languefrancaise.net

Citations relevées dans “J'étais médecin dans les tranchées (2 août 1914-14 juillet 1919)” (1914-1919)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans J'étais médecin dans les tranchées (2 août 1914-14 juillet 1919), avec l'entrée qui y est attachée.

  • Je ne croyais pas que la guerre fût fatale, mais je me disais : «Avec ce qui se prépare, les jours qu'on t'a accordés vont t'être retirés, et tu vas te retrouver à la caserne un bon matin...» – (un bon matin)
  • Couverts de fleurs, bourrés de cigarettes, de cigares, beaucoup étaient éméchés. On leur donnait sans cesse à boire. – (éméché)
  • Je me souviens d'un brigadier, lance en main, debout sur ses éperons, disant à un gamin dans la rue : –Tu vois ça, mon gars, avec ça, on enfile un Boche comme une merde. – (comme une merde)
  • Nos sleepings étaient de modèle courant : les célèbres 36-40, c'est-à-dire des wagons à bestiaux. Il fallait voir les barbouillages à la craie qu'il y avait dans ces wagons. Partout on lisait : «À Berlin, mort aux Boches !» – (62428)
  • Nos sleepings étaient de modèle courant : les célèbres 36-40, c'est-à-dire des wagons à bestiaux. Il fallait voir les barbouillages à la craie qu'il y avait dans ces wagons. Partout on lisait : «À Berlin, mort aux Boches !» – (barbouillage)
  • C'était un tortillard d'une incroyable lenteur, et ce n'est qu'en fin de journée que nous sommes descendus à la gare de Saint-Lô. – (tortillard)
  • Lorsqu'il apprend que, dans notre groupe, il y a trois étudiants en médecine, il change d'attitude. Il cherche à se mettre bien avec nous. Il nous accompagne en personne au magasin de la compagnie, en recommandant au « garde-mites » de nous habiller – (être bien avec)
  • Lorsqu'il apprend que, dans notre groupe, il y a trois étudiants en médecine, il change d'attitude. Il cherche à se mettre bien avec nous. Il nous accompagne en personne au magasin de la compagnie, en recommandant au « garde-mites » de nous habiller – (garde-mites)
  • j'étais en train de faire mes besoins lorsque j'ai fait tomber mon alliance dans la tinette. Justement celle que vous venez d'enlever. – (62429)
  • Voulez-vous descendre bon Dieu d'bon Dieu ! J'vais aller vous chercher, moi, attendez un peu… – (bon Dieu !)
  • Voulez-vous descendre bon Dieu d'bon Dieu ! J'vais aller vous chercher, moi, attendez un peu… – (attendez, mes gaillards)
  • Voulez-vous descendre bon Dieu d'bon Dieu ! J'vais aller vous chercher, moi, attendez un peu… – (X un peu)
  • Eh bien, croyez-moi, au bout de deux jours je me sentis faire partie intimement de cette unité de choc qu'était devenue la 27e compagnie du dépôt, regonflé à bloc. – (regonflé)
  • Chaque semaine, on devait monter la garde dans des endroits parfois inattendus. La première fois que j'ai été «de semaine», je suis resté de planté de neuf heures à midi, baïonnette au canon, dans la salle d'attente de la gare – (être de semaine)
  • Chaque semaine, on devait monter la garde dans des endroits parfois inattendus. La première fois que j'ai été « de semaine », je suis resté de planté de neuf heures à midi, baïonnette au canon, dans la salle d'attente de la gare – (14928)
  • Quant aux appelés, un jour ou l'autre, il faudrait bien qu'ils partent boucher les trous. Hélas, beaucoup d'entre eux n'en sont jamais revenus. – (boucher les trous)
  • À huit heures pétantes, je percevais un remous, puis je voyais les gars entrer dans la salle, suivis par le sergent de semaine, un porte-plume sur l'oreille, ses cahiers de visite sous le bras. – (pétant)
  • À onze heures, il fallait que les quatre cents bonshommes aient été examinés. Évidemment, nous ne pouvions pas les voir en détail. – (bonhomme)
  • Les premiers, nus jusqu'à la ceinture, chahutaient, se chatouillaient, se donnaient des claques dans le dos. Au fur et à mesure que leur tour approchait, leur mine s'assombrissait. Enfin, arrivés près de moi, ils étaient franchement minables. – (chahuter)
  • –J'ai l'corps comme de l'eau, disait l'un, souffrant de diarrhée. – (62431)
  • moi […], c'est le contraire, je ne peux pas aller le matin à la rosée. – (à la rosée du matin)
  • –J'ai l'corps comme de l'eau, disait l'un, souffrant de diarrhée. […] –Eh ben moi, expliquait un autre, c'est le contraire, je ne peux pas aller le matin à la rosée. – (aller)
  • Un poivrot qui avait une gastrite expliquait : –Moi, tous les matins, j'ai les vers qui me piquent au coeur. – (62433)
  • Au début, ça m'amusait, mais, à la longue, j'en ai eu plein le dos. – (35678)
  • Au début, ça m'amusait, mais, à la longue, j'en ai eu plein le dos. – (plein le dos)
  • Il monte sur une table et tonne : –Silence ! / On aurait entendu une mouche voler. – (entendre une mouche voler)
  • Tu penses bien que depuis que nous sommes installés ici, les malades ont disparu. Les hommes ont des paillasses gonflées, ils bouffent comme quatre... – (avoir une paillasse gonflée)
