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Citations relevées dans “Massacre à la chaîne. La vérité sur le scandale du dopage” (1999)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Massacre à la chaîne. La vérité sur le scandale du dopage, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Je bourlingue depuis 1972 dans le cyclisme de haut niveau ; j'ai, comme l'on dit, de la bouteille – (bourlinguer, avoir de la bouteille)
  • Non, il n'est pas facile de révéler des pratiques pas belles à voir. – (pas beau à voir)
  • As-tu le droit de faire ce que personne n'avait fait avant toi ? Peux-tu prendre la lourde responsabilité de briser la loi silence ? – (75861)
  • on a voulu faire de moi un bouc émissaire idéal, le fusible qu'on débranche pour éviter l'explosion, un gêneur, un margoulin, un paria. – (fusible)
  • Oui, le championnat de France, même pour moi qui suis flamand, c'est quelque chose. – (quelque chose)
  • La plupart du temps, l'équipe se divisait en deux clans. D'un côté, les gars qui disputaient le Tour, les costauds quoi, ceux qui faisaient la pluie et le beau temps, de l'autre, le reste de l'équipe – (costaud)
  • Simplement parce que les produits [dopants] ne sont pas retrouvés dans les contrôles. Pas vu, pas pris, pas fait. – (pas vu, pas pris)
  • L'usage prolongé de la cortisone est donc pure folie. Mais c'était le dernier de nos soucis, tout comme la caravane antidopage qui attendait les coureurs sur la ligne d'arrivée de Charade. – (le dernier de ses soucis)
  • La seule question que nous nous posions était celle de la bonne dose à injecter. Si près du Tour, il faut un minimum de cortisone car le taux augmente très vite pendant six heures avant de retomber tout aussi rapidement. Dans notre jargon, on dit qu'il fait une « pointe ». – (pointe)
  • Si Richard Virenque a perdu le championnat de France cette année-là, c'est parce qu'il a couru comme un âne. – (comme un âne)
  • Comme les autres, j'avais insisté. « Richard, je te connais. Ne fais rien, laisse faire, tu ne peux pas être battu. » Car avec lui, si impulsif et tellement impatient comme il est, mieux valait donner dans le bourrage de crâne. Peine perdue ! – (bourrage de crâne)
  • Carine, ma fille aînée, était au volant car je préférais quand même ne pas trop jouer avec le feu [il n'a plus de permis de conduire] ! – (jouer avec le feu)
  • Nous attendions Joël Chabiron, le manager de l'équipe, qui arrivait du Portugal, la voiture « chargée » [pleine de produits de dopage]. – (chargé)
  • Une toilette rapide et, à 6 heures tapantes, je me suis installé au volant, pas rasé. – (tapant)
  • Comme la nuit avait été courte, je m'étais mis une « lichette » pour tenir le coup. Une injection de « pot belge ». – (lichette)
  • Une injection de « pot belge ». Dans un tout petit flacon, dix, quinze ou parfois vingt millilitres d'un liquide transparent que l'on aspirait en piquant avec une seringue à travers le bouchon de caoutchouc. À l'époque, je n'en connaissais pas la composition exacte. Je savais seulement que cette fiole contenait des amphétamines, ce qui me suffisait. Ce n'est que deux mois plus tard qu'un journaliste de France 2 m'a appris la nature exacte du cocktail. Par ordre alphabétique : amphétamines, antalgiques, caféine, cocaïne, héroïne, et parfois corticoïdes. De quoi tondre la pelouse toute la nuit. – (pot belge)
  • Il faut savoir qu'un pot belge standard contient quinze millilitres, soit, selon l'usage qu'on en fait, quinze injections d'un millilitre. C'est pour cette raison que, dans les chambrées, les coureurs chantent à tue-tête « le million, le million ! », en parodiant Philippe Risoli et son émission du Millionnaire ! – (pot belge)
  • On peut tenir une saison avec un seul pot [belge]. C'est le jackpot toute une année ! – (jackpot)
  • Avec un douanier assis à mon bord, j'ai suivi le minibus jusqu'au poste de douane, à un kilomètre environ. J'étais tendu comme une arbalète et mon passager essayait de me décontracter. – (tendu comme une arbalète)
  • Je me disais : « Tu es mort, mon Willy. Kaput, fini, rideau. » – (rideau, être kaput)
  • À côté, une ligne composée d'« oeufs de Pâques », comme on appelait les billes marron de testostérone. Les coureurs savaient à quoi s'en tenir lorsque je passais dans les chambres en proposant ces oeufs de Pâques. Absorbée par voie orale, la testostérone était indécelable alors qu'un contrôle positif était toujours possible lors d'une injection intra-musculaire. – (oeuf de Pâques)
  • Ah ! si j'avais su, je serais passé par l'autre frontière. À l'heure qu'il est, je ne serais pas loin de Calais. –Si on ne t'avait pas coincé là, on t'aurait chopé à Calais. – (coincer)
  • J'ai voulu gagner du temps, je me suis gratouillé le nez, la nuque, j'ai reniflé mais, pour finir, il a bien fallu que j'enlève mon slip – (grattouiller)
  • Bing ! Le pot est tombé par terre. – (bing !)
