affaire quelconque, croyaient pouvoir recourir à lui. – (7283)
  • Il est bon de savoir qu'avant de se lancer dans cette voie aventureuse, Gournin s'était frotté aux hommes de loi, j'entends ceux dont la spécialité consiste à tripoter des affaires véreuses, et avait appris d'eux l'art de voleter autour des articles du code pénal sans se faire mettre en cage. – (76095, véreux, tripoter)
  • Du fond de son bureau, Gournin, beau parleur et habile à jeter de la poudre aux yeux, dirigeait vingt établissements plus éphémères les uns que les autres, et il était parvenu à créer une espèce de banque qui pivotait sur des billets de complaisance. – (poudre aux yeux)
  • C'était l'âge d'or des coquins audacieux. – (68746)
  • D'abord, il vendait à vil prix les marchandises achetées à terme, pour faire face aux premières échéances ; mais ce manège, de dépouiller Pierre pour habiller Paul, ne pouvait aller loin – (déshabiller Pierre pour habiller Paul)
  • Comme tant d'autres qui ne vivent que d'éloges et d'éreintements tarifés, il se lança dans les petits journaux, où il distillait tour à tour le miel et le venin ; il s'exerçait surtout à faire chanter les ministres et jusqu'au maréchal Soult, dont il avait pris à tâche d'éplucher les discours à la Chambre. – (faire chanter, éreintement)
  • On peut, sans se tromper de beaucoup, le regarder comme un des pères de la petite presse moderne. À la tête d'une demi-douzaine de bêtes à plumes tirées des bas-fonds de la littérature, il fonda quelques journaux de théâtre qui avaient pour objet d'exploiter les directeurs et les artistes. – (bête à plumes)
  • Cette superlative impudence, jointe à une grande habileté, avait valu à Saurin le surnom de Sophano (?) [sic], comme qui dirait le prince, des chanteurs. – (chanteur, soprano des chanteurs)
  • De son autorité privée il [Saurin] s'était institué le quarante-neuvième commissaire de Paris (il n'y en avait alors que quarante-huit), et demeurait près de l'allée des Veuves. – (allée des Veuves)
  • et parmi le nombre assez considérable de gens aisés reconnus pour en être, on s'étonna de voir figurer un personnage dont la lugubre notoriété ne fut point pour lui un paratonnerre, car il y perdit ses fonctions. – (en être)
  • Quant au maître chanteur, frappé d'une juste condamnation, puis expulsé de Paris, il eut la douleur de perdre ses propriétés, ses titres de rentes extorqués et la collection d'objets d'art dont il était si fier. – (maître chanteur)
  • « Bien volé ne profite pas. » Ce vieux dicton me rappelle la mésaventure d'un nommé Chivot, infirmier à la Conciergerie. – (bien mal acquis ne profite jamais)
  • Son intention était d'acheter avec sa carre (Épargne) le fonds du barbier de la Conciergerie, situé sur la place du Palais-de-Justice. – (mettre à la carre)
  • Chivot avait fait de la musique, c'est-à-dire des révélations ; cela devait lui porter malheur. – (musique)
  • La clientèle, composée des souteneurs de filles de la Cité, avertis par les fanandels (Camarades de bagne), commencèrent par déserter, puis se mirent à venir tous les soirs briser les vitres du faux frère qui, après les avoir dénoncés, voulait encore les raser. – (fanandel, faux frère)
  • Un autre auxiliaire de la Conciergerie, quasi lettré et moins grossier que ses collègues, était regardé comme le plus perfide des musiciens. – (musicien)
  • sa charge consistait à surveiller et à confesser au besoin les prisonniers relégués à l'Abattoir ; ainsi s'appelait le local réservé à ceux dont la condamnation est assurée par avance et qui peuvent se regarder comme la proie de l'échafaud. – (abattoir)
  • Rageur et roué à l'excès, vantard comme un Gascon qu'il était, le petit Duclos, ou Ducroc, se querellait souvent avec Lair – (36074)
