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Citations relevées dans “Lettres à Francisque Michel (1848-1870) - Journal de Prosper Mérimée (1860-1868), texte établi et annoté avec une introduction de Pierre Trahard, dans OEuvres complètes de Prosper Mérimée” (1870)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Lettres à Francisque Michel (1848-1870) - Journal de Prosper Mérimée (1860-1868), texte établi et annoté avec une introduction de Pierre Trahard, dans OEuvres complètes de Prosper Mérimée, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Vous ne pouvez vous faire une idée de la difficulté qu'on éprouve à faire boire des ânes qui n'ont pas soif. [27/06/1849] – (on ne ferait pas boire un âne qui n'a pas soif)
  • Viendrez-vous à Paris avant le milieu d'octobre ? C'est à cette époque que le prix sera donné, je crois. Le diable, c'est que je vais partir, et je regrette de ne pouvoir défendre vos intérêts, pendant le mois de septembre – (le diable c'est que)
  • L'important est qu'on vous lise, et dans le nombre il y a des gens qui ont tant de respect pour leur majesté académique, qu'ils pourraient, malgré toutes nos recommandations, se faire une opinion sur l'étiquette du sac. [24/08/1849] – (se faire une opinion sur l'étiquette du sac)
  • Quand j'aurai fait mon aquarelle, je deviendrai exigeant. Adieu, mon cher Monsieur, je vous demande un rayon de soleil et je vous ferai ma tartine. [22/01/1850] – (tartine)
  • Il y a à Metz une chasuble donnée par Charlemagne avec des aigles d'or sur soie bleue - à Sens, la défroque (serpillière de ratichon) de Thomas Becket. – (serpillière à ratichon)
  • Je regrette dans cette occasion de n'avoir pas voix au chapitre, mais je ferai de mon mieux pour que mes voisins se conduisent comme il faut. [16/01/1850] – (avoir voix au chapitre)
  • Je viens de bouquiner un volume sur le masque de fer, qui m'a obligé à en lire d'autres [14/12/1850] – (bouquiner)
  • J'ai parlé de vos travaux sur les races maudites et sur l'argot, et j'ai fait une tartine pour démontrer que, sur cette matière, on pouvait faire des recherches utiles et importantes. [20/12/1850] – (tartine)
  • Je viens d'écrire 150 [130?] pages d'histoire, et j'ai passé six mois à me fendre le c... sur des livres russes [03/02/1851] – (se fendre le cul)
  • Pendant la Terreur, un oncle à moi, réquisitionnaire, avait été soldat dans un bataillon d'infanterie de marine. Les soldats des bataillons terrestres les appelaient bigorniaux de marine ou bigreniaux [23/02/1851] – (bigorneau)
  • À Cherbourg, et dans d'autres ports, on appelle bigorneaux des limaçons de mer noirâtres qui s'attachent aux rochers découverts à marée basse. On les mange, les limaçons et non les rochers, avec une épingle. Cela ne vaut pas le diable. [23/02/1851] – (ne pas valoir le diable)
  • Maintenant il [un oracle de Nostradamus] me décourage, sans parler de l'année 1851 qui nous pend à l'oreille. [22/03/1851] – (pendre à l'oreille)
  • Tâchez, je vous supplie, de me faire passer mes regrets [d'avoir égaré un courrier], et prenez l'occasion de la poste, qui est, après tout, une des plus sûres qui se puissent inventer. [23/06/1851] – (prendre l'occasion de la poste)
  • mon ministre veut faire des voyages archéologiques, et me prend pour cornac. […] En attendant que la politique lui donne un peu de repos, je suis comme le poisson sur la branche. [23/06/1851] – (être comme le poisson sur la branche)
  • il paraît qu'il ne compose pas vite. Il arrivera comme de la moutarde après dîner. [10/08/1851] – (moutarde après dîné)
  • Dantas se plaint de ce que vous ayez emporté le chat. D'où vient cette locution ? [09/12/1851] – (emporter le chat)
  • mais Mr Tarbé nous donne une couleur quand il croit que la couleur tannée était la couleur primitive des habits de ce Cornu. [suit explication comme quoi c'est erroné] [05/01/1852] – (donner une couleur)