  • On va vous emmener à l'hôpital pour une radio. – (radio)
  • Ça devient une affaire d'État, vous allez payer grave, on va torpiller Festina. – (grave)
  • Il voulait sans doute m'intimider, me faire craquer. – (craquer)
  • Je ne comprenais pas que l'origine des produits était si importante. Je les avais pris dans mon bac à légumes mais, depuis, j'avais passé une frontière. Pour eux, j'étais donc catalogué comme un trafiquant. – (cataloguer)
  • Ils ne croyaient pas une seconde à mon histoire. – (pas une seconde)
  • Je n'avais pas mangé depuis la veille au soir, mais, pourtant, l'appétit n'allait pas fort. – (ça ne va pas fort)
  • avant de me faire entrer dans la cellule où se tassaient déjà trois hommes et une femme, absolument cradingues. Une puanteur innommable. Vomi, alcool, urine, pétard et merde mêlés. Il fallait que je tienne une nuit dans ce bourbier. – (cradingue)
  • De temps en temps, j'entendais mes compagnons de cellule meugler, demander à sortir pour se rendre aux toilettes, attendre et pisser dans un coin. – (62285)
  • –T'en veux une ? Je ne fumais à l'époque qu'une dizaine de cigarettes par jour mais plus rien depuis le mardi soir. Cette clope, c'était le souffle de la liberté ! – (clope)
  • C'était l'heure de pointe. Robert s'impatientait. –Sors la gamelle, Jean-Marie. Jean-Marie a farfouillé sous son siège, baissé sa vitre et collé le gyrophare sur le toit. Tous les automobilistes nous ont cédé le passage – (gamelle)
  • Ils sont alors passés à un autre type d'interrogatoire, reposant sans cesse les mêmes questions sous des formes diverses, d'un ton de plus en plus cassant. Je me sentais rapetisser. – (cassant)
  • Si tu veux prendre cinq ans, c'est ton problème. Nous, on enregistre ta déposition et basta. – (basta !)
  • Vers 9 heures, nous nous sommes mis en route pour le palais de justice. La 405 s'est garée près de la « souricière », un accès souterrain situé à l'arrière du bâtiment. J'ai patienté dans une grande cellule au milieu d'une vingtaine de types. – (souricière)
  • un homme avait tabassé sa copine pour l'avoir trouvée à califourchon sur un voisin de palier – (copain)
  • je me suis retrouvé en compagnie de prisonniers qui purgeaient de lourdes peines. Dans cette grande salle, un véritable capharnaüm, je suis resté sans manger et sans boire jusqu'à 20 heures. – (capharnaüm)
  • Dans le fourgon cellulaire, nous étions quatorze, enfermés dans des cellules individuelles, sept de chaque côté du panier à salade. Nos gardiens nous tenaient par trois ou quatre au moyen de laisses qu'ils avaient passées dans les menottes avant de les verrouiller. – (panier à salade)
  • On n'imagine pas toute cette détresse quand on vit dans une bulle. – (bulle)
  • J'ai tout d'abord rendu visite au médecin de la prison, qui a rempli une fiche maladie avant de m'ausculter rapidement. Les bras surtout, au cas où je me serais shooté. – (se shooter)
  • Et, comme un mirage, installée en hauteur, une télévision couleur flambant neuve ! – (flambant neuf)
  • En prison le moindre détail vous ramène en arrière et vos pensées semblent réfléchies par un rétroviseur. Voilà. J'entamais deux semaines de villégiature. – (villégiature)
  • En entendant le charriot des gamelles, je me suis douté que l'heure du déjeuner était arrivée. Il était 11h45. Servi par un détenu, le menu était martial : une louche de haricots blancs sauce tomate, deux saucisses, un yaourt, fruit ou compote. – (gamelle)
  • Avant une grande échéance, la moindre contrariété peut ruiner le moral d'un coureur. Et là, en guise de contrariétés, ils étaient servis… – (être servi)
  • À qui Hinault et Leblanc voulaient-ils faire croire qu'ils tombaient des nues, que le dopage venait d'une autre planète, qu'ils n'étaient au courant de rien ? – (venir d'une autre planète)
  • Comme s'ils ne savaient pas que le dopage est au sport de haut niveau ce que le bâton est à la majorette : l'un va rarement sans l'autre. – (X est à Y ce que A est à B)
  • La voilà qui pointait le bout de sa pomme en ce jour de 14 juillet. Ce mardi, comme tous les mardis à Loos, c'était le jour des douches, à 9 heures précises. – (montrer le bout de son nez)
  • Ce n'est qu'à la fin de sa carrière de footballeur qu'il s'est mis au vélo, chez les vétérans. J'ai pris la roue à quinze ans au club de Malines, le Dijlespurters, avec un beau maillot blanc barré des couleurs de la Belgique – (prendre la roue)
  • en 1962, une fois passé amateur [… ] À ce moment-là, je ne marchais pas trop mal. – (marcher)
  • Dès le départ, je suis parti comme une balle. Et je n'étais pas le seul. Je marchais, je marchais tellement [course cycliste] que j'en avais presque la trouille ! – (marcher)
  • Et j'ai commencé à me prendre pour un cador ! J'étais entouré de Willy In'T Ven, de Julien Stevens, de George Pintens, de Willy Vekemans, des garçons plus âgés que moi, à l'aube d'une carrière professionnelle, pour certains futurs équipiers de Merckx. Tous des costauds. Et c'est moi le pied-tendre, qui leur disais de rouler ! – (cador, costaud, pied tendre)