  • En effet, la fatale charrette apparaissait au coin du quai de Gèvres, escortée de ceux que le peuple appelle des Hirondelles de potence, et fendant avec peine le flot toujours croissant de la multitude. – (hirondelle de potence)
  • Lacenaire m'a répondu : « La mort vaut mieux que la prison perpétuelle et une vie de privations : car, après tout, ce n'est qu'un mauvais quart d'heure à passer. […] » – (passer un sale quart d'heure)
  • Les habitués d'un bastringue de Mouffetard street se réunissaient, après le bal, chez un certain Bonichon, surnommé Buridan, logé dans une mansarde avec une fille des rues que, par antiphrase, on appelait Marguerite de Bourgogne. – (bastringue)
  • aussi s'efforçait-il de styler ses complices et de réfréner leurs bavardages […] et leur disait : –Mais fermez donc vos boîtes (Taisez-vous donc), pour Dieu ! À quoi bon jabotter ainsi ? Ne voyez-vous pas que nous sommes entourés de moutons ? – (fermer sa boîte)
  • Longtemps ils étaient restés impunis ; mais tant va la cruche à l'eau, qu'un jour on les surprit dévalisant un bourgeois du Marais. – (tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin elle se casse)
  • allez toujours, vous avez vingt-quatre heures pour maudire vos juges ! Mais si, le lendemain, il les voyait tomber dans une sorte de démence : –Oh ! assez ! criait-il. – On la connaît ; inutile de battre Comtois (Faire le simple). Je dis dire, cependant, que chez beaucoup de condamnés de ce genre, l'idée du déshonneur allait jusqu'à troubler la raison. – (battre comtois, la connaître)
  • les sortants [du tribunal] leur répondaient, selon le résultat : gourganes (le bagne), ou : beurre et bonde (réclusion). Ces mots, dans leur langage, faisaient allusion au genre de nourriture qui les attendait ; car c'est, chez ces hommes, l'objet d'une vive préoccupation que de savoir ce qu'ils mangeront. – (gourgane, bonde)
  • il se réservait d'annoncer à ses amis qu'il allait faire une fin et épouser une héritière – (faire une fin)
  • Le baron de B... présentait un autre type : il avait le ton et les manières de nos gandins, et entretenait une actrice des Variétés, Esther de Bongars. – (gandin)
  • il avait le ton et les manières de nos gandins […] – Je ne fus pas fâché de voir partir ce cocodès, qui mettait trop souvent ma bourse et mon tabac à contribution. – (cocodès)
  • Je me rappelle également d'un ex-capitaine de la garde royale, M. de X., qui ne rougissait pas de pousser sa femme au libertinage pour faire chanter des fils de famille. – (23208, faire chanter)
  • Il entendait avoir ses aises en prison comme chez lui, et trichait au jeu avec l'aplomb d'un brelandier. – (76096)
  • Quand il gagnait, il allongeait ses doigts crochus sur la masse et l'empochait avec frénésie ; mais venait-il à perdre quelques sous, il était d'une humeur massacrante. – (humeur massacrante)
  • Il trouvait naturel que l'on pendit un manant pour avoir tiré sur les pigeons du châtelain, et citait même plusieurs de ses nobles aïeux qui, pour un lapin colleté sur leurs terres, avaient envoyé les coupables aux galères. Je m'amusais, pour taquiner cette vieille momie, à lui exposer les principes de Cabet et à me proclamer communiste. – (vieille momie)
  • il se vit appliquer cinq ans de réclusion. Il s'y attendait, et disait : Pendant ce temps-là j'apprendrai un état, et une fois libre je m'établirai avec ce que j'ai planqué (Caché). – (planquer)
  • J'en ai connu qui, pour arriver à se procurer une gobette (Ration de vin) de quelques sous, faisaient des prodiges d'activité et travaillaient tout un jour. – (gobette)
  • Les auteurs présumés du crime furent amenés à la Conciergerie ; l'un, Rousselet, fut mis à la Pistole ; l'autre, le fils de la victime, à l'Abattoir. – (abattoir)
  • Il n'est pas rare, en pareil cas, que les compagnons de captivité des prévenus en sachent plus long que le public et que le jury lui-même : c'est ce qui arriva. – (long)
