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Citations relevées dans “Le pot au noir” (1922)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Le pot au noir, avec l'entrée qui y est attachée.

  • L'un d'eux porte une canne casse-tête – (casse-tête)
  • Il écoute Baudelaire, les paupières closes, comme une fine gueule qui hume une liqueur – (fine gueule)
  • Il ment et il bluffe. Pas toujours exprès. C'est un poète. Mais quand il a parlé de la mer, on reste longtemps sans rien dire… – (bluffer)
  • Sans alcool on est vite flambé dans les pays chauds – (flambé)
  • On siffle un bock de tafia, sans sourciller, comme ça : on soulève le coude, on verse dans la bouche ouverte. Le tafia passe. La pomme d'Adam ne bouge même pas. Puis on fait «raah» de la gorge. C'est fini – (raah)
  • On boit à jeun. Cela s'appelle le « décollage » ou bien « décoller un margoulin » – (décollage, décoller le margoulin)
  • On dit d'un homme qui boit bien : «C'est un bon tireur !» – (tireur (bon -))
  • Messieurs les coloniaux sont durs pour les «moukères». Il faut les dresser. Elles ne travaillent pas pour la gloire – (travailler pour la gloire)
  • À la Martinique, il y a le bal Doudou. Des quatre ou cinq jours de nouba, ça ne leur fait pas peur – (nouba)
  • Ce matin, les jeux irisés du soleil sur les lames ; des «raisins de mer» flottent, verts et roux. C'est la mer des Sargasses : l'Atlantide – (47528)
  • Un vieux Ronchonnot du bagne, dont les trois galons ne peuvent dissimuler qu'il n'est que garde-chiourme, trogne fleurie d'ivrogne et de belluaire – (ronchonot)
  • On mord avidement dans les fruits. Les oranges sont acides à faire grincer les dents – (acide à faire grincer les dents)
  • Il pleut -une pluie tiède- sans qu'on voie un seul nuage. «C'est un haut pendu», dit-on. Plusieurs fois par jour tombent ainsi des averses ensoleillées – (haut pendu)
  • Un «haut pendu» se décroche. Sortie dans des ondées de parfums – (haut pendu)
  • Vous ne connaissez pas la «maman-cochon» ? dit-il. C'est bien simple. Ce sont des bulletins de vote qui se décuplent quand on les met dans l'urne... – (maman-cochon)
  • Mon mari, lui dit-elle, a l'intention de vous empoisonner. Il a préparé un «quinbois» dans une petite fiole qu'il porte sur lui. Je l'ai vu mettre dans sa poche – (47533)
  • À déjeuner, au club. Du poisson exquis et une pinte «half and half» de premier choix – (aff-naff)
  • Une orange se détache et tombe, avec un floc, sur un tas de feuilles pourries – (floc)
  • Et surtout ne vous laissez pas faire. Si vous manifestez la moindre pitié, vous êtes la poire – (poire)
  • le bagne c'est pour toujours – à cause du «doublage». Le libéré ne peut quitter la colonie. Il y est attaché, jusqu'à ce qu'il crève, généralement – (doublage)
  • Savez-vous comment on les appelle là-bas, les bagnards ? Les « popotes » ! C'est-il pas beau, ce nom-là ! Ah ! ils ne s'en font pas, les bougres ! – (popote)
  • Moi, j'ai sur le coeur toutes les carottes que ces fainéants [bagnards] m'ont tirées – (carotte)
  • Ne laissez jamais tomber à terre un de vos cheveux, votre ennemi pourrait le ramasser et vous préparer un «quinbois» – (47533)
  • Il est fort comme un boeuf et toujours prêt à faire le coup de poing – (fort comme un boeuf)
  • Il est fort comme un boeuf et toujours prêt à faire le coup de poing – (faire le coup de poing)
  • Elle regarde en dessous, courbée sur son assiette, et minaude volontiers d'une bouche en cul de poule – (en cul de poule)
  • Mais M. de Saint-Valery est né coiffé : il a une fille – (né coiffé)
  • les désirs qui luisent dans les yeux étroits des Asiatiques, dans les boules de loto des nègres, dans les prunelles injectées des Blancs – (boule de loto)
  • des forçats évadés qui se souviennent encore de Ménilmuche et du Sébasto – (Ménilmuche)
  • des forçats évadés qui se souviennent encore de Ménilmuche et du Sébasto – (Sébasto)
  • J'ai obtenu des chiourmes de monter près d'eux, dans l'intention de photographier les forçats – (33237)
  • Deux forçats sont chargés d'entretenir le feu. C'est, paraît-il, un filon – (filon)
  • Ma logeuse : un paquet de loques sales, un visage jaune sous un turban noir. Bavarde comme une Napolitaine, elle égrène un rosaire de paroles incompréhensibles – (bavarde comme une Napolitaine)
  • Les coups se succèdent, rapides, acharnés. Les adversaires se bourrent les côtes – (bourrer)