  • J'ai pété le feu pendant une quinzaine de kilomètres. Nous étions six échappés et je me sentais tellement fort que je n'ai pas pris de coupe-faim ni le comprimé restant. Je craignais de me faire exploser la caisse. – (péter le feu, se faire exploser la caisse)
  • Je me suis fait larguer par le groupe de tête mais j'ai réussi, je ne sais comment, à préserver la sixième place. – (larguer)
  • je m'étais senti fort comme un boeuf et les amphétamines avaient un goût de revenez-y. La curiosité avait laissé place à l'envie. – (fort comme un boeuf, revenez-y)
  • Bref, je tournicotais et mon père m'y voyait déjà. – (tournicoter)
  • J'avais arrêté l'école à dix-huit ans. Dans la foulée, j'ai pris un petit boulot de pompiste dans un garage de Malines pendant deux ans. Ensuite, il a bien fallu que j'y passe. Quinze mois de service militaire à Siegen, en Allemagne, comme chauffeur du colonel. – (boulot, y passer)
  • Lors des sorties d'entraînement, cent cinquante bornes parfois, nous nous mettions minables et revenions à la dérive. Les autres étaient frais comme des roses. En fait, ils étaient allumés aux amphétamines. – (se mettre minable, être allumé à, frais comme une rose)
  • Un matin, aux toilettes, j'ai surpris Roger Kint en train de se mettre une lichette dans le bras en sous-cutanée. J'avais pigé ! – (lichette)
  • En deux semaines de stage, j'avais perdu huit kilos ! – (kilo)
  • Et sur les premières courses qui suivirent en Belgique, j'étais largué d'entrée, complètement vidé. – (être largué)
  • la fin de ma petite carrière d'amateur. […] Je suis alors devenu chauffeur d'autobus, sur la ligne Malines–Vilvoorde–Bruxelles, que j'effectuais quatre fois par jour. J'avais définitivement rangé le vélo au clou. – (ranger au clou)
  • Ward me demandait parfois de le masser et il a vite constaté que j'avais le coup de main. – (coup de main)
  • il m'a fallu patienter huit ans pour apprendre le métier et être reconnu comme un bon soigneur. Pour cela, il faut s'occuper d'un champion. Mais auparavant, j'ai dû travailler à la pige pour une équipe ou pour une autre. – (à la pige)
  • J'étais réglé au noir et avec un lance-pierres. Soixante-dix francs par jour de présence, une misère. – (au noir, avec un lance-pierres)
  • Un contrat de dix mois, il va de soi. – (62256)
  • Bien sûr, au début, les coureurs se méfiaient un peu de moi. Ils regardaient de travers le nouveau venu. Il m'a fallu au moins deux saisons pour gagner leur confiance. – (regarder de travers)
  • Il fallait ouvrir les yeux et les oreilles, voler des esquisses de gestes, des bribes de phrases, par-ci par-là. Et reconstituer patiemment le fil rouge. – (fil rouge)
  • après un contrôle positif, ils continuent de jurer sur la tête de leur mère qu'ils ont été dopés à leur insu… – (jurer sur la tête de)
  • À la vérité, il n'y a que le pot belge qui reste un mystère, même pour les coureurs, car les ingrédients peuvent varier. Le pot belge, voilà une belle saloperie. Bien qu'onéreux, c'est l'amphétamine du pauvre. En 1980, ses ancêtres s'appelaient Tonedron ou Pervitin, les fameux « Tonton » et « Tintin », mais en comparaison, il s'agissait presque de produits « sains ». – (pot belge, saloperie, Tonton, Tintin)
  • Ce n'est pas par hasard si les meilleurs soigneurs s'occupent des meilleurs coureurs. En 1979, j'en avais trois en main – (75880)
  • « Ma » première intraveineuse, des produits de récupération, je ne pouvais la faire que sur Janssens. « Faut de faire la main », qu'il me disait. J'étais blanc de trouille. –Allez, pique. Mais pique ! Regarde, c'est une vraie autoroute. – (blanc de peur, se piquer)
  • Il m'a alors pris par le bras et a guidé ma main [pour faire une intraveineuse]. C'est rentré comme dans du beurre. – (comme dans du beurre)
  • jusqu'au début des années 80, les contrôles [antidopages] étaient de véritables usines à gaz… – (usine à gaz)
  • Les coureurs, qui se connaissaient par coeur, s'envoyaient un Decca-Dorabulin 25 une semaine avant le départ du Tour et une autre à peu près à mi-course, avant le début des étapes de montagne. – (s'envoyer)
  • Pour les classiques, et selon leur calendrier de préparation, les coureurs se mettaient une ampoule de Synacten Retard ou Immédiat, un stimulant des glandes surrénales, qui favorise la production de cortisone. – (se mettre)
  • Les contrôles ne s'installaient que sur les courses importantes : grands Tours, épreuves d'une semaine, classiques et semi-classiques principalement. Pour le reste, aux Grands Prix des Chaudières ou des Croquettes, noms croquignolets qu'on attribuait aux épreuves où tout était permis, les coureurs se chargeaient en toute impunité. – (Grand Prix des Chaudières, Grand Prix des Croquettes, croquignolet, se charger)