  • Il faisait des affaires et avait des billets en souffrance chez M. Donon-Cadot, banquier à Pontoise, qui lui avait déclaré ne vouloir plus accepter de renouvellement. – (53886)
  • Rousselet glissait là-dessus dans son récit, et ne se vantait pas d'avoir enlevé, par précaution, la clef qui était sur la porte du cabinet du banquier. – (glisser)
  • Aussi persistait-on à la croire coupable. On fouilla dans sa vie ; ses moindres faits et gestes furent incriminés. On alla jusqu'à lui reprocher d'être distrait dans ses études, peu respectueux envers ses professeurs et surtout avec son père. Dieu sait aussi quel zèle déployait la musique pour lui arracher quelques mots compromettants ! – (musique)
  • pour ma petite fille. –Vous êtes donc marié ? –À peu près, je suis en ménage. Je demeure à quelques pas d'ici. – (23415)
  • Cependant la mesure la plus efficace pour détruire l'armée du crime, c'est celle qui est venue interdire aux repris de justice le séjour de Paris. – (75648)
  • J'ajouterai que, pour continuer dans cette voie de progrès, il serait désirable qu'on pût aussi supprimer certains bastringues, où la jeunesse ouvrière n'allant chercher d'abord que des plaisirs permis, rencontre des voleurs de profession et des filles perdues qui la corrompent promptement. – (bastringue, fille perdue)
  • J'avais donné pour précepteur à mes enfants un ancien pion, assez capable, mais qui à la funeste passion de l'absinthe joignait le tort de n'être pas honnête. – (pion)
  • Mais « chassez le naturel, il revient au galop, » a dit le poëte. – (chassez le naturel, il revient au galop)
  • certains personnages […] n'eurent-ils pas honte de le duper, certains par avance qu'une plainte de Vidocq aurait peu de chance d'être accueillie par les tribunaux. Tromper Vidocq, c'était raide, dirait aujourd'hui maître Arnal ; et pourtant cela s'explique. Parfaitement en garde vis-à-vis des coquins de toute espèce, il avait, dans ses rapports avec les gens du monde, un laissez-aller qui, après tout, prouvait en sa faveur : il croyait encore à l'honnêteté, et il est triste de dire qu'il eut à s'en repentir plus d'une fois. – (raide)
  • L'aspect de son appartement était celui d'un magasin de bric-à-brac, où s'entassaient les objets les plus bizarres ; on y voyait, à côté des poteries et des vieux bahuts, des instruments de torture et des outils de voleurs, une petite guillotine toute montée et une panoplie d'armes antiques. – (32354)
  • venez ensuite nous verser le café vous-même. Regardez bien mon compagnon de voyage, et derrière lui, faites-moi signe si vous le reconnaissez, oui ou non. « Ainsi dit, ainsi fait. Une heure après l'aubergiste monte […] » – (39927)
  • Apparemment d'espionner l'armée insurgente et de faire connaître ses disposition stratégiques. Toujours est-il que, reconnu par une pratique, et dénoncé aux combattants, il [Vidocq] allait être fusillé comme un chien si un boutiquier du quartier (rue Vieille du Temple), s'élançant à son secours, ne s'était écrié […]. – (pratique)
  • un insurgé lui [à Vidocq] demanda pourtant ce qu'il était venu faire là. « –Rassurez-vous, ce n'est point pour y cueillir quelques fleurs de bagne ; je cherche tout simplement des provisions. Ma bonne n'ose pas sortir, et depuis deux jours je suis à la diète. […] » – (fleur de bagne)
  • F...-nous le camp, dit le chef de la brigade. On va se cogner, v'là la Mobile… – (cogner, mobile)
  • Dans le temps où j'étais chef de la Sûreté, j'aurais emballé mon père. – (emballer)
  • –Créd... ! disait Vidocq en citant le fait, peu s'en est fallu cette-fois là que le trac ne m'empoigne ! Et pourtant il n'était pas peureux, cet homme. Son nom seul glaçait de terreur les plus redoutables bandits. – (trac, cré Dieu !)