  • Si je n'étais enormentado, je pourrais amuser le monde de mon procès et de toutes les bouffonneries que j'ai vues et ouïes chez les chats fourrés. – (chat-fourré)
  • Le fait est que je ne m'y suis pas ennuyé un moment [dans prison de la Conciergerie]. J'y ai un peu travaillé, un peu lu, et m'y suis reposé. J'en sors frais et la q.... en trompette, pénétré de reconnaissance pour Messieurs – (queue en trompette)
  • Salvandy et Cousin s'eng...... avec toutes les fleurs de rhétorique possibles, et si poliment dans la forme qu'il n'y avait pas moyen […] de se jeter les encriers à la tête. [23/07/1852] – (engueuler)
  • Voilà, mon cher ami, le seul passage que j'aie trouvé, qui ne donne guère de détails sur la tunique de Fridlewe. Mais la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a. [30/07/1852] – (la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a)
  • J'ai encore failli crever en Provence […]. Je fus pendant deux jours aux bords du sombre précipice, me demandant lequel était préférable, rendre sa fourchette incognito dans une sous-préfecture peu fréquentée, ou bien dans son lit ordinaire [16/10/1852] – (rendre sa fourchette)
  • on m'annonce Mme De Rougé. Je passe mes culottes et j'accours, persuadé qu'elle me prenait pour un académicien pour de bon. J'ai trouvé un chameau qui avait eu des malheurs et qui donnait des leçons de musique [21/11/1852] – (chameau)
  • Je syllogise à part moi, ne sachant trop s'il faut ou non envoyer un exemplaire au primo genitus de l'empereur Nicolas. D'un côté je voudrais me ménager une protection […] de l'autre je crains de faire une jean-foutrerie. [21/11/1852] – (jean-foutrerie)
  • Trouvez-moi un Bordelaise (qui n'ait point été dans un b.....) et qui possède le château Larose. Si elle me fait des traits, je m'en consolerai en buvant du vin du cru. [21/11/1852] – (faire des traits)
  • Je ne suis pas de ceux qui crachent sur des boîtes de platine enrichies de diamants [13/12/1852] – (ne pas cracher sur X)
  • Mettez-moi cela en vers, vous qui travaillez dans cette partie. [07/01/1853] – (partie)
  • Je vous pardonne de tirer de ses ouvrages [Génin] des torche-cul pour votre fils, mais si vous aviez vu comme moi avant-hier le nez de l'auteur, vous n'auriez pas plus voulu le mettre dans votre boyau culier que l'épée de Roland [15/01/1853] – (torche-cul)
  • Je vous pardonne de tirer de ses ouvrages [Génin] des torche-cul pour votre fils, mais si vous aviez vu comme moi avant-hier le nez de l'auteur, vous n'auriez pas plus voulu le mettre dans votre boyau culier que l'épée de Roland [15/01/1853] – (boyau culier)
  • Mon cher ami, les oeuvres des deux maroufles que vous dites, Hoeberlin et Hacknyt, sont inconnues à la Bibliothèque de l'Institut comme à la Bibliothèque Impériale : j'en conclus que l'un et l'autre ne sont que des pas grand'chose [28/01/1853] – (pas grand-chose)
  • On a nommé aujourd'hui Mr Rossignol en remplacement de Burnouf. Je crains que ce ne soit pas un remplaçant dans toute la force du terme. On dit que cette nomination coule à tout jamais votre ami Egger. [28/01/1853] – (couler qqun)
  • Depuis qu'il n'y a plus de clubs, c'est à l'Académie des Inscriptions qu'il faut aller pour entendre l'engueulade dans toute son énergie. [28/01/1853] – (engueulade)
  • Je voudrais avoir […] une femme pour rabattre les coliques bâtonneuses qui me surviendraient. On dit que l'Empereur est le résultatde l'élection, et l'Impératrice de l'érection. [28/01/1853] – (colique bâtonneuse)
  • J'ai la grippe depuis un mois et de plus je suis bien assotté et ahuri par ces changements ministériels qui ont placé les Monuments Historiques au Ministère d'Etat. [12/03/1853] – (assoté)
  • Toutes les séances se passent à lire la correspondance des moutards de l'Ecole d'Athènes qui font des mémoires à dormir debout. [06/08/1853] – (à dormir debout)
  • Peu importe ce que Mr Castille dit de mes livres et de moi, à moins qu'il ne m'appelle lâche ou voleur, auquel cas j'essayerais de lui casser la tête [19/09/1853] – (casser la tête)