  • Puis les mots sont revenus, nous sommes passés du coq à l'âne, de l'âne au coq. De Charlotte à Mathieu, nos enfants, mis à l'abri chez Éric Caritoux ; de la perquisition des policiers lillois à l'arrivée d'un autre avocat pour me défendre […] ; de la maison, des coups de fil, de tous les débris de cette météorite qui nous était tombée dessus. – (passer du coq à l'âne)
  • Les exemples d'une telle inventivité sont légion, comme ce « secret d'alcôve » [technique pour ne pas se faire prendre au contrôle antidopage, avec préservatif placé dans l'anus] que m'avait confié, il y a près de vingt ans, André, un soigneur belge de l'équipe Ijsboerke. – (75883)
  • Enfin, pour plus de précaution, on collait des poils de moquette, voire des poils tout court, sur la partie qui sortait du préservatif. – (X tout court)
  • En dépit du petit nombre d'initiés (des coureurs belges pour l'essentiel), le secret s'éventa peu à peu. – (éventer)
  • J'ai appris que le système [destiné à tromper les contrôleurs] était mort de sa belle quelques années plus tard [quand] un coureur allemand réputé se fit pincer lors d'une course dans son pays. En toute confidentialité. – (mourir de sa belle mort)
  • La montagne n'était pas son fort et, le matin, il s'était mis une « lichette » d'amphétamines. Pas pour surclasser les grimpeurs, juste pour rentrer dans les délais. – (ne pas être son fort, lichette)
  • Et j'ai vu sa femme, en visite éclair sur le Tour, venir à mes devants. – (70447)
  • Tels des potaches sortant d'une salle d'examen, les coureurs entre eux se passaient fugitivement le mot, ou la grimace de circonstance. Du genre « c'est bon, le toubib est cool » ou « fais gaffe, il regarde partout » en passant par « tu dois te désaper entièrement ». – (cool, potache, désaper)
  • une banque qui ne prête qu'aux riches et fait des fleurs à ses meilleurs clients – (faire une fleur)
  • L'équipe médicale ne le lâchait pas des yeux. La suspicion collait à ses talons. On voit le mal partout. – (71769, voir le mal partout, coller aux talons)
  • De fait, les amphétamines étaient de moins en moins utilisées en course […]. À l'entraînement en revanche on ne se gênait pas. – (ne pas se gêner)
  • L'idée de quitter cette taule me donnait même la chair de poule. Je me voyais déjà écharpé à la sortie – (chair de poule)
  • Les gars vont partir plein pot, je les connais, et moi je vais me retrouver en « chasse-patates » toute la sainte journée. – (plein pot, chasse-patates)
  • il fallait encore en passer par une étape difficile, avec un col sévère, près de dix bornes […] Chez Flandria, Albert Van Vlierberghe, un coursier belge pas franchement réputé pour ses qualités de grimpeur, avait décidé de faire l'impasse. –Monte-moi là-haut en voiture. – (faire l'impasse sur)
  • Sur la route tranquille qui me menait à l'arrivée, j'ai croisé un bon coureur flahute, qui n'était pas de mon équipe. – (flahute)
  • La course l'avait rattrapé et il avait dû prendre le train en marche [s'intégrer à la course]. – (prendre le train en marche)
  • La « Liège », comme l'on dit, c'est un monument. La doyenne des classiques mais aussi l'une des plus courtisées, car elle consacre un champion complet, au meilleur de sa forme, sur un parcours terriblement exigeant. – (La Liège)
  • Le coureur en question s'était préparé en conséquence, avec « toute les options ». Il n'avait aucune crainte à avoir : le responsable du contrôle était son propre médecin ! – (avec toutes les options)
  • il ne m'a rien caché de sa préparation médicale. Les produits interdits mais aussi la façon de les utiliser, les techniques de récupération. Cet homme m'a vraiment fait sauter une marche. Car il ne suffit pas de connaître les substances ; encore faut-il les injecter au moment opportun, savoir les doser si elles doivent être mélangées. – (faire sauter une marche)
  • Qu'ils se démerdent comme je me suis démerdé… – (se démerder)
  • Au premier ravitaillement, il y avait des coureurs partout. Le futur vainqueur concédait alors plus de deux minutes de retard sur l'échappée […] Au deuxième ravito pourtant, il avait rejoint les hommes de tête. – (ravito)
  • Le coureur ne s'était pas découragé et avait puisé dans ses réserves pour passer la surmultipliée. – (passer la surmultipliée)
  • Au premier temps intermédiaire (kilomètre 18), ce spécialiste des prologues pointait en dix-huitième position, à une minute et demie du leader – (75892)
  • et s'adjugea finalement la troisième place, à moins de deux minutes et demie du « Blaireau ». – (le Blaireau)
  • la presse salua dans ses articles le fin tacticien qui avait su doser son effort, notamment dans la longue côte de Vallauris, pour refaire surface. – (refaire surface)
  • Le Synacten Immédiat injecté peu de temps avant le départ avait bloqué ses ardeurs. Là encore, même avec les deux pieds sur une pédale, comme on a coutume de le dire, l'intéressé ne paniqua pas. Au lieu de renoncer, il attendit patiemment que son organisme se libère. – (les deux pieds sur une pédale)
