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Citations relevées dans “Argot dramatique [2 articles], dans Le Monde dramatique” (1839)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Argot dramatique [2 articles], dans Le Monde dramatique, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Il n'y a pas trois dictionnaires qui soient arrivés jusqu'au milieu de l'alphabet, et quand ils arrivent à l'M, ils ne tardent pas à tomber dans l'eau. – (à l'eau)
  • Les comédiens nomades sont connus depuis un temps immémorial sous le nom de cabotins. […] Le cabotin est à l'artiste véritable ce que le rapin est au peintre célèbre. – (cabotin)
  • Le cabotin s'entend aussi parfaitement à composer l'affiche, son génie inventif rajeunit tous les titres avec une merveilleuse facilité : – les Frères Ennemis deviennent : le Danger des haines de Familles infiniment trop prolongées – (faire l'affiche)
  • Dans ses courses départementales la troupe dramatique a presque toujours un cabotin qui s'intitule modestement élève de Talma. – (cabotin)
  • il n'y a que les artistes de talent et véritablement en faveur auprès du public, qui peuvent ainsi manger du sucre tous les soirs – (manger du sucre)
  • un acteur médiocre […] aurait beau donner triple ration de billets au claqueur en chef, les chuts significatifs du véritable public, et peut-être même un bruit plus aigu viendraient troubler la joie de ce petit triomphe. – (claqueur)
  • un acteur médiocre […] aurait beau donner triple ration de billets au claqueur en chef, les chuts significatifs du véritable public, et peut-être même un bruit plus aigu viendraient troubler la joie de ce petit triomphe. – (chut !)
  • la recette pour faire manger du sucre varie suivant les différents théâtres et suivant l'importance et le genre de talent de l'acteur. – Tel sujet doit se contenter d'un petit murmure approbateur, tel autre est salué par une salve de bravos – (manger du sucre)
  • Bon nombre d'acteurs ne se contentent pas des vulgaires applaudissements des claqueurs ; – ils visent à des friandises plus recherchées, le directeur est obligé de leur faire manger du sucre d'une autre façon encore – (claqueur)
  • les Grecs et les Romains, disons-nous, savaient aussi parfaitement appeler Azor et joignaient aussi à ce sifflement aigu des projectiles, tels que pommes cuites et incuites, coquilles de noix, et une foule d'autres débris empruntés à l'ordre des végétaux. – (appeler Azor)
  • il est inutile, je pense, de vous dire que les auxiliaires actifs des entrepreneurs de succès ont reçu depuis long-temps cette qualification de romains. – (romain)
  • Lorsqu'un acteur […] éprouve […] quelques uns de ces désagrémens […] tels que des ricanemens ou de légers murmures, ou soulève des éclats de rire au moment le plus pathétique d'un mélodrame, on dit alors [qu'il] est cauchemardé. – (être cauchemardé)
  • On ne dit plus romain, le chef de claque, le chef de la cabale, ou l'entrepreneur du succès, on dit approbateur. – (chef de la cabale)
  • On ne dit plus romain, le chef de claque, le chef de la cabale, ou l'entrepreneur du succès, on dit approbateur. – (claque)
  • On ne dit plus romain, le chef de claque, le chef de la cabale, ou l'entrepreneur du succès, on dit approbateur. – (entrepeneur de succès)
  • On ne dit plus romain, le chef de claque, le chef de la cabale, ou l'entrepreneur du succès, on dit approbateur. – (approbateur)
  • je trouve qu'approbateur est charmant. –Quelle est votre profession, monsieur ? –Approbateur du théâtre de l'Ambigu. –Joli emploi et qui doit être agréable ! – (approbateur)
  • il y a du tirage, fièrement de tirage, quand on joue des pièces du directeur. –Qu'entendez-vous par tirage, monsieur… l'approbateur ? –Pardieu ! ça tire quand ça ne roule pas, et les mélodrames de M. Dennery ne vont pas comme sur des roulettes. – (tirage)