  • Ah ! Monsieur Craousse ! vous me laissez manque de respect ! On m'appelle vieille sorcière, fée Carabosse, et vous ne bougez pas ! Tenez ! ça vous apprendra à défendre votre femme ! – (carabosse, sorcière)
  • –M. Bourgeois ? répondait-elle en ricanant, c'est au troisième en face de l'escalier. Mais prenez garde à vous ! Je ne vous dis que ça ! – (je ne vous dis que ça)
  • –Où allez-vous ? chez M. Vidocq, sans doute ! […] Encore un mouchard ou un voleur ! Peut-être bien un gogo ou un saint Joseph ! – (Joseph)
  • et avait vigoureusement riposté à la portière dans le langage poissard, qui lui était familier ; mais voyant qu'il avait affaire à plus fort que lui, il avait fini par amener son pavillon – (baisser pavillon)
  • à peine se permettait-il çà et là l'épithète de vieille calège, expression de mépris très-usitée au bagne. – (calège)
  • Figasse et Piednoir m'ont donné bien du fil à retordre. Ah ! c'étaient de rudes coquins que ceux-là ! – (rude)
  • déçu dans ses spéculations financières, avait dévoré son patrimoine, demandé au jeu la réparation de ses pertes. – (34673)
  • Le duc de Candas était un gentilhomme de la vieille roche, portant haut son blason et justement fier de sa race, mais fanatique de sa noblesse et de l'honneur de son nom. – (de vieille roche)
  • Figasse, en homme d'expérience, crut devoir faire main basse sur les restes du magot ; puis levant le pied prestement, il planta là le jeune marquis et courut aux eaux d'Allemagne pour se livrer à son péché mignon [le jeu]. – (lever le pied, péché mignon)
  • Il est probable que la fortune continuait à lui tenir rigueur, car il fut bientôt mis à sec et revint à Paris. – (à sec)
  • passant du vol à l'usure, il ne tarda pas à dénicher un de ces enfants d'Abraham toujours sensibles aux embarras des fils de famille, quand ceux-ci portent un beau nom et consentent à l'inscrire au bas d'une feuille de papier timbré. – (enfant d'Abraham)
  • la Juanita comprit que le Pactole menaçait de tarir ; alors, elle n'hésita pas à prêter l'oreille aux propositions d'un riche étranger, qui l'enleva un beau matin – (63505)
  • mais il faut croire au dicton qui veut qu'on soit heureux au jeu quand on ne l'est pas en amour ; car le jeune marquis, qui jouait un jeu d'enfer, le faisait avec un tel bonheur, qu'on l'avait surnommé le Chançard. – (heureux au jeu, malheureux en amour, chançard)
  • sa mauvaise conduite avait donné l'éveil ; on instruisit l'affaire, et Piednoir subit la tape, l'heure de soleil, cinq marqués (La marque, l'exposition, cinq ans de travaux forcés) et tous les sacrements d'une condamnation aux galères. – (tape, soleil, marqué)
  • Comment ils échappèrent à la surveillance des gardes-chiourmes, c'est ce qu'il m'est impossible de comprendre : toujours est-il qu'ils réussirent – (54765)
  • En pareil cas [évasion], une perruque est d'urgence, car à ses cheveux coupés en brosse, un forçat est facile à reconnaître. – (35357)
  • Aussi, ce précieux accessoire [perruque], joint au bastringue, ou étui contenant un ressort de montre dentelé, fait-il partie du nécessaire de tout galérien qui s'évade ; encore faut-il y ajouter un peu d'argent. – (bastringue)
  • Figasse, plus habile que ses compagnons, s'était fait carcagnot (Usurier de prison) en arrivant au bagne. Il prêtait en cachette de l'argent aux forçats, à plus de cent pour cent d'intérêt – (carcagno)
  • Il voulait, au contraire, s'en débarrasser, et il suffisait pour cela, disait-il, de les estourbir tous les deux pendant qu'ils pionceraient (Profiter de leur sommeil pour les assassiner). – (estourbir, pioncer)
  • Figasse s'en allait à Bade pour y tenter la fortune. En un clin d'oeil il fut décavé – (décavé)