  • Dans la série des produits qui cachent diablement bien leur jeu, impossible de ne pas évoquer les « pâtes de fruits aux yeux » […] Nous avions trouvé la parade suivante pour dissimuler ces petits comprimés de Pervitin ou de Captagon cinq milligrammes : les enfoncer dans une pâte de fruits. Nous nous amusions à les planter en guise d'yeux, avec un nez en prime si le coureur en voulait trois. – (cacher son jeu, pâte de fruits aux yeux)
  • Il n'avait donné aucun signe de vie depuis un moment et nous commencions à nous ronger les sangs. Et patatras, le voilà qui s'avance vers nous dans la salle de restaurant, bourré comme une cantine ! – (se ronger les sangs, patatras !, bourré comme une cantine)
  • L'Irlandais n'était jamais le dernier à faire le guignol. Pour amuser la galerie, notre conducteur s'est mis à faire des embardées et à freiner brusquement. – (ne pas être le dernier à, nonzesse, amuser la galerie)
  • Nous nous sommes jetés dans les bras l'un de l'autre et nous avons pleuré comme des gamins. – (pleurer comme des gamins)
  • À l'approche du ravitaillement, je les [suppositoires dopants] collais autour des bidons à l'aide d'un sparadrap et je les glissais dans les musettes. C'est ce qui s'appelait un « bidon-parachute ». À quatre-vingt kilomètres de l'arrivée, afin de se préparer pour le final, les coureurs n'avaient plus qu'à sauter de l'avion… – (bidon parachute)
  • trois autres comprimés : le premier, rouge, de Persentin, un réchauffeur qui permet de trouver rapidement un second souffle – (68262)
  • À l'époque, les coursiers n'arrivaient pas aussi affûtés qu'aujourd'hui, plutôt avec trois à cinq kilos de trop que l'inverse. D'entrée de saison, ils s'allumaient aux amphétamines, aussi bien pour perdre du poids que pour être dans le coup. – (affûté, s'allumer, être dans le coup)
  • Printemps 1998, Laurent Dufaux vient de surclasser le tour de Romandie. Il a marché alors comme un avion, à la cortisone – (marcher comme un avion)
  • Alex était assez fort comme cela. D'autant qu'il avait entamé un traitement à base d'hormones de croissance pour préparer le terrain, avant de passer aux corticoïdes. Dans le milieu, c'est ce qu'on appelle un « fond de jante ». – (fond de jante)
  • Là où les hormones nourrissent le muscle, en effet, les « cortico » le bouffent peu à peu ! – (cortico)
  • Pour les soigneurs aussi, l'épreuve était éprouvante. Deux jours non stop à préparer les bidons, effectuer les ravitos, pratiquer les soins par la portière de la voiture suiveuse. – (ravito)
  • Pour être compétitifs, nous nous chargions comme des mules, au Captagon le plus souvent. – (se charger comme des mules)
  • Après le Captagon, beaucoup de suiveurs sont passés au pot belge. Car si l'on en parle beaucoup aujourd'hui, il faut savoir qu'il existe depuis une quinzaine d'années. On l'avait d'abord baptisé le « pot de fou ». Parce que le lendemain de la prise, on avait une tête de dément ! Presque personne n'en connaissait la composition exacte. – (pot belge, pot de fou)
  • La « dope » [produits dopants] ne sert pas exclusivement à s'imposer. Elle peut aider aussi à ne pas craquer. – (dope)
  • Le lendemain, Kelly était incapable de prendre une roue, largué dans la moindre bosse – (prendre une roue, être largué)
  • Au cours de cette période sans foi ni loi, toutes les expériences étaient permises. Les cocktails les plus explosifs ! – (39764)
  • Sean a stoppé son traitement trois jours avant l'épreuve car, même si les analyses n'étaient pas aussi pointues qu'aujourd'hui, il ne voulait prendre aucun risque. – (pointu)
  • On avait caché un flacon rempli de l'urine d'un mécanicien volontaire […] Depuis, le mécano fait attention avant d'ouvrir son robinet. – (ouvrir son robinet)
  • Voyant que la Vuelta était sur le point de leur échapper, certaines équipes ont fait pression pour qu'il se couche. Coups tordus, propositions financières, menaces. Mais Éric [Caritoux], qui devait être protégé par des gardes du corps entre deux étapes, n'a pas cédé. – (se coucher)
  • Eh bien, difficile à croire, mais Caritoux n'a jamais rien « pris » au cours de ce Tour d'Espagne. Rien si ce n'est des produits de récupération. Il a fini lessivé mais vainqueur. Comme quoi… – (comme quoi)
  • Difficile de rester un ange dans ce milieu. Après son retentissant exploit, il céda ponctuellement aux chants des sirènes. – (céder aux chants des sirènes)
  • Je savais que Bruno Roussel avait avait reconnu devant le juge un système organisé de dopage et je n'étais plus le seul à porter le chapeau [à être accusé]. – (porter le chapeau)
  • les méthodes employées étaient très artisanales. Chaque coureur bidouillait de son côté – (bidouiller)
  • une nouvelle ère avait été ouverte par le record de l'heure de Francesco Moser, en 1984. Avec 51,51 kilomètres, il avait écrabouillé tous ses prédécesseurs, pulvérisant la barre mythique des cinquante bornes. – (écrabouiller)