  • Tu penses bien que depuis que nous sommes installés ici, les malades ont disparu. Les hommes ont des paillasses gonflées, ils bouffent comme quatre... Ils ne tiennent pas à ce qu'on s'occupe d'eux – les peuples heureux n'ont pas d'histoire. – (les peuples heureux n'ont pas d'histoire)
  • Ce dernier arrivait toujours avec du retard. C'était un grand Flamand blond, bien harnaché, bien équipé, avec un vaste képi sur la tête […] Puis il prenait son képi pot de fleur et s'en retournait à l'hôtel faire la bringue avec ses camarades. – (pot de fleurs)
  • Il y avait quelques salopards, qui essayaient de nous bourrer le crâne de façon à rester. Tous les moyens étaient bons. – (salopard)
  • Il y avait quelques salopards, qui essayaient de nous bourrer le crâne de façon à rester. Tous les moyens étaient bons. Ils allaient même jusqu'à nous proposer de l'argent, à nous inviter à dîner – (bourrer le crâne)
  • Tout cela nous dégoûtait profondément, Joseph Michel et moi. Ceux-là faisaient partie à coup sûr du prochain départ. – (à coup sûr)
  • On m'avertit que c'était le régiment de Bar-le-Duc, qu'il faisait partie des régiments de l'Est, et que j'allais en prendre ! – (en prendre)
  • Ne vous tracassez pas trop pour le voyage, me prévient-il. J'ai une cantine remplie de vivres, vous n'aurez pas besoin de vous en occuper. – (tracasser)
  • Et un seul traînard ! Alors Joseph Oberthur n'hésite pas : –Donne-moi ton sac. / Et il enfile le sac du gars sur ses épaules. Oberthur était vraiment un gars bien balancé. – (balancé)
  • J'ai froid au nez et aux mains. Ma capote est lourde comme tout. – (X comme tout)
  • Assis au centre d'une table ronde, le commandant du Roselle, médecin d'active et médecin chef à Bar-le-Duc, se lève. Nous en avons déjà entendu parler à Coëtquidan, où il était considéré comme un original. – (original)
  • Vous ne vous imaginez pas tous les cas, les choses extraordinaires, tant en médecine de guerre qu'en médecine courante, qui nous passent entre les mains. – (passer entre les mains)
  • Et voilà comment, dans l'armée, d'anciens médecins d'active dont les connaissances médicales commencent à faiblir sérieusement s'arrangent pour s'adjoindre des gens de la réserve très à la page de façon à profiter de leurs leçons – (à la page)
  • s'arrangent pour s'adjoindre des gens de la réserve très à la page de façon à profiter de leurs leçons en se piquant de faire des publications médicales sous la signature, associée à la leur, d'un gars qui connaissait son affaire. – (connaître son affaire)
  • –Messieurs, mes alezans. Sur ce, je vous quitte. – (sur ce)
  • j'espère obtenir prochainement mon galon et avoir une nouvelle affectation. / J'en conclus que, bientôt, un bon couillon de la réserve viendra prendre sa place. – (couillon)
  • Quant à la question popote, vous avez peu de chance d'être réclamé dans celle des officiers parce que vous venez d'arriver. Moi, je vous conseille de faire popote avec ceux de l'infanterie, puisque vous allez vivre en permanence au milieu d'eux. – (popote)
  • Je m'appelle Le Chat, et je suis le cuistot de l'infirmerie. Ce n'est pas mon métier, je suis miroitier au Faubourg, mais je me débrouille plutôt bien. – (se débrouiller)
  • Enfin ne vous découragez pas, vous arriverez peut-être à vous débrouiller en dehors des voies réglementaires. – (se débrouiller)
  • Ici, nous ne nous verrons pas beaucoup, dit-il après m'avoir posé quelques questions sur mon pedigree [un étudiant en médecine], mais quand nous serons en ligne, nous aurons amplement le temps de faire connaissance – (pédigrée)
  • Vers midi, premier repas à la popote, cuisiné par notre chef Le Chat. C'est là que je fais connaissance avec les bouthéons et les galtouzes, autrement dit les gamelles. – (galetouse)
  • Le singe est la viande en conserve de l'armée, du boeuf bouilli tout préparé, dont la qualité est remarquable. On arrivait toujours à trouver des boîtes, et elles étaient toujours bonnes. – (singe)
  • Ça, ce sont des obus à shrapnell, m'expliquent les camarades. Ils éclatent en l'air, à une hauteur calculée, et projettent au-dessous d'eux des balles de plomb ou des billes métalliques très meutrières. – (shrapnell)
  • –Je viens d'être touché au ventre par un shrapnell, je suis foutu. – (foutu)
  • On longe les réserves de matériel et de munitions, les réserves de matériel et de munitions, les réserves des cuistots, des enclaves plantées de petites croix avec des noms, et des gabions placés dans les endroits particulièrement en vue. – (60092)
  • Ce qui maintient surtout en éveil, c'est le bruit presque continu des balles. Il y en a de toutes les sortes. Celles qui sifflent, très rapides. Celles qui claquent comme un coup de fouet. – (claquer comme un coup de fouet)