  • J'ai répondu au général Daumas pour le remercier avant de partir. J'irai le voir et lui renouveler mes remerciements dès que je serai revenu, et lui demander pardon de la carotte que vous lui avez tirée en ma faveur. [19/09/1853] – (carotte)
  • Ici on ne connaît qu'un Chico ; tout le monde voudrait le pendre ou l'empaler, parce qu'il le met pour de l'argent, proh pudor ! à une grande dame [19/09/1853] – (mettre)
  • À propos de Germania, avez-vous trouvé l'origine de cette expression je me la casse ? À ma grande surprise j'ai trouvé ici le verbe cascar employé dans le même sens par la gente ralea. [19/09/1853] – (se la casser)
  • Je passe mon temps à ne rien faire qu'à dire des bêtises à ces quatre Muses, et quand je me sens par trop ému, je vais à Madrid, où la chemise de chair vive coûte cher, mais on en a pour son argent. [19/09/1853] – (ému)
  • Je passe mon temps à ne rien faire qu'à dire des bêtises à ces quatre Muses, et quand je me sens par trop ému, je vais à Madrid, où la chemise de chair vive coûte cher, mais on en a pour son argent. [19/09/1853] – (chemise de chair vive)
  • La grande idée du moment c'est de faire un état compact en donnant au fils de la bourgeoise de Dantas le caloquet de ce pays-ci. [19/09/1853] – (caloquet)
  • Il fait ici un temps de chien. Le monde me semble un peu plus ennuyeux qu'avant mon séjour en Espagne [06/01/1854] – (temps de chien)
  • Dantas est remis de son malheur. Il engraisse et est redevenu la fleur des pois de nos belles. [06/01/1854] – (fleur des pois)
  • Apprenez qu'une personne que j'aimais fort à Madrid a fait un trou à la lune, ce qui m'afflige d'autant plus qu'elle s'est enfuie avec un galopin qui nous la gâtera. [13/02/1854] – (faire un trou dans la lune)
  • j'admire que vous puissiez travailler. Je me bats les flancs pour faire quelque prose de commande, mais je n'en puis accoucher. [04/03/1854] – (se battre les flancs)
  • quoique, pour le dire en passant en passant, cette maison ne valût pas l'esbrouffe qu'on en faisait. [04/03/1854] – (esbrouffe)
  • Il a pris le bon que vous m'aviez envoyé, promettant, il y a de cela huit jours, de m'envoyer le premier exemplaire qui serait prêt. Mais va voir s'ils viennent, Jean. [14/03/1854] – (va voir s'ils viennent, Jean)
  • Je fais des notes à foison, dont j'enrage. Je crains qu'au lieu d'un élégant petit volume, je n'accouche de deux billots. [31/05/1854] – (billot)
  • Puisque vous vivez parmi les Gascons, demandez-leur ce qu'ils entendent par glatayafe. Le Duchat sur ce mot jette sa langue au chien. – (jeter sa langue aux chiens)
  • Il me sera possible alors de […] parler de vous beaucoup mieux que si j'allais tombant des nues lui dire que vous n'êtes pas un violeur de filles. [23/09/1856] – (tomber des nues)
  • En principe je ne suis pas pour les dédicaces aux princes. Ils sont si affligés de carottes qu'ils en voient partout. Le mieux serait de lui envoyer un exemplaire avec une lettre. – (carotte)
  • Vous me demandez l'impossible. Comment voulez-vous que je vous dise ce que fera l'Académie ? A vue de nez il peut sembler étrange que l'Histoire des Ecossais en France soit considérée comme histoire de France. [02/11/1861] – (à vue de nez)
  • Je suis pour mon malheur tenu à la chaîne depuis le matin jusqu'au soir par la commission pour le nouveau Senatus-consulte. [08/12/1861] – (être tenu à la chaîne)
  • Voici un mot pour le maréchal Niel : […] il m'a vu plusieurs fois à Biarritz, chez d'augustes personnages, et doit me prendre pour quelque chose, étant, lui, crâne neuf dans mon métier. [25/01/1867] – (crâne neuf)
  • le monde est curieux de voir la Conciergerie […] et j'y ai appris un mot nouveau, qui n'est peut-être pas dans votre glossaire : gougnotte, subst. fém. fam. : femme ou fille qui abuse des personnes de son sexe, d'où le verbe gougnotter. – (gougnotte)

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