  • il y a du tirage, fièrement de tirage, quand on joue des pièces du directeur. –Qu'entendez-vous par tirage, monsieur… l'approbateur ? –Pardieu ! ça tire quand ça ne roule pas, et les mélodrames de M. Dennery ne vont pas comme sur des roulettes. – (comme sur des roulettes)
  • il y a du tirage, fièrement de tirage, quand on joue des pièces du directeur. –Qu'entendez-vous par tirage, monsieur... l'approbateur ? –Pardieu ! ça tire quand ça ne roule pas, et les mélodrames de M. Dennery ne vont pas comme sur des roulettes. – (tirer)
  • il y a du tirage, fièrement de tirage, quand on joue des pièces du directeur. –Qu'entendez-vous par tirage, monsieur… l'approbateur ? –Pardieu ! ça tire quand ça ne roule pas, et les mélodrames de M. Dennery ne vont pas comme sur des roulettes. – (rouler)
  • on n'a qu'à donner beaucoup de billets aux premières représentations, et alors, avec une salle pleine d'amis et d'approbateurs, on doit être sûr de son affaire. –Vous en parlez bien à votre aise, vous croyez que c'est facile de faire une salle ? – (faire une salle)
  • il y a souvent de faux amis qui lavent leurs billets. –Plaît-il ?… Quel est ce genre de lessive ? –Laver ses billets ?… ça se dit parfaitement, on exprime ainsi la vente du billet à moitié prix. C'est tout bénéfice puisqu'il a été donné gratis. – (laver)
  • Lorsque deux acteurs rivaux, et qui par conséquent se détestent cordialement, viennent à jouer dans la même pièce, il est rare qu'ils ne cherchent pas réciproquement à se manger leurs effets. – (couper l'effet)
  • Le public […] ne se doute pas combien le malheureux auteur […] a eu de peine […] pour distribuer les rôles de façon à ce que ses pauvres effets qu'il avait combinés avec tant de soin, ne soient pas mangés impitoyablement par les acteurs eux-mêmes. – (couper l'effet)
  • une de ces scènes improvisées où les acteurs, prêtant aux auteurs un esprit que souvent ils n'auraient pas, amusent le public par des saillies d'autant plus drôles qu'elles sont inattendues. – Ces additions à un rôle sont vulgairement nommées charges – (charge)
  • acteurs […] amusent le public par des saillies d'autant plus drôles qu'elles sont inattendues. – Ces additions à un rôle sont vulgairement nommées charges, mais dans l'argot dramatique on le désigne spécialement par l'expression de faire la balançoire. – (balançoire)
  • On peut citer le Sourd ou l'Auberge pleine, l'Auberge des Adrets, et surtout l'Ours et le Pacha, parmi les pièces qui prêtent le plus à la balançoire. – (balançoire)
  • les pièces qui prêtent le plus à la balançoire. – Lorsqu'un acteur ajoute ainsi à son rôle des mots qu'il espère voir accueillir avec des éclats de rire, on dit qu'il chatouille le public. – (chatouiller le public)
  • Un des meilleurs chatouilleurs est Odry ; lorsqu'il voit les spectateurs bien disposés, il lance quelques-unes de ses expressions burlesques, et il est rare que le public ainsi chatouillé ne se mette pas à rire de bon coeur. – (chatouilleur)
  • Du reste ce ne sont que les acteurs de premier ordre qui peuvent ainsi se risquer à faire la balançoire avec quelque succès – (balançoire)
  • Cette non réussite [d'une balançoire] se nomme faire four ! – Bienheureux encore lorsque deux ou trois vigoureux coups de sifflet ne viennent pas rendre le four complet. – (70094)
  • Cette non réussite [d'une balançoire] se nomme faire four ! – Bienheureux encore lorsque deux ou trois vigoureux coups de sifflet ne viennent pas rendre le four complet. – (four)
  • Un Ours est un vieux vaudeville qui, refusé jadis par tous les directeurs de Paris, est resté pendant une quinzaine d'années au fond des cartons de son malheureux auteur. – (ours)
  • le rat, en langage de coulisse, est la petite figurante qui, à raison de 30 sous par jour, remplit jusqu'à quatre rôles différens dans la même soirée. – Rôles muets, bien entendu – (rat)
  • Une foule d'auteurs fort en vogue et fort en réputation seraient bien embarrassés s'ils n'avaient plus leur teinturier ordinaire – (teinturier)

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