  • en glissant une lettre de change de 100000 francs, tout à fait apocryphe, parmi celles du faux duc, particularité qui n'échappa nullement au rusé fils de Jacob ; mais comme Figasse lui offrait un bénéfice de 50%, il feignit de se laisser séduire – (fils de Jacob)
  • ils lui avaient fait tenir un mot pour l'inviter à se trouver le soir dans la Cité, chez la mère des Fanandels (La mère des voleurs), qui y tenait un tapis-franc à l'enseigne du Soleil-Noir. – (fanandel)
  • la patronne lui adjoignait Liline et Suzon, deux boule-dogues femelles, dont la mâchoire aurait broyé du fer. – (76100, 76101)
  • Il faisait çà et là un doigt de cour à Madame – (un doigt)
  • Quant à elle, fumant du matin au soir, elle absorbait régulièrement une bouteille d'absinthe par jour. – (69965)
  • Je crois bien qu'on a mangé sur notre orgue (Qu'on nous a dénoncés). On m'a même prévenu que des macarons (des espions) rôdent autour de nous. Ça serait drôle, si parmi les roustures (Individus en rupture de ban) qui viennent pitancher chez nouzailles (Boire et manger chez nous) ; il y avait des coquins. – (notre orgue, manger sur qqun, macaron, rousture, pitancher, nouzailles, coquin)
  • C'était le vieil usurier qui venait donner une affaire de diamants, pour laquelle il lui fallait deux lurons décidés. – (donner une affaire, luron)
  • Le Hâbleur, le prenant pour un émissaire de Piednoir lui demanda s'il apportait les dix mille balles (10000 francs). – (balle)
  • À ces mots Loupart et le Hâbleur croyant avoir affaire à un envoyé de la rue de Jérusalem, s'esquivèrent aussitôt – (rue de Jérusalem)
  • –Détrompez-vous, je ne suis pas de la police ; voici mon nom. Et il remit à Poil-aux-Pattes sa carte armoriée. –Ah ! fit celui-ci, c'est un daim huppé (Gentilhomme). Et moi qui le prenais pour une casserole (Pour un mouchard). – (daim huppé, casserole)
  • Tenez, la mère, allumez donc sa brême (Voyez donc sa carte). Il y a capi dessus (Écrit dessus) marquis de Candas. – (allumer, brême, capir)
  • Arrivez donc, tas de feignants ! dit Poil-aux-Pattes à une demi-douzaine de drôles qui arrivaient d'un pas traînant. – (feignant, tas de X)
  • ils ne tarderont pas à rappliquer pour friper (Revenir pour souper). – (rappliquer, friper)
  • Ne faudrait-il pas aller les chercher en voite (En voiture) ceux-là ! répliqua un des convives surnommé le Vorace. Allons, morfillons (Mangeons) ! – (voite, morfier)
  • Il faut savoir que cette migraine […] provenait de l'abus du tabac et de la liqueur verte. – (liqueur verte)
  • –Une largue (Femme) que nous avons trouvée dans l'allée en train de nous moucharder ! – (moucharder)
  • Quant aux Fanandels, toujours sous la crainte d'une dénonciation, ils proposaient tout simplement de supprimer la gonzesse (Tuer la dame). – (supprimer, gonzesse)
  • Ceux-ci, attaqués à l'improviste, veulent se récrier, mais deux coups de feu les couchent sur le carreau. – (sur le carreau)
  • Aussitôt les couteaux sont tirés, Figasse brûle la cervelle au Vorace et menace Poil-aux-Pattes du même sort s'il ne déboucle la lourde (Ouvrir la porte) à l'instant. – (déboucler la lourde, brûler la cervelle)
  • Le couce de l'Ogresse (Le garçon du tapis-franc) obéit, car le bruit des gueulards (Pistolets), les hurlements des chiens, peuvent amener la patrouille grise. – (couce, gueulard)
  • il avait, entre deux vins, répliqué d'une façon qui rendait désormais sa présence impossible à l'hôtel de Candas. – (entre deux vins)
  • Figasse troublé et pensant qu'il s'agissait d'une explication au sujet de la petite opération qu'il s'était permise, disparut comme une ombre. – (62281)
  • Je m'en vais. –Non, restez Monsieur Locinet ; ce que j'ai à dire vous intéresse énormément, dit la dame. –Ah bah ! vous me connaissez ? –Beaucoup, et votre ami aussi. – (bah !)