  • j'irai devant, et surtout pliez-vous bien en deux quand vous passerez devant un créneau ou dans un endroit où le parapet est abîmé. – (61229)
  • Les guetteurs de garde restent debout ou accroupis par terre. – (61096)
  • S'ils dorment le jour, m'apprend Couchot, c'est qu'ils ne ferment pas l'oeil de la nuit. La plupart sont occupés à traîner des rouleaux de fil de fer barbelé, des rondins, des boîtes de munitions, des boîtes de grenades, que sais-je encore… – (fermer l'oeil)
  • On finit par crapahuter dans la boue, qui nous passe entre les doigts. De temps à autre, nous longeons des endroits où le parapet vient d'être éboulé. – (crapahuter)
  • est-ce qu'il vous serait possible de téléphoner au service de santé […] pour demander deux équipes de musiciens en renfort à mon poste de secours pour ramener les autres ? – (62441)
  • Dans les moments durs, de pauvres types buvaient dès le réveil, d'un seul coup, le café chaud, le vin et la gnôle. –Maintenant je peux crever, disaient-ils, c'est toujours ça que les Boches n'auront pas eu. – (c'est toujours ça que les Boches n'auront pas)
  • Ils étaient libres […] prendre une petite cuite […] ce qui était excessivement fréquent, dans bien des cas salutaires, et efficace, comme lavage de cerveau. Ces pauvres gars oubliaient ce qui s'était passé – (lavage de cerveau)
  • et ils oubliaient aussi que, peut-être dans une semaine, il faudrait qu'ils remontent. – (62443)
  • On utilisait de ces grenades artisanales surnommées pétard à clous : souvent mal faites, et qui éclataient beaucoup trop tôt. – (pétard à clous)
  • Et il part se cacher derrière un arbre. Enfin, «se cacher»... On le voit comme le nez au milieu du visage ! – (se voir comme le nez au milieu de la figure)
  • j'ai un petit besoin à satisfaire. / Et il part se cacher derrière un arbre. Enfin, «se cacher»... On le voit comme le nez au milieu du visage ! Des chasseurs à pied qui montent en renfort […] l'interpellent en choeur : –À la tienne, à la tienne ! – (à la tienne, à la tienne !)
  • Large d'épaules mais court sur pattes, ce Breton originaire de Morlaix avait une bonne tête rougeaude avec une houppette de cheveux rouquins. – (court sur pattes)
  • C'est bien gentil, mais vous avez avez évacué mon trombone. – (c'est bien gentil de)
  • Nous accédons bientôt par des chemins de rondins à de beaux gourbis, sorte de petits chalets propres et neufs installés par le génie. – (gourbi)
  • La découverte de la méningite de notre infirmier est un coup de tonnerre. – (tomber comme un coup de tonnerre)
  • des deux côtés, allemand et français, les soldats sont maintenant armés de grenades. Les Allemands nous les envoient munies d'un système que les hommes appellent «rats à queue». Ce sont des engins ovoïdes auxquels sont accrochés des brides en cuir. – (queue de rat)
  • puis les 155 entrent dans l'action. – (62447)
  • Ils ont été repoussés par notre artillerie, qui a causé de la casse de leur côté. – (casse)
  • Regarde, Bitsch, on nous attaque, c'est évident. Nous voilà bien ! Décidément, chaque fois que je vais dans la tranchée, la bagarre commence. – (être bien)
  • Cette nuit-là, je ne dors que d'un oeil. Il me semble entendre des coups réguliers, profonds, venant du sous-sol. – (ne dormir que d'un oeil)
  • Cette garce de Marie-Thérèse, elle nous en aura fait voir ! – (en faire voir)
  • Je veux bien crever la gueule ouverte, me dit-il, mais pas étouffé comme un rat ! – (crever la gueule ouverte)
  • C'était long, parce qu'il y en avait pas mal. – (pas mal)
  • À ce moment, surgit au-dessus de nos têtes un barrage de fusées. Elles éclatent à la cime des arbres en projetant une pluie de shrapnells – (fusée)
  • Bousculés, nous tombons les pattes en l'air puis nous nous relevons en vitesse pour aller nous abriter le long de la pente. – (tomber les pattes en l'air)
  • Un jour, un obus a frappé l'arbre de plein fouet [un énorme chêne], l'a cassé comme une allumette, et tout le haut a basculé sur le poste de secours. – (62450)
  • Pour la plupart, ils ont été blessés dans une tranchée qui a été prise en partie. Ensuite, il y a eu une contre-attaque, avec une énorme casse. – (casse)
  • À midi pétant, le poste de secours est ébranlé par une terrible secousse. Les infirmiers tombent, tout le matériel est à terre. […] On vient nous dire presque aussitôt qu'un minen est tombé à quarante mètres d'ici. – (minen)
  • Les minen sont des bombes explosives de la forme d'une bouteille de propane un peu arrondie aux deux bouts, lancées sans bruit. Et une fois arrivées en haut de leur trajectoire, elles oscillent, puis guidées par des espèces d'ailerons, tombent – (minen)
  • Vous ne croyez pas qu'il serait bon de faire installer des gabions plus ou moins en chicane pour éviter qu'on soit zigouillé d'un moment à l'autre ? – (zigouillé)
