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Citations relevées dans “Chronique parisienne [sur l'argot parisien et l'étranger]” (1876)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Chronique parisienne [sur l'argot parisien et l'étranger], avec l'entrée qui y est attachée.

  • il n'a pas plutôt mis le pied hors de son hôtel, que déjà, s'il n'est pas anglais, le voilà complètement dérouté par l'énorme quantité de mots empruntés à nos voisins d'outre-Manche – (66823)
  • mettons-nous un peu en rapport avec ces jeunes gens de suprême élégance qui semblent tenir le haut du pavé partout ici, et que les parisiens, sacrifiant encore une fois à l'idiôme de leurs voisins, appellent du high-life. – (le highlif)
  • mettons-nous un peu en rapport avec ces jeunes gens de suprême élégance qui semblent tenir le haut du pavé partout ici, et que les parisiens, sacrifiant encore une fois à l'idiôme de leurs voisins, appellent du high-life. – (haut du pavé)
  • Or, ceux que notre touriste appelle des « jeunes gens » lui riraient au nez, s'ils s'entendaient qualifier de la sorte. – (rire au nez)
  • Il y a bon temps, en effet, que ce terme n'a plus cours parmi eux. – (66824)
  • Dès l'origine du siècle, ils se glorifiaient du nom de muscadins, par opposition aux sans-culottes dégoûtants et débraillés, et un peu plus tard, sous le consulat, on les désignait sous le nom d'incroyables. – (muscadin)
  • Dès l'origine du siècle, ils se glorifiaient du nom de muscadins, par opposition aux sans-culottes dégoûtants et débraillés, et un peu plus tard, sous le consulat, on les désignait sous le nom d'incroyables. – (Incroyable)
  • Ceux qui sont un peu vieux parmi nous ont connu les fashionnables ; puis les dandys, puis les petits-crevés, ainsi nommés, parait-il, [à cause] de leur plastron de chemise à jour – (crevé)
  • les gommeux, seul vocable aujourd'hui en possession de désigner suffisamment et de définir adéquatement cette aimable jeunesse. – (gommeux)
  • Voyez un peu notre étranger parler de "haute et de basse gomme" et de "philistins" et de "lions" et de "cabotins", toutes expressions plus familières à ces messieurs que papa et maman – (la haute gomme)
  • Voyez un peu notre étranger parler de "haute et de basse gomme" et de "philistins" et de "lions" et de "cabotins", toutes expressions plus familières à ces messieurs que papa et maman – (basse gomme)
  • Entre-t-il dans un café, on lui propose de « tailler un baccarat », ce qui implique pour son esprit troublé l'emploi de quelque instrument tranchant. Or, il ne s'agit au fond que d'un jeu de cartes. – (tailler)
  • Sort-il avec le partenaire qui a « taillé » avec lui ? Nouvel étonnement. Car celui-ci veut aussitôt fréter un sapin. – (tailler)
  • Sort-il avec le partenaire qui a « taillé » avec lui ? […] celui-ci veut aussitôt fréter un sapin. –Quoi ! s'embarquer ? Mais je ne vois pas d'eau. Des sapins ? Mais il n'y a pas d'arbres ? –Et il faut lui expliquer qu'on ne parle que de louer une voiture – (sapin)
  • Il ne sait pas qu'il s'agit d'accepter un verre de bière quand on lui offre de sécher un bock – (sécher)
  • Il ne sait pas qu'il s'agit d'accepter un verre de bière quand on lui offre de sécher un bock, et de fumer une cigarette quand on lui demande permission d'en griller une. – (griller)
  • S'il a faim, son cicerone lui propose d'entrer au Bouillon […] Donc, obligation pour lui d'apprendre que Bouillon, désormais, signifie Restaurant, et que, dans l'espèce, les Bouillons-Duval sont les plus achalandés, sinon les meilleurs de la capitale. – (bouillon)
  • Ce sont des présentations à n'en pas finir, puis des conversations à perte de vue – (à perte de vue)
  • Il ne voit pas de mal à ce que tel orateur ait emporté une veste, et suppose qu'il faisait froid ce jour-là, tandis qu'il s'agit d'un échec honteux – (veste)
  • Il trouve édifiant que le prince un tel protège une petite actrice du théâtre des Variétés – (protéger)
  • il ne peut s'expliquer que le Banquier Y, à moins d'un malheur, ait mis du foin dans ses bottes. Jugez de son ébahissement, quand on lui dit qu'au contraire, il vient de réaliser des bénéfices énormes ! – (avoir du foin dans ses bottes)
  • Il n'est pas moins stupéfait d'apprendre que tel ministre a fait un four […] et il ne saura peut-être jamais qu'on entendait désigner par là une fausse manoeuvre administrative ou parlementaire. – (four)
  • Dans le défilé, on lui signale ce qu'on appelle un panier, et c'est une voiture – (panier)
  • Depuis qu'il a plu à “Olympio” de décréter un jour que le beau c'est le laid, les romanciers se sont mis à jaspiner le jars comme des piliers de cabaret – (pilier de cabaret)
  • Depuis qu'il a plu à « Olympio » de décréter un jour que le beau c'est le laid, les romanciers se sont mis à jaspiner le jars comme des piliers de cabaret : ils en ont parlé le bagoût et popularisé les euphémismes. – (bagout)
  • il n'est question que de suriner (assassiner) quelque bon riche, que de donner une tripotée (grêles de coups) à quelque patron. – (tripotée)
  • On se montre à cette intention ses coups de poing (courts revolvers) – (coup de poing)
  • On se montre à cette intention ses coups de poing (courts revolvers) ou ses porte-respect (cannes à épée). – (porte-respect)
  • On se promet d'en rapporter des roues de carosses (pièces de 5 francs) et de s'en payer du fil en quatre (mauvaise eau-de-vie). – (roue de carosse)
  • On se promet d'en rapporter des roues de carosses (pièces de 5 francs) et de s'en payer du fil en quatre (mauvaise eau-de-vie). – (fil-en-quatre)
  • Ils reconnaissent avoir été touchés quand on leur repoche d'avoir été ramassés ivres-mort ; et avouent qu'ils avaient leur plumet malheureusement, le jour où ils ont perpétré un crime. – (être touché)
  • Ils reconnaissent avoir été touchés quand on leur repoche d'avoir été ramassés ivres-mort ; et avouent qu'ils avaient leur plumet malheureusement, le jour où ils ont perpétré un crime. – (avoir son plumet)
  • Voyez-vous, mon Président, je vas tout vous dire, reprend l'accusé, ce jour-là, j'étais un peu parti ! – (parti)
  • Entendez ces voix enrouées : "Le barbier est à son poste" dit l'un. "On va lui faire son affaire à la petite fenêtre" dit l'autre. "Il canera", hurle une mégère, il canera, avant d'arriver à la plate-forme. – (barbier)
  • Entendez ces voix enrouées : « Le barbier est à son poste » dit l'un. « On va lui faire son affaire à la petite fenêtre » dit l'autre. « Il canera », hurle une mégère, il canera, avant d'arriver à la plate-forme. – (petite fenêtre)
  • Entendez ces voix enrouées : "Le barbier est à son poste" dit l'un. "On va lui faire son affaire à la petite fenêtre" dit l'autre. "Il canera", hurle une mégère, il canera, avant d'arriver à la plate-forme. – (plateforme)
  • Si nous buvions maintenant un litre à 12 ? – (à douze)

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