  • l'arrivée à Valkenburg du Tour 1992 – remportée par Gilles Delion, authentique Monsieur propre – – (Monsieur propre)
  • Certaines ampoules étaient marquées d'un point bleu, d'autres d'un point rouge, selon le « type d'efforts à produire » ! Raymond [le soigneur fournisseur des ampoules] savait vendre ses salades. – (vendre sa salade)
  • il ne voulait rien entendre à ce sujet. Une anecdote reflète bien sa position intransigeante. – (61962)
  • son repas de mariage. Lieu choisi, grandes tables rondes superbement apprêtées, service de grande classe, menu haut de gamme, tout le tralala, quoi. – (tout le tralala)
  • Le bon vin aidant, ce dernier se livra à quelques confidences sur ses glorieuses années. Et que je m'ingurgitais des amphétamines par paquets, et que je me trouais la peau comme du gruyère, et que je me chargeais comme pour partir à la guerre… – (et que X et que Y, se charger comme pour partir à la guerre, se trouer la peau)
  • Dans les quelques occasions, très rares, où il a suivi un traitement au Medrol, un anti-inflammatoire contenant un peu de cortisone, pour dégager ses sinus, il pétait le feu ! – (péter le feu)
  • Des liens que je croyais indestructibles, inaltérables parce que nés dans l'insouciance, le succès, la bonne humeur. À force de courses, de massages, de bouffes, nous nous étions rapprochés l'un de l'autre. Nous marchions main dans la main, côte à côte, pied à pied. – (main dans la main)
  • notre cher patron n'y connaissait rien, mais le punch, même désordonné, de Richard, l'avait emballé. Au point qu'il somma Bernard Vallet, alors directeur sportif de R.M.O., d'embaucher ce jeune homme au tempérament fougueux. – (emballer)
  • Gentil garçon, plutôt timide ; un peu frimeur d'accord, pas mal flambeur aussi car il n'était pas le dernier à profiter de la vie, mais nature. – (frimeur, flambeur, ne pas être le dernier à, nature)
  • Il n'avait pas honte de poser des questions dont les réponses tombaient sous le sens. – (tomber sous le sens)
  • Année après année, à tous les niveaux, Richard Virenque a réalisé des progrès spectaculaires. Dommage que son esprit tactique n'ait pas suivi le mouvement. – (ne pas suivre le mouvement)
  • Même lorsque la virenquemania s'est emparée de la France entière, lorsqu'il est devenu une star, jamais je ne l'ai considéré comme tel. – (Xmania)
  • En 1996, sur le Grand Prix d'Isbergues 1996, il m'a « pourri » pour un bidon que je ne lui avais pas transmis pendant la course. Il ignorait qu'il était interdit de passer à boire pendant le dernier tour de circuit. Après son engueulade en public, nous nous sommes expliqués dans les douches. – (pourrir qqun)
  • Comme disait toujours mon père, « un cochon, tu lui coupes la queue, il ne devient pas un mouton ». – (un cochon, tu lui coupes la queue, il ne devient pas un mouton)
  • Madiot lui avait lancé : « Toi, mon gars, un jour tu finiras chaudière », c'est-à-dire, en termes moins hermétiques, un accroc du dopage. – (chaudière, accro)
  • un bon petit coureur s'était essayé à la cortisone par injection. Jusqu'alors, il n'avait touché à rien. Un type propre. – (65343, propre)
  • Pourtant, à ma connaissance, ce fut la première et le dernière fois qu'il céda à la facilité. – (75591)
  • son masseur et lui-même décidèrent d'utiliser un injection intramusculaire de Syncortil […] La réponse du lendemain dépassa les prévisions puisqu'il marcha comme un avion avant de s'adjuger l'étape dont l'arrivée était jugée en bosse. – (marcher comme un avion)
  • Ces coureurs se dopaient à outrance sur les courses du mois de juin pour séduire leur directeur sportif et entrer dans la sélection. […] les « chaudières » carburaient à plein régime. – (chaudière)
  • Un coureur français, réputé pour sa hargne en course mais adorable en dehors, laissait rarement passer son tour dès qu'il s'agissait de plonger dans la marmite. Les « amphét » décuplaient sa rage. – (ne pas passer son tour, plonger dans la marmite, amphets)
  • Il fut contrôle positif. Son organisme n'avait pas éliminé les amphétamines comme prévu. Ce coureur fut sanctionné. S'il avait uriné puis beaucoup bu avant de remettre son flacon, il serait probablement passé à travers. – (passer au travers)
  • Notre avenir était entre de bonnes mains… – (69495)
  • Ce futurologue qui prétendait détenir un « passeport pour le troisième millénaire » (tout un programme) – (tout un programme)
  • C'en était trop. Les coureurs, Charly Mottet en tête, mirent le holà avant d'avoir à ramper sur un tapis d'orties. – (29964)
  • L'apparition exotique de ce personnage sorti de nulle part suscita d'abord quelques railleries. – (sorti de nulle part)
  • Champagne à gogo et grosse fête jusqu'à l'aube. – (à gogo)