  • En réalité, nous avons tous eu les jambes coupées par la mort de Blondeleau, si près de nous, qui aurait pu être la nôtre au dixième de seconde près. – (avoir les jambes coupées)
  • je rejoins en vitesse mon poste de secours, car, ce matin-là, «François-Joseph» – c'est ainsi que nous appelions le 88 autrichien – rend le séjour dans le boyau plutôt malsain. – (François-Joseph)
  • je rejoins en vitesse mon poste de secours, car, ce matin-là, « François-Joseph » – c'est ainsi que nous appelions le 88 autrichien – rend le séjour dans le boyau plutôt malsain. – (malsain)
  • Le commandant Boulet-Desbareau nous invite à déjeuner. On va se taper la cloche. – (se taper la cloche)
  • Il était fatigué, du Roselle, tantôt excité, tantôt déprimé, parlant tout seul, de plus en plus bas. Il me donnait l'impression d'avoir perdu les pédales. – (perdre les pédales)
  • il a été évacué hier et remplacé immédiatement par un quatre galons de l'active, le docteur Cenet, qui a l'air beaucoup mieux. – (quatre galons)
  • Des abris confortables […] nous attendent au cantonnement. Les hommes s'y précipitent et, à peine leur équipement retiré, s'endorment comme des souches. Nous sommes morts de fatigue. – (dormir comme une souche)
  • Il n'y a plus rien à faire pour nous, et nous sommes marmités tous les jours. / De fait, devant eux, le canon tonne toujours. – (marmité)
  • Ce qu'il ne disait pas, c'est que, à chaque fois, il revenait avec une fiole remplie de gnôle. C'est pour ça que, certains soirs, il était noir bien avant la nuit. – (noir)
  • Ce qu'il ne disait pas, c'est que, à chaque fois, il revenait avec une fiole remplie de gnôle. C'est pour ça que, certains soirs, il était noir bien avant la nuit. Je le gronde : –Si tu continues, tu vas finir par avoir des histoires ! – (histoire)
  • De mon côté, j'essaie de réconforter Renaud, de Brest, qui a le cafard : –Mon vieux, quand je n'ai pas le moral, je compte par minute, par heure et par jour. – (cafard)
  • L'après-midi est consacré au nettoyage, au savonnage, et à la chasse aux totos. – (toto)
  • je […] repasse toutes vos doublures avec un fer bien chaud, alors on entend tic, tic, tic. Ce sont tous les oeufs qui pètent ! – (tic, tic, tic)
  • Entre les pièces, on voit ici et là des petites tonnelles où les servants prennent le jus. – (jus)
  • un Méditerranéen calme, un flegmatique, plus attiré par les plaisirs de la vie que par la gloire des combats. Mais, pour le cran, il peut en remontrer à beaucoup ! – (cran)
  • on distribue aux hommes trois cents cartouches et dix pétards. – (pétard)
  • Le canon tonne sans arrêt. On entend les bombes depuis Four-de-Paris, sur tout le front d'Argonne, de la Gruerie jusqu'à Binarville. Ça sent mauvais. – (sentir mauvais)
  • Mon vieux, tu tombes à pic, me dit-il. Il y a une bande de tire-au-cul qui font demi-tour. – (tire-au-cul)
  • On entend bien le moulin à café des mitrailleuses, et nous avons vu quelques Allemands blessés – (moulin à café)
  • Cette campagne dans la forêt d'Argonne m'a laissé le souvenir le plus profond et le plus durable de toute la guerre. Je vivais avec les officiers et les hommes. Nous partagions la boue, les poux, le froid, la pluie, les balles, la petite ferraille, etc. – (ferraille)
  • Première chose à faire, je vais au bureau de ma compagnie, la 5e, rendre mon titre de permission et me porter « rentrant ». – (62455)
  • Nous avons réglé ta situation avec les sous-officiers de la popote de la 8e compagnie : ce soir, tu dînes avec eux, vous buvez le coup d'adieu et, demain matin, tu fais popote avec nous. – (boire le coup d'adieu)
  • Nous avons réglé ta situation avec les sous-officiers de la popote de la 8e compagnie : ce soir, tu dînes avec eux, vous buvez le coup d'adieu et, demain matin, tu fais popote avec nous. – (popote)
  • –Ah ! te voilà mon petit salaud ! […] Tu sais que tu as un jour de retard ? Hier, on t'a réclamé toute la journée. –Ah ! pardon, lui dis-je, mais j'avais droit à un jour de plus à cause de ma citation. – (salaud)
  • Ici la vie pourrait être épatante, si ce n'est que toutes les nuits les hommes sont de corvée pour aller creuser des parallèles de départ entre les lignes et que nous, nous devons les accompagner. – (60096)
  • la vie pourrait être épatante, si ce n'est que toutes les nuits les hommes sont de corvée pour aller creuser des parallèles de départ entre les lignes […]. Ce soir, c'est toi qui vas te taper ça parce que tu es inscrit au tableau pour faire la corvée. – (se taper)
  • J'entre à quatre pattes dans la tente – (36709)
  • Et puis nous avons touché un autre médecin chef, un dénommé Routier. – (toucher)
  • Nous tenons ça des gars du ravitaillement. C'est généralement eux qui fournissent les bons tuyaux. – (tuyau)