  • Pas de linge, pas de chaussures. Pas un mouchoir. Pas une cuiller. Pour manger, leurs doigts et une «moque», sorte de gamelle à quatre – (moque)
  • Quatre catégories. On peut monter de l'une à l'autre et redescendre également – depuis les « incorrigibles » qui travaillent nus, accouplés par deux, dans la forêt pestilentielle, où les gardiens crèvent avec les forçats, jusqu'aux « 1re catégorie » – (incorrigible)
  • jusqu'aux «1re catégorie», les résignés, les délateurs, les bien notes, que l'on place comme domestiques, jardiniers, commis – (1re catégorie)
  • Le forçat ainsi placé devient un « garçon de famille ». Il devient même quelquefois tout à fait de la famille – (garçon de famille)
  • scier des arbres les pieds sans chaussures dans la brousse fourmillante de «chiques», de serpents, de mille-pattes et d'araignées – (47537)
  • On peut infliger à un homme jusqu'à soixante jours de cachot. Après une période de trente jours, on le met au vert une semaine dans une cellule éclairée, puis on le remet un autre mois dans le cachot obscur – (au vert)
  • Les chambrées de ceux qui ne dorment pas en cage ressemblent fort à des chambrées de caserne, ou plutôt à des salles de police, assez vastes. Le bat-flanc et la planche à pain, avec le barda du forçat – (47538)
  • Les chambrées de ceux qui ne dorment pas en cage ressemblent fort à des chambrées de caserne, ou plutôt à des salles de police, assez vastes. Le bat-flanc et la planche ) pain, avec le barda du forçat – (barda)
  • C'était un ancien « popote » établi chez les Hollandais, gagnant sa vie – (popote)
  • Un «libéré», un de ces hommes astreints après leur temps de bagne à résider à la colonie, à quinze kilomètres au moins d'un endroit habité – (libéré)
  • il s'anime quand il parle de la forêt. D'elle, il a rapporté des intestins gâtés, un sang brûlé de fièvre, un organisme usé jusqu'à la corde – (usé jusqu'à la corde)
  • Ils claqueront leurs gains en quelques jours, puis le comptoir leur avancera de quoi acheter leurs provisions de route et ils «remonteront» comme on dit là-bas – (47540)
  • On reconnaît des airs à la mode au Moulin de la Galette il y a dix ans, des valses défuntes, des polkas de nos enfances, transformées en chienlit épileptiques fouettées par la «chacha» – (chienlit)
  • On reconnaît des airs à la mode au Moulin de la Galette il y a dix ans, des valses défuntes, des polkas de nos enfances, transformées en chienlit épileptiques fouettées par la «chacha» – (chacha)
  • il doit séjourner à la colonie un temps égal à celui de sa peine. On appelle cela le « doublage » – (doublage)
  • Le père Simon a pris dix ans de travaux forcés comme libertaire, au moment des attentats anarchistes – (prendre)
  • D'une personne qui meurt ainsi [poudre que l'on verse dans le café de son ennemi], on dit qu'«elle a eu sa galère» – (avoir eu sa galère)
  • Les uns portant le butin, méfiants, le rifle prêt – (rifle)
  • Le prospecteur se dirige au jugé, d'après son flair – (flair)
  • vous disent de vieux diplomates de villages, malins et retors comme pas un des villes – (comme pas un)
  • Et Parisien, monsieur, Parisien de Panam ! – (Paname)
  • Dame, Henri-Robert, c'était un ami de la famille. Un as, monsieur, un mec à la redresse – (mec à la redresse)
  • Tous les journaux en ont parlé ; j'ai eu ma bille dans le Matin comme Poincaré, quoi ! – (bille)
  • Mais je vous assure, monsieur, je suis de la graine de bons serviteurs. Dites-y au directeur ; que j'me tire des pieds d'ici – (graine de bons serviteurs)
  • Mais je vous assure, monsieur, je suis de la graine de bons serviteurs. Dites-y au directeur ; que j'me tire des pieds d'ici – (se tirer des pieds)
  • L'Indien sort et Samba l'exécute d'un revers de son coupe-coupe – (coupe-coupe)
  • Ceux qui sont là sont bien malades car le major du bagne ne « reconnaît » pas facilement – (reconnaître)
  • Une toute petite pièce carrée, dallée, avec un « billard » de pierre : c'est la salle de dissection – (billard)
  • Le bagne comporte une masse de paperasseries, comme tout administration qui se respecte – (paperasserie)
  • Des nuages noirs pèsent, immobiles, sur l'étendue des eaux. Quelques éclairs. Un perpétuel orage, qui n'éclate jamais, couve dans les zones du Pot au noir – (pot au noir)
  • Elle [la mer des