  • –Diable m'emporte, j'ai entendu quelque part ce timbre de voix. – (le diable m'emporte !)
  • –Avant tout, dans quel but vous présentez-vous ici ? demanda Piednoir. –Mais… une politesse en vaut une autre. Ne m'avez-vous pas fait l'honneur de venir chez moi la nuit dernière ? – (une politesse en vaut une autre)
  • Ah corbleu ! tout s'explique ! – (corbleu !)
  • C'est l'ogresse du Soleil-Noir ! –La mère des Fanandels, s'il vous plaît. – (ogresse)
  • j'aimerais mieux faire la paix avec elle que d'épouser la veuve (Monter sur la guillotine). – (épouser la veuve)
  • –Faites entrer Jacobus [prêteur/usurier juif] ; il vous l'expliquera. –Quoi ! ce vieil arabe est encore ici ! s'écria Figasse ! – (Arabe)
  • Je crois que vous ne pourriez trouver mieux que ces messieurs. –Mais ils m'ont roulé comme un oison. –Cela prouve leur habileté. – (rouler comme un oison)
  • –C'est donc un vol que vous osez nous proposer ! s'écria Piednoir. –Je ne pense pas que vous en soyez à votre coup d'essai, répondit le juif d'un grand sang-froid. – (76031)
  • Sur les minuit, Jacobus et ses deux acolytes arrivaient sans bruit à Lagny, petit village situé tout près de Chelles. – (64121)
  • Quand vint le soir, Mme de Candas se sentant indisposée fit part à Cécile de l'état intéressant dans lequel elle se trouvait. – (être dans une position intéressante)
  • En effet, les volets s'ouvrent, deux ombres apparaissent derrière la fenêtre, un petit grincement se fait entendre : c'était une vitre qu'on écornait à l'aide d'un diamant ; puis, avec un linge enduit de poix, l'on enlevait le carreau sans fracas, et une main s'introduisant faisait jouer l'espagnolette. – (écorner)
  • –C'est bien cela, dit l'un d'eux, et voilà le secrétaire en question. –Allons, vivement ! répond l'autre, enlevons les pavés (Pierres fines) et filons. – (diamant)
  • Voyons, du sang-froid, nous avons le temps de causer un brin. – (un brin)
  • Il y a dans ce meuble pour plus d'un million de duraille (Diamants), a dit Jacobus. Où est la nécessité de les lui donner, au lieu de partager tout bonnement entre nous deux ? […] Le vieil arca (Avare) qui nous attend nous a bien assez volés, quand nous avons pris possession de l'héritage de Candas. – (duraille, arca)
  • Le vieil arca (Avare) qui nous attend nous a bien assez volés […] Si nous lui faisions rendre gorge, ce serait pain bénit. – (faire rendre gorge, pain béni)
  • –Mais si nous surinons (Tuer à coups de couteau) Jacobus, qui nous achètera les diamants ? – (suriner)
  • Ainsi, voilà qui est convenu. En route, nous refroidissons le fourgat dans sa carriole. – (refroidir, fourgat)
  • voici une autre porte. –Débridons-la (Ouvrons-la). –S'il y avait quelqu'un ? – (débrider)
  • Mais ces diamants dont vous vouliez vous emparer, ils ne sont plus ici ; M. de Villa-Renald les a emportés hier à Paris. –En ce cas, nous sommes fourlours, dit Figasse à Piednoir. Quelle école ! – (fourlour, 76106)
  • Au même instant, deux coups de feu retentirent au dehors. Figasse épouvanté s'écrie : Gare la cogne (Les gendarmes) ! en s'élançant par la fenêtre. –La maison est cernée, dit Henri à Piednoir. Fuyez ! – (cogne)