  • Ces parallèles de départ ne sont rien d'autre que des tranchées parallèles à celles qui existaient déjà, mais moins profondes et moins bien aménagées, car leur existence sera éphémère. – (60096)
  • les voltigeurs, qui partent en tête […] La deuxième vague est constituée de grenadiers et, enfin, la troisième regroupe les nettoyeurs de tranchées. Ils disposent de grenades un peu plus puissantes et de couteaux. Eh oui… des couteaux de cuisine ! – (nettoyeur de tranchées)
  • À midi, comme par enchantement, toutes nos pièces légères se mettent à tirer. Surtout du 75, et Dieu sait s'il y en a derrière nous. Puis, petit à petit, les pièces lourdes entrent dans le concert. – (entrer dans le concert)
  • Ce qui nous embête, nous dit-il, c'est qu'ils ont bien tapé dans Aubérive mais le réseau de barbelé est absolument intact. – (embêter)
  • À l'infirmerie, nous ne restons pas les bras croisés, car nos tranchées sont bourrées d'hommes, un tous les deux mètres environ. – (les bras croisés)
  • À neuf heures moins dix, l'attaque est déclenchée. Un feu d'enfer passe à quelques mètres au-dessus de têtes. – (d'enfer)
  • Un instant plus tard, toutes les pièces allemandes, surtout des gros calibres, entrent dans le jeu : ils arrosent tout le secteur – (entrer dans le jeu)
  • Les armes allemandes donnent des balles et des obus de tous calibres. Sans oublier le petit canon de tranchée autrichien, le François-Joseph. Très rapide, tiré de plein fouet à deux mètres de nous sans qu'on l'entende, il fait des ravages. – (François-Joseph)
  • On est de la 6e compagnie, dit un autre. Il n'en reste pas lourd, je vous assure. – (lourd)
  • On n'a pas idée, commente un troisième qui a la figure couverte de sang en raison d'une plaie au cuir chevelu, de nous faire attaquer un rideau de fer intact ! – (on n'a pas idée !)
  • Le pauvre malheureux est d'une pâleur de cire, et paraît sans vie. – (pâleur de cire)
  • Je sors une petite boîte de pâté que j'avais rapportée de permission, que je coupe en quatre. Il n'y en a pas bien gros pour chacun, mais enfin, étalé sur une tranche de boule, ça fait du bien. – (pas gros)
  • Un immense entonnoir au bord duquel le PC du commandant semble plonger. Le centre a au fond trois mètres de profondeur. – (entonnoir)
  • le brave père Houpot, sergent à la 8e compagnie […]. Un brave gars, pas tout jeune. Il était entrepreneur dans la Marne. Un bon père tranquille. Ah ! cette guerre, quelle saloperie ! – (père tranquille)
  • le brave père Houpot, sergent à la 8e compagnie […]. Un brave gars, pas tout jeune. Il était entrepreneur dans la Marne. Un bon père tranquille. Ah ! cette guerre, quelle saloperie ! – (saloperie)
  • des lambeaux de chair volumineux, des bouts d'étoffe, des capotes. Rien qui puisse être indentifiable. Et pas de papiers, sauf un ou deux, dont les propriétaires sont volatilisés, réduits en «pointillés», selon le jargon de l'infanterie. – (réduit en pointillés)
  • C'est à ce moment-là que l'obus est arrivé. Il aurait dû se méfier, on sait bien que les croisements sont des nids à obus. – (nid à obus)
  • Nous avons pris vingt à vingt-cinq prisonniers, qui font fait « camarades ». – (faire Kamarad)
  • Pas loin de là, j'entends une engueulade formidable autour d'une feuillée allemande. La feuillée, c'est un sillon dans lequel on fait ses besoins, et qu'on allonge au fur et à mesure qu'elle se remplit. – (feuillées)
  • Trépidante, sa femme lui promettait des joies sans borne sur lesquelles je n'insisterai pas, mais enfin, auprès desquelles le Cantique des Cantiques n'est que de l'eau de boudin. – (eau de boudin)
  • une carte postale coloriée, très répandue dans l'armée allemande […] Ça représente l'arrivée au pays des permissionnaires. On le voit lui, de dos, massif, poussant devant lui une brouette chargée de ses attributs. – (attributs)
  • Veux-tu me dire, idiot, ce que tu allais faire à la 8e compagnie ? Du tourisme sous tir de barrage ? Tu as eu de la chance, tu sais. Tu reviens de loin. – (revenir de loin)
  • Bougre de couillon, fiche-moi la paix ou je te fous dedans, va-t'en. – (ficher la paix)
  • Bougre de couillon, fiche-moi la paix ou je te fous dedans, va-t'en. – (mettre dedans)
  • C'est le médecin divisionnaire, le commandant Loustalo. Quoique d'active, il n'est pas plus militaire que moi. Un brave Béarnais un peu simplet. – (simplet)
  • Ne vous en faites pas trop, l'orage est passé. Aujourd'hui, l'ennemi numéro un, ce n'est plus les Allemands, c'est la pluie et la boue. – (ne pas s'en faire)
  • Ne vous en faites pas trop, l'orage est passé. Aujourd'hui, l'ennemi numéro un, ce n'est plus les Allemands, c'est la pluie et la boue. – (ennemi numéro un)
  • Ne vous en faites pas trop, l'orage est passé. Aujourd'hui, l'ennemi numéro un, ce n'est plus les Allemands, c'est la pluie et la boue. Et là, nous sommes servis. – (être servi)
  • Ils nous offrirent gentiment à chacun un quart de jus chaud, ce qui nous a remontés un peu – (remonter)