  • toute l'équipe R.M.O., personnel compris, soit une quarantaine de personnes, fut invitée avec famille et bagages dans un château belge, près de Charleroi. – (75918)
  • Son nom me faisait sourire… « à l'insu de son plein gré ». – (à l'insu de son plein gré)
  • Il a mis le feu à la confrontation, posant les bonnes questions et mettant en lumière le fait que les vrais responsables étaient absents. – (54339)
  • un bénévole à trente-six mille francs belges (six mille francs français) par jour de travail. […] « Pas mal, pour un bénévole », a-t-il constaté. – (pas mal)
  • Je l'ai aussitôt interrompu, ne voulant pas laisser penser que nous préparions une embrouille. J'avais déjà la tête sous l'eau, je n'avais pas l'intention de me noyer. – (avoir la tête sous l'eau)
  • Je n'en croyais pas mes oreilles. Comme s'il m'annonçait que je venais de gagner au Loto. – (ne pas en croire ses oreilles)
  • Mais ici, pas de Mercedes ou de somptueuses réceptions pour nous jeter de la poudre aux yeux. – (poudre aux yeux)
  • Quelle pelote de laine [équipe composée de diverses nationalités] ! Et bonjour les atomes crochus. Quelle complicité pouvait naître entre Rooks, né dans le Friedland, et Roberto Torres, un enfant de la banlieue de Madrid ? – (75920, bonjour X, atomes crochus)
  • au début juin 93, sur le Critérium du Dauphiné, quelques Hollandais se sont joints au noyau français pour que la mayonnaise prenne avant le Tour, l'objectif majeur de la saison. – (pour que la mayonnaise prenne)
  • J'avais installé des perfusions intraveineuses de protéines, pendues à des crochets, afin qu'ils se requinquent. – (requinquer)
  • La décision fut acquise à la quasi-unanimité […] et les quelques grincheux n'avaient qu'à se plier à la loi du plus grand nombre. – (grincheux)
  • D'ailleurs, entre soigneurs, il nous arrivait de nous dépanner. Avec certains collègues, chez Lotto par exemple, il n'était pas rare qu'on s'échange une ampoule d'hormone de croissance ou d'E.P.O. – (dépanner)
  • Il posait beaucoup de questions, surtout dans la perspective du Tour de France, son Graal. – (Saint-Graal)
  • Il avait bien sûr intérêt à ce que l'équipe marche le mieux possible pour l'aider à gagner cette course qui lui a toujours échappé – (marcher)
  • Virenque savait pertinemment ce qu'il faisait. Son célèbre « à l'insu de mon plein gré » est scandaleux de mauvaise foi. Il était le leader, le patron donc, tout autant qu'un porte-parole. Rien ne pouvait se décider sans lui, et surtout pas la manière de se charger. – (à l'insu de son plein gré)
  • Rien ne pouvait se décider sans lui, et surtout pas la manière de se charger. En période de préparation au Tour, il était de ceux qui poussaient à la « consommation ». – (pousser à la consommation)
  • les néo-professionnels, écartés, on l'a vu, du processus de dopage tous azimuts, tous les autres étaient logés à la même enseigne – (dans tous les azimuts)
  • Et dire que l'hématocrite de ses rivaux, les Festina notamment, avoisinaient allègrement les 54 p. 100… J'ai compris ce jour toute la saveur du surnom que lui donnait le peloton : « Monsieur 60 p. 100 ». – (Monsieur X)
  • Qui plus est, s'allier à Ferrari [docteur italien réputé pour doper efficacement les sportifs], c'était comme se mettre une casserole aux fesses, car tout se savait très vite. – (casserole)
  • Dufaux m'apprit à ma grande stupeur qu'il était allé consulter avec Virenque un docteur suisse réputé pour être l'un des plus gros « chargeurs » du milieu. – (chargeur)
  • Rijckaert désormais hors circuit après son incarcération en juillet dernier – (75924)
  • Richard avait pour lui sa spontanéité à fleur de bouche, un tempérament bagarreur et une tête de beau gosse. Chaque mois de juillet, il redevenait le gendre idéal des belles-familles, l'idole des groupies – (75925, beau gosse, gendre idéal)
  • Jamais un deuxième du Tour […] n'avait déclenché pareille ferveur à travers la France. La virenquemania tournait à l'épidémie, et Richard s'y prêtait de bonne grâce. – (Xmania)
  • ce n'est pas Richard qui avait eu cette idée. Pour lui, mis devant le fait accompli, [etc.] – (75927)
  • l'équipe Festina faisait feu de tout bois (Stephens, Rous, Brochard le 14 juillet, Virenque à Courchevel). Dans chaque bosse, dans chaque col, les coureurs ne formaient plus qu'un seul homme en tête. – (faire feu de tout bois)
  • une grosse échappée prit corps : parmi elle, Hervé, Rous et Virenque mais aussi Pantani, Olano, Escartin, Casagrande, Julich, Jimenez. Rien que des grosses pointures. – (grosse pointure)
  • Richard proposa alors de payer ses adversaires, mais la somme promise à chacun était si modeste que personne […] ne bougea le petit doigt. – (ne pas remuer le petit doigt)
  • Il n'espérait pas la gagner [l'étape de cyclisme] mais limiter la casse. – (casse)
  • Cet équipier, qui consultait également le docteur Ferrari, lui indiqua l'homme à contacter. Mais c'est bien sûr, Marcello Torrontegui ! – (bon sang, mais c'est bien sûr !)