  • Celui-ci, reconduit en prison, traversait la salle des Pas-Perdus entre deux gardes qui le veillaient de près, lorsque arrivés au corridor qui mène à la souricière, surgit un homme caché dans l'ombre, qui donne le coup d'acré (Signal convenu pour délivrer un prisonnier), aveugle les gendarmes d'une poignée de tabac, les fait rouler dans l'escalier et disparaît avec Piednoir. – (souricière, coup d'acré)
  • –Libre ! je suis libre ! Mais où aller sous cet accoutrement ? Depuis son arrestation, et à cause de son évasion du bagne, Piednoir avait été revêtu de la livrée grise des prisonniers. –C'est vrai, dit Figasse ; si quelques-uns de ces messieurs (Les agents de la sûreté) te rencontraient en pareil équipage, ils t'emballeraient de rebiffe (Ils t'arrêteraient de nouveau). – (ces messieurs, de rebiffe)
  • poussait un loquet, entraînant son ami, et lui faisait gravir six étages. –Diable ! Tu perches haut. Figasse ne répondit rien ; mais il escalada une fenêtre, atteignit un toit et du geste invita Piednoir à le suivre. – (percher)
  • –Alors, qu'allons nous devenir ? –J'ai dans la tête une affaire magnifique. – (avoir dans la tête)
  • –Me rendra-t-elle ma fortune et la femme que j'aimais tant ? –Au diable tout cela ! – (au diable)
  • Et cet enfant qu'elle allait me donner ! Ah ! je donnerais ma vie rien que pour les embrasser une fois. Maudite catastrophe ! –Ah oui-dà ! tu as aussi la bosse de la paternité ? – (avoir la bosse de, oui-da)
  • Mais pour l'instant il ne s'agit pas de philosopher, il faut souper ; je n'ai rien mangé depuis vingt-quatre heures et je ne possède pas un radis (Pas un sou). – (radis)
  • si nous pouvions la repincer, quelle aubaine ! disait Figasse. Nous ferions là un joli coup ; car elle a de l'or, des diamants, des valeurs ! –Oui, mais plutôt que de révéler sa cachette elle se ferait hacher. – (se faire hacher pour, repincer)
  • –Allons, dit Figasse, je vais retourner à la maraude [chercher à voler de quoi manger]. –Tâche d'être plus heureux qu'hier, car je me fais vieux dans ton colombier. – (se faire vieux)
  • –C'est votre dernier mot ? –Oui, brisons là ! laissez-moi partir. – (34832)
  • –Tonnerre de sort ! dit Figasse, je ne rapporte rien. Décidément le diable m'en veut. –J'ai été plus heureux que toi, fit Piednoir. –Ah ! bah ! tu es donc sorti ? – (tonnerre du sort)
  • Oui, j'ai fait une petite excursion dans le voisinage, et t'imagines-tu chez qui je suis tombé ? Chez ma femme ! – (55296)
  • M'a-t-elle assez humilié en me jetant cette bourse comme à un mendiant ! –Toujours susceptible, reprit Figasse en soupesant la bourse, qui paraissait assez rondelette – (rondelet)
  • –Alors nous allons faire un bon coup. –Celui dont tu parlais tantôt ? –Oui. – Vois-tu cette vanterne (Fenêtre) en face ? –Après ? –La rue n'est pas large ; mais avec l'échelle du grenier, en guise de pont volant, nous pouvons la traverser. – (venterne)
  • Le chemin est périlleux en diable, mais si l'affaire est belle… –Un million, rien que ça ! – (en diable, rien que ça)
  • –Tu l'as vue ? –Ce soir même. Elle avait beau cacher sa fiolle (La figure) sous son voile, je l'ai reconnue. – (fiole)