  • mais qu'est-ce que vous faites donc, vous avez trois quarts d'heure de retard ! –Ah, ne m'en parlez pas ! Nous avons touché un nouveau médecin de bataillon. Il est complètement cinglé. – (ne m'en parlez pas)
  • quand il y avait de la lune, nous montions jusqu'au bois Sabot, qui dominait ce pays lacustre. Le sol apparaissait blanc comme un os dénudé, troué comme une écumoire. – (troué comme une écumoire)
  • Nous n'avons même pas le courage de nous souhaiter une bonne année – autant ne pas tenter le sort. – (62463)
  • On t'attendait avec impatience, annoncent-ils. Demain, on fait un match de foot contre les mitrailleurs. – (foot)
  • Ce match, nous le jouons avec une frénésie inouïe, mais pas pour les motifs qu'on croit. Chacun se dit : « Si au moins je pouvais me casser une patte ! » Mais personne ne se casse rien – (patte)
  • Il faut nous arrêter. Alors on casse la croûte, et la roulante nous apporte un jus brûlant qui ne parvient pas à nous réchauffer. – (roulante)
  • Nous nous couchons sans manger, mais le sommeil ne vient pas… Il s'ensuit une homérique bataille de polochons. Au bout d'un quart d'heure, il y a par endroits quatre centimètres de plumes. – (polochon)
  • En tant que chef de popote, je suis invité à aller à la citadelle faire mon plein de provision. Après une heure et demie de queue, je reviens avec quatre boules de pain et dix boîtes de sardines. – (popote)
  • on décharge la voiture médicale, et nous faisons notre plein de pansements. Mes hommes reviennent chargés comme des bourricots. – (chargé comme un bourricot)
  • Ils sont là en réserve, nous disent-ils, enchantés de leur planque. Hélas ! trois ou quatre jours plus tard, un seul obus va en tuer la moitié. – (planque)
  • Nous pouvons enfin allonger les jambes, et, après avoir grignoté quelques vieilles boules de pain, nous mangeons et nous nous endormons, crevés de fatigue. – (58593)
  • Nous pouvons enfin allonger les jambes, et, après avoir grignoté quelques vieilles boules de pain, nous mangeons et nous nous endormons, crevés de fatigue. – (crevé)
  • Avec un type comme ça, ça va barder, nous tenons le bon bout. – (tenir le bon bout)
  • Delestre a un ventre comme une barrique, et qu'il est incapable de passer par là. – (comme une barrique)
  • C'est pourquoi, de jour, tu ne vois pas un chat dehors. Tout se passe la nuit, y compris l'évacuation des blessés. – (pas un chat)
  • Dévaler en pleine nuit la pente très raide de la côte de Froideterre jusque dans le ravin de la Dame est un exploit risqué, dans lequel beaucoup ont laissé des plumes, voire la vie. – (laisser des plumes)
  • nous nous élançons dans le noir à tombeau ouvert. Mis à part une bonne bûche au départ, nous arrivons en bas de la côte sans accroc. – (bûche)
  • nous nous élançons dans le noir à tombeau ouvert. Mis à part une bonne bûche au départ, nous arrivons en bas de la côte sans accroc. – (accroc)
  • je n'ai rien demandé, moi ! Nous évacuons nos blessés, je ne sais pas où, ni comment, mais ça va comme ça peut. – (ça va comme ça peut)
  • Nous repartons donc en vitesse, coudes au corps, un par un, pour rejoindre la face opposée du ravin. – (coudes au corps)
  • Nous avons la chance d'être dans l'angle mort de tous les projectiles venant de Douaumont. C'est déjà bien. Trois mètres plus loin, nous pouvions être tirés comme des lapins. – (tirer comme un lapin)
  • Ils ne veulent pas rester dans notre trou ; ils préfèrent s'en aller n'importe où, le coin est trop mauvais. – (mauvais)
  • Dégringoler et remonter, avec des chaussures pleines de terre, et tout ce qui nous pend autour du cou : bidon, musettes, sans oublie nos couvertures. C'est du sport ! Nous mettons un quart d'heure pour faire vingt-cinq mètres. – (c'est du sport)
  • les obus commencent à tomber partout. Il y a du petit, du gros. Il paraît même qu'il y a du 250. – (gros)
  • les obus commencent à tomber partout. Il y a du petit, du gros. Il paraît même qu'il y a du 250. – (du petit)
  • Tantôt à droite, tantôt à gauche. Nous sommes encadrés. Je me dis : « Et si ça tombe au centre ? » – (encadrer)
  • Il faut avoir vu ces pauvres cuistots chargés comme des mulets de boules de pain, de bouthéons, grimper de trou en trou, escaladant, dégringolant, à chaque instant pour éviter les rafales. – (chargé comme un mulet)
  • nous avons une épidémie de gastro-entérite. Avec des douleurs de coliques épouvantables jusqu'au sang. Alors on voit des hommes aller poser culotte n'importe où sous les bombardements. – (poser culotte)
  • Et maigres, la peau sur les os. Dans notre jargon, on dit : « Tu me parais bien mince. » – (62469)
  • Enfin le brancardier Francis Vannier, un gars de la Mayenne, tête de cochon, mais bon gars. – (tête de cochon)