  • Qu'importe l'envie de se surpasser, quand on joue la gagne, il ne faut pas tenter n'importe quoi. – (jouer la gagne)
  • Il était prévu que j'inocule cette saleté dans une fesse de Virenque une heure avant son départ. – (35585)
  • il réussit le contre-la-montre de sa vie, terminant deuxième de l'étape derrière Ullrich avec lequel, une fois rejoint par l'Allemand, il se livra à un mano a mano mémorable sur la fin de parcours. – (mano a mano)
  • Comme j'étais super ! Ce truc [produit dopant] est formidable, jubilait-il le soir même. Il nous le faut. – (super)
  • j'avais écrasé l'ampoule magique et je l'avais remplacée par une de ses petites soeurs, qui contenait trois millilitres de glucose… – (soeur)
  • Christophe Moreau était déclaré positif. Le produit ? Le mestérolone, de la famille des anabolisants. Trop gros pour être vrai. – (gros)
  • Il m'assura n'avoir touché à rien [ne pas s'être dopé]. Il y avait bien cette injection que lui avait faite un autre soigneur de l'équipe, la veille de la course… Ce soigneur n'en était pas à sa première incartade. Comme prévu, il ouvrit le parapluie. C'était sa parole contre la parole de Moreau. – (ouvrir le parapluie)
  • De chuchotements en rumeurs, des noms d'hormones circulaient. Les plus folles, mais qu'importe le flacon… – (74313)
  • il l'administrait [le produit dopant] en cure sur six ou sept jours, généralement lors de la deuxième semaine d'un grand Tour afin de redonner un coup de fouet à l'organisme. – (coup de fouet)
  • Si bien que nous avons fini par abandonner l'Insuline Growth Factor. Ce qui fouette certains organismes ne convient pas forcément aux autres. – (fouetter le sang)
  • ce Danois à la tête sur les épaules savait pertinemment ce qu'il faisait. – (avoir la tête sur les épaules)
  • Je pense à cet adorable coureur suisse qu'est Bruno Boscardin. Toujours poli, jamais un mot plus haut que l'autre. Une perle. – (jamais un mot plus haut que l'autre, perle)
  • il avala une gélule de vitamine E qui complétait sa cure énergétique. Le hic, c'était qu'elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à une autre gélule translucide de couleur jaune, le Normison, un somnifère efficace. – (se ressembler comme deux gouttes d'eau)
  • Le pauvre Bruno s'envoya le mauvais comprimé dans le gosier à une heure du rassemblement à Gand. – (se coller qqchose dans le gosier)
  • J'avais encore trois heures et demie à tuer. – (à tuer)
  • Ludo – j'appelais ainsi Ludovic Baron – (Ludo)
  • Une nuée de journalistes, micros et caméras tendus, bouchait l'horizon. – (micro)
  • Je ne l'ai plus revu depuis. Lui comme bien d'autres, qui ne sont plus que les souvenirs d'un type qui a largué les amarres. – (larguer les amarres)
  • Il faut dire que le staff brillait par sa désinvolture. – (briller par)
  • Sur ce Tour 94, Leblanc s'était montré supérieur à Virenque, qui n'avait pas apprécié de se faire voler la vedette au sein de sa propre équipe. – (voler la vedette)
  • deux tours avant la fin, Richard était sûr de lui. Avant d'attraper le bidon que je lui présentais, il a placé deux doigts sous ses narines, pour dire : « C'est pour moi. » – (les doigts dans le nez)
  • Dans le cyclisme, en pleine bourre ou à l'agonie, il faut toujours faire le mort. – (en pleine bourre)
  • La plupart des participants s'injectèrent un échantillon de pot belge pour faire la fête et tenir la nuit. On « baptisa » Luc Leblanc, qui n'avait encore jamais « pris » d'amphétamines. – (baptiser)
  • Ce masseur m'a demandé de le dépanner, j'ai posé la question à Éric Rijkaert, qui m'a envoyé sur les roses avec ces paroles senties : « chacun sa merde ». – (chacun sa merde)
  • et à tracer deux lignes, une pour chaque narine, sur une plaque de verre. Comme dans les polars. Avec un billet de un dollar, chacun y allait de sa « reniflette ». Nous étions tous allumés. – (reniflette, allumé)
  • J'ai failli me payer le rail de sécurité. – (se payer)
  • En cours de route, je cherchais une explication. J'avais déjà ma petite idée. – (avoir sa petite idée)
  • Quant à « La Broche », il nous a faussé compagnie, embringué par un cas social qui, au petit matin, dans un bar voisin, lui a raconté ses années de galère. – (être embringué, cas social, 75937)
  • avant d'affronter les caméras de France 2 au « J.T. » de 13 heures… – (75936)
  • Moi qui ne sais pas nager, j'ai passé l'après-midi à faire le fou dans la piscine. Je perdais pied, je buvais la tasse, mais plus rien ne pouvait m'arriver. – (prendre la tasse)
  • Il avait fallu que j'aille droit dans le mur, celui de la prison, pour comprendre. – (aller droit dans le mur)
  • Le Tour de France 98 m'avait laissé sur le bord de sa route mais je n'arrivais pas à rompre le cordon. – (rompre le cordon)
  • J'ai vu Pantani déposer Ullrich, la tête comme un ballon, dans l'ascension du Galibier. – (déposer, 75939)
  • Le navire prenait l'eau et il n'était plus temps d'écoper. – (prendre l'eau)
  • Fati, un petit Tunisien avait dérapé sur des gravillons. Il ne portait pas de casque et son cuir chevelu était épluché comme une banane. Le sang coulait abondamment de la plaie – (75941)
  • je suis resté comme deux ronds de flan devant le premier kiosque que j'ai croisé sur ma route. Ma photo s'étalait à la une de ce canard. – (comme deux ronds de flan)

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