  • elle ne sort presque jamais. Le portier fait toutes ses commissions. Il faut la surprendre et l'entailler (La poignarder). –Ma foi, tant pis pour elle ! – (entailler, 74509)
  • Figasse passe l'échelle par la lucarne, l'appuie sur le rebord de la fenêtre d'en face et descend. –Attention, compère ! dit-il à Piednoir qui s'apprêtait à le suivre, le bricard (L'escalier) est fragile. S'il cassait, quelle culbute ! – (bricard)
  • –En effet, n'allons pas tomber d'un sixième étage sur le pavé, ce serait malsain. – (malsain)
  • Au bruit de l'or, nos deux gredins dressèrent l'oreille comme un cheval au son de la trompette. – (dresser l'oreille)
  • –Des papiers de famille. –Tiens ! un testament. –Écrit de sa main ; je reconnais ses pattes de mouche. – (pattes de mouche)
  • –Morte ! morte ! répéta Figasse en se penchant sur le cadavre de la Juanita et laissant tomber une larme brûlante. –Pas tant de bruit, objecta Piednoir ; toutes tes simagrées ne la feront pas revenir. – (46159)
  • mais tu es fou ! –Oui, de rage et de douleur ! hurla Figasse roulant des yeux furibonds. – (27955)
  • –Ah çà, voyons ! demanda Piednoir en se mettant sur la défensive, est-que par hasard tu voudrais me liquider ? – (liquider)
  • Vidocq, qui, tout roué qu'il était, devait enfin trouver son maître. À Lhéritier de l'Ain avait succédé près de lui, comme secrétaire-correcteur, un drôle qui faisait le courtier marron et tripotait des affaires. – (marron, trouver son maître)
  • Alors mettant en action ses exploits, il se grime tour à tour en vieille femme, en soldat, en soeur de charité, en voyou, en homme du monde, et jouant de véritables rôles à tiroir, se maquille, change de voix, de taille, de visage – (à tiroirs)
  • C'est à Paris qu'il faut trouver des ressources. –Vous y êtes trop brûlé (Trop connu). –Point du tout. – (brûlé)
  • vous ferez une grosse recette, et quand la curiosité sera satisfaite, vous vendrez tout à beaux deniers comptants, et vous ferez d'un sac deux moutures aux dépens de ces bons Anglais. – (faire d'un sac deux moutures)
  • Voulez-vous, dit l'autre, que je sois votre Barnum ? Je me charge de l'exécution, je suis sûr de réussir. Une fois l'affaire [exposition de tableaux] lancée vous viendrez me rejoindre, et le tour sera fait. – (barnum)
  • seulement, il vend la galerie pour son compte et s'apprête à filer sur New-York. « Quand un voleur en vole un autre, le diable ne fait qu'en rire. » – (quand un voleur en vole un autre, tout est pour le mieux)
  • Se voyant en butte à un chantage qui n'aurait pas de fin, il perdit toutes ses facultés et resta paralysé. Ce fut le coup de grâce. – (coup de grâce)
  • Je me suis fourvoyé, disait-il ; il y avait en moi l'étoffe d'un grand capitaine, d'un diplomate, que sais-je ! Sans une première faute qui a entraîné toute une série de conséquences, peut-être aurais-je pu, comme tant d'autres, gagner un bâton de maréchal, ou arriver à un portefeuille. – (avoir l'étoffe de, bâton de maréchal, 73203)
  • J'aurais pu, il est vrai, en amoncelant les crimes comme cela se pratique aujourd'hui, en utilisant les trucs et vieilles les ficelles de nos modernes romanciers, stimuler plus fortement l'intérêt du lecteur – (ficelle)

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