  • Ce nouveau commandant est un homme de grande taille, mais bas de plafond. Il manque de sang-froid, d'esprit de décision et aussi de franchise. – (bas de plafond)
  • Pour nous protéger la tête, nous avons du plâtre et le plancher de l'ancien premier étage. Un petit 77, et nous sommes tous bousillés ! – (bousillé)
  • Après trois jours passés à attendre l'obus qui nous enverra tous de l'autre côté, nous sommes relevés. – (envoyer de l'autre côté)
  • Il y a là une paillasse qui sent le moisi à en tomber à la renverse. – (62471)
  • Immédiatement, l'adjudant prend une fusée blanche pour demander le renfort de l'artillerie. Mais cet animal la dirige mal, et la fusée va mettre le feu dans des charpentes, au-dessus de nous ! – (animal)
  • Il a fait sa carrière dans le bled sud-marocain et sud-oranais, me confie-t-il. – (bled)
  • En connaisseur, je lui tâte les paturons, les boulets [à la jument]. –Eh oui, dit-il, évidemment, elle n'est pas toute jeune. Mais enfin, elle est assez douce. Elle s'appelle Mirette. – (62472)
  • En connaisseur, je lui tâte les paturons, les boulets [à la jument]. –Eh oui, dit-il, évidemment, elle n'est pas toute jeune. Mais enfin, elle est assez douce. Elle s'appelle Mirette. – (62473)
  • Enfin, dans une clairière, je vois mon forestier barrer la route à l'animal en criant «ho, ho». Je suis sauvé. – (62474)
  • Au fond je ne montais pas si mal, puisque ni elle ni les autres ne m'ont jamais débarqué. – (débarquer)
  • la Marcelle, une gosse de huit ans. – (gosse)
  • Je constatai que les Meusiennes avaient des gros membres et une grande gueule, mais qu'elles étaient bonnes filles. – (grande gueule)
  • Un garçon assez avantageux, qui ne se prenait pas pour le premier venu. – (pas le premier venu)
  • –Si c'est pas malheureux de faire poireauter des gars cimme nous dehors, sous la flotte. – (si c'est pas malheureux)
  • –Si c'est pas malheureux de faire poireauter des gars comme nous dehors, sous la flotte. – (flotte)
  • Moi, dit un autre, hier, j'ai attendu trois quarts d'heure et j'en ai eu marre. J'ai tout plaqué. – (plaquer)
  • Ça me faisait du mal de voir ces pauvres types chercher l'oubli de la sorte – (62477)
  • Des camarades en profitent pour se précipiter dans les boutiques, dépenser jusqu'à leur dernier sou en disant que ça porte bonheur. – (dépenser jusqu'à son dernier sou parce que ça porte bonheur)
  • On s'équipe, on se harnache, on se bourre de ballots. – (bourrer)
  • Ce qui est pénible, c'est la chaleur épouvantable, qui tourne à l'orage. Et, bientôt, il tombe des cordes ! Nous sommes transpercés jusqu'aux os. – (pleuvoir des cordes)
  • Ce qui est pénible, c'est la chaleur épouvantable, qui tourne à l'orage. Et, bientôt, il tombe des cordes ! Nous sommes transpercés jusqu'aux os. – (trempé jusqu'aux os)
  • Le troisième est lui aussi mourant. On ne le fait même pas entrer dans l'abri. Dix minutes plus tard, il a passé. – (passer)
  • Enfin au bout d'un moment dont je peux pas évaluer la durée, je refais surface. La conscience me revient. Je veux ouvrir les yeux mais mes paupières sont tellement remplies de sable et de poussière que je mets un moment rien qu'à les souvelever. – (refaire surface)
  • Je regarde ma montre : il est six heures du soir. Je réveille Cousin : –Dis donc, il est six heures du soir ! –Non de non, dit Cousin. – (non de non)
  • Nous sommes à bout de forces. Cassés, courbaturés de la tête aux pieds, les jambes en coton, la tête en plomb, les yeux et la gorge en feu. – (en coton)
  • Plus tard, pendant que nous mastiquons en silence une boîte de singe et un quart de boule de pain, nous écoutons autour de nous les échos de la bataille – (mastiquer)
  • nous quittons enfin la région de Verdun pour Blénod-lès-Toul, petit pays entouré de vignobles, qui produisait un vin gris, pierre à fusil, dont nous n'avons pas abusé. – (pierre à fusil)
  • Nous découvrons un immense parc où les munitions et le « matériel humain » sont rangés dans des baraques Adrian. – (62480)
  • Il faut s'effacer pour laisser passer les colonnes qui descendent et des bourricots d'Afrique du Nord qui montent des pots de lait utilisés pour acheminer de l'eau potable. – (bourricot)
  • Ce bref discours nous coupe les jambes, et nous retournons jouer tristement des mandibules. – (jouer des mandibules)
  • Ce n'est pas le général Pétain qui commande. Il a été nommé généralissime des armées françaises, mais, en réalité, c'est un peu une voie de garage. On lui reproche de temporiser, de reculer devant l'offensive – (voie de garage)
  • Le deuxième groupe étant au complet, nous partons. C'est quelque chose, la colonne d'un groupe d'artillerie. Cela dépasse les deux kilomètres, je crois bien – (quelque chose)
  • Je vois encore sa figure pointue, ses très larges oreilles et son poil rouquin. Des jambes en manche de veste complétaient la silhouette. – (jambes en manche de veste)
  • Un jour vers midi survient un avion de chasse allemand qui en grille six [ballons d'observation] d'un coup. – (griller)
  • Combien de fois, en Argonne, en ai-je vu se faire tirer comme des pigeons par des Allemands qui les repèrent à la jumelle. – (se faire tirer comme un pigeon)
  • Lorsque nous arrivons de l'autre côté du plateau, nous prenons une descente très rapide, presque une dégringolade, et nous nous retrouvons dans un creux – (dégringolade)
  • En fait, nous l'avons saumâtre, d'avoir été envoyés là, alors que les autres sont bien tranquilles au fond de leurs sapes. – (l'avoir saumâtre)
  • Je me mets à courir de trou en trou, prêt à plonger en cas d'arrivage. – (arrivage)
  • De toute la journée, le commandant est d'une humeur de chien. – (humeur de chien)
  • Un Russe, un gars immense, il fait bien deux mètres, large comme un meuble. – (large comme un meuble)
  • En arrivant sur la place, je tombe devant un spectacle tel que les bras m'en tombent – (les bras m'en tombent)
  • notre distraction préférée est d'observer les manoeuvres des «tracteurs à chenille», autrement dit de ce qui deviendra les chars. – (62484)
  • Ils regardaient avec curiosité ma croix de guerre à quatre étoiles. […] ils ne comprenaient pas comment un médecin pouvait être si décoré. Mais la glace a vite fondu, et je me suis fait de très bons camarades dans toutes les batteries. – (la glace a fondu)
  • je montai en ligne avec le 4e bataillon du 332e. Après un trajet au milieu d'un bled désolant – des bois, toujours des bois, pas une maison et pas âme qui vive, nous voilà installés. – (bled)
  • Dans l'armée, plus un officier a de galon, plus il est calé en médecine. Plus il a été dans le Sahara, et plus il a de galons. Donc plus il a été dans le Sahara, et plus il est calé. – (calé)
  • le médecin chef Pinat, montant sa jument d'armes, Banane. – (62486)
  • nous lavons avec des antiseptiques et faisons un plâtre avec une large fenêtre, pour les soins journaliers. Ce travail me rajeunit de cinq ans. Je n'ai pas perdu la main… – (se faire la main)
  • À deux heures du matin, nous allons nous coucher. Je suis esquinté. – (esquinté)
  • nous avons la déveine de commencer par un blessé extrêmement grave. Un «ventre». Le malheureux a reçu plusieurs petits éclats dans l'abdomen, qui ont touché l'intestin. – (ventre)
  • On prenait cent cinquante grammes de sang à des volontaires de l'ambulance, pas plus, pour ne pas les claquer trop. – (claquer)
  • nous sommes assistés par de très jeunes infirmières […] Il y en a environ une quinzaine dans l'établissement. Mais, dès dix-huit heures, elles rentrent dans leur enclos sous la surveillance d'une espèce de dragon […] une chamelle comme il y en a peu. – (dragon)
  • nous sommes assistés par de très jeunes infirmières […] Il y en a environ une quinzaine dans l'établissement. Mais, dès dix-huit heures, elles rentrent dans leur enclos sous la surveillance d'une espèce de dragon […] une chamelle comme il y en a peu. – (chameau)
  • En général, c'est un vieux qui conduit les chevaux. Ces pauvres gens me serrent le coeur. – (62488)
  • le premier jour, nous réalisons quinze interventions en deux heures. La plupart du temps, il s'agit de régularisations et d'«épluchage» des plaies. Ce terme épluchage était très à la mode, à ce moment-là. – (épluchage)
  • Mais bientôt, après qu'ils se sont installés sur la ligne Hindenburg, devant Saint-Quentin, les accrochages font de fortes pertes. – (36726)
  • nous nous apercevons avec effroi que nous avons rebranché l'appareil à l'envers, si bien que nous injectons de l'air dans les veines du malade ! Théoriquement, il aurait dû claquer, mais il n'en est rien – (claquer)
  • Nous sommes à soixante kilomètres à vol d'oiseau de notre point de départ – (à vol d'oiseau)
  • Vous savez, on en a vu de dures pendant quatre ans. – (en voir de dures)
  • Il s'approche de nous et ouvre la paume : il a dans le creux de sa main une poignée de thé. –C'est pas avec ça qu'ils vont nous remonter ! dit-il. J'ai rien dans les bidons, ni vin, ni café, ni gnôle. – (remonter)
  • Et malgré cela je n'arrivais toujours pas à comprendre le patois du «ch'nor». – (ch'Nord)
  • Un abri très relatif, évidemment ; mais enfin, ce musée présente bien, on ne peut le nier. – (présenter bien)
  • Il paraît qu'il s'en est passé de drôles, pendant l'occupation. – (en voir de drôles)
  • Que nous serons bientôt en tête à tête avec d'autres problèmes, ceux de la vie quotidienne. – (62492)
  • Déboussolé, il avait bien du mal à se réadapter à la vie quotidienne. – (déboussolé)
  • Mais la bonne étoile qui m'avait guidé pendant cette guerre, tout au long de mes affectations et mes missions, ne m'avait pas abandonné – (bonne étoile)
  • Les fenêtres et les balcons sont noirs de monde, à craquer. – (62494)

<236 citation(s)>