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Citations relevées dans “La maison centrale de Nîmes - Ses organes, ses fonctions, sa vie” (1896)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans La maison centrale de Nîmes - Ses organes, ses fonctions, sa vie, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Il appartient à une bonne administration de leur rappeler souvent qu'il faut savoir fermer les yeux sur les infractions sans conséquence et que, s'ils sont tenus de se montrer fermes, ils ne doivent jamais cesser d'être justes. – (fermer les yeux)
  • Le Ministre de l'Intérieur a la haute main sur l'Administration pénitentiaire – (avoir la haute main sur)
  • Fût-il taré jusqu'aux moëlles, jeune ou vieux, […] au début, tout l'étonne et un sentiment de peur l'envahit. – (jusqu'à la moelle)
  • Toutes formalités remplies, le barbero entre en scène. Pendant sa besogne, qu'il achève à grands coups de ciseaux et de rasoir, ce dernier entretient, à vois basse, le nouveau venu de la police de la prison. Ici, comme ailleurs, figaro donne des conseils – (barberot)
  • le barbero entre en scène. Pendant sa besogne, qu'il achève à grands coups de ciseaux et de rasoir, ce dernier entretient, à vois basse, le nouveau venu de la police de la prison. Ici, comme ailleurs, figaro donne des conseils, provoque des confidences – (Figaro)
  • Conduit devant le médecin de l'établissement, l'entrant est examiné de la tête aux pieds, vacciné et renvoyé à l'administration avec un bulletin de visite – (56453)
  • Conduit au dortoir à 7 h. 1/2, il fait son lit et se couche. C'est le bouclage, pour parler le langage des prisons. – (bouclage)
  • C'est à des prévôts qu'est confiée la surveillance des dortoirs ; ils reçoivent de ce fait une indemnité de 1 fr. 50 cent. par mois, et il leur est fourni des galons et une paire de chaussons en droguet avec semelle en cuir, plus une capote d'infirmerie – (prévôt)
  • Dans le même temps, un certain nombre de détenus, appelés pompiers, s'exercent à la manoeuvre de la pompe d'incendie. – (pompier)
  • C'est au commandement et à la file indienne, ironiquement appelée queue de cervelas, que le condamné se promène. – (queue de cervelas)
  • Ce pain – la boule de son comme on dit dans les prisons – est composé de deux tiers de farine de froment blutée et d'un tiers de farine d'orge blutée. – (boule de son)
  • les autres, parce qu'ils éprouvent un malin plaisir à dissiper en quelques jours leurs modestes ressources. Ces derniers sont ce qu'on appelle les noceurs. En prison, c'est faire la noce que de marquer à la cantine pour 30 ou 50 centimes de vivres supp[.] – (noceur)
  • Depuis, il n'est pas de crise industrielle qui ne ramène sur le tapis cette brûlante question. – (sur le tapis)
  • parmi ce personnel qui va, qui vient […] Ce sont ces gens-là qui passent les lettres clandestines des détenus et font leurs commissions en ville […]. On les appelle des portes. Les portes ne sont pas en relations directes avec les intéressés. – (porte)
  • Grâce à l'entremise d'un condamné qui a le monopole de tous les trafics illicites, les détenus ne les [les portes] connaissent pas Le monopoleur a, dans tous les ateliers, un second. Le second est chargé de la levée des lettres. – (monopoleur)
  • Le monopoleur a, dans tous les ateliers, un second. Le second est chargé de la levée des lettres. Il les remet au monopoleur qui les confie à la porte. – (porte)
  • Grâce à l'entremise d'un condamné qui a le monopole de tous les trafics illicites, les détenues ne les [les portes] connaissent pas Le monopoleur a, dans tous les ateliers, un second. Le second est chargé de la levée des lettres. – (58938)
  • jusqu'au jouroù, dénoncé ou bien pris en flagrant délit, il va expier en cellule toutes les jouissances que l'herbe sainte lui a permis de se procurer. – (herbe sainte)
  • Le menu fretin seul est capable de casser le morceau. – (fretin)
  • Le menu fretin seul est capable de casser le morceau. – (casser le morceau)
  • Un peu plus tard, certains condamnés poussèrent la bravade jusqu'à s'offrir, par les jours de grande chaleur, de bonnes lampées d'eau de savon (absinthe). – (eau de savon)
  • ils parlent un langage mystérieux et conventionnel qu'on désigne sous le nom d'argot des classes dangereuses. Parler argot, cela s'appelle dévider le jars. – (dévider le jars)
  • Du temps de la cour des miracles, les archi-suppôts ou professeurs d'argot étaient chargés de ces changements [de l'argot]. Plus tard, les académies d'argot se réfugièrent dans les bagnes. […] les maisons centrales sont devenues les centres d'argot. – (archisupôt)
  • À Nîmes, les vrais poteaux sont peu nombreux. Tout compte fait, nous n'en avons pas trouvé plus de six. […] Huit jours leur suffisent, disent-ils, pour initier à leur langage tous les copains que le désirent. – (poteau)
  • le refus de marche était réprimé […] : l'insubordonné était ficelé dans une camisole de force, puis les gardiens s'attelaient aux cordes et l'entraînaient. Le malheureux […] tombait sur le sur le sol – cela s'appelait : ramasser un bouchon. – (ramasser un bouchon)
  • on apprenait à vivre aux individus récalcitrants, en les passant à tabac. Un gaillard solide, détenu lui-même, cognait sur eux, à coups de poing, jusqu'à soumission complète. – (passer à tabac)
  • on apprenait à vivre aux individus récalcitrants, en les passant à tabac. Un gaillard solide, détenu lui-même, cognait sur eux, à coups de poing, jusqu'à soumission complète. – (apprendre à vivre)
  • Cette conversation au son s'opère, dit M. E. Gautier, «en tambourinant sur la muraille […] L'A vaut un coup, le B deux coups […]» – (conversation au son)
  • Il est un autre moyen de communication très ingénieux et fréquemment employé à Nîmes ; les détenus l'appellent le télégraphe […] Pour la lettre A, la ficelle est tirée une fois ; pour la lettre B, deux fois ; et ainsi de suite... – (télégraphe)
  • La cangue était une sorte de carcan formé de deux pièces de bois très pesantes et échancrées au milieu, qu'on réunissait après y avoir introduit le cou du condamné. – (cangue)
  • Le malheureux puni du piton était ficelé contre une planche fixée au mur, et laissé ainsi pendant plusieurs jours de suite, la nuit exceptée, avec une demi-heure de repos, matin et soir. – (piton)
  • Quant aux boulets, espèces de corps ronds pesant 10 kilogr. et qu'on attachait aux chevilles, nous ne les avons jamais vu employer. [C'est à Louis XI qu'est due leur invention ; on les appelait, au dire de Commines, les fillettes du roi.] – (fillettes du roi)
  • Une sonnerie spéciale annonce, chaque matin, à 8 heures, l'arrivée du toubi ; c'est ainsi qu'en argot on désigne le docteur. – (toubib)
  • Ils sont venus à la visite : les uns, pour voir un ami ; les autres, pour assister au marché du perlot (tabac). – (perlot)
  • lorsque vendeurs et acheteurs ont fixé les conditions de la vente (presque toujours 5 à 6 francs le carré, 5 à 15 centimes la sèche), rendez-vous est pris pour le soir – (carré)
  • lorsque vendeurs et acheteurs ont fixé les conditions de la vente (presque toujours 5 à 6 francs le carré, 5 à 15 centimes la sèche), rendez-vous est pris pour le soir – (sèche)
  • ou qui, n'ayant fourni qu'une tâche insuffisante, espèrent échapper ainsi aux règlements en vigueur. Aussi, n'est-il pas de trucs qu'ils n'imaginent pour rouler le docteur. – (rouler)
  • Chez ces derniers, l'emprisonnement paraît avoir été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. – (la goutte d'eau qui fait déborder le vase)
  • La distribution des livres se fait deux fois par mois. La liste en est dressée par le comptable de chaque atelier, désigné en prison sous le nom d'écrivain. – (écrivain)
  • Plongez, écrit M. Gérard, un ange de vertu et de candeur dans un lupanar de la place Maubert, nourrissez-le de charcuterie épicée, abreuvez-le petit bleu, d'alcool et d'absinthe – (bleu)
  • Plongez, écrit M. Gérard, un ange de vertu et de candeur dans un lupanar de la place Maubert, […] abreuvez-le petit bleu, d'alcool et d'absinthe, faites son éducation en lui racontant les calembredaines de la gent qui porte la casquette à trois ponts – (trois ponts)
  • Elles s'appellent légion les victimes de l'alcoolisme – (être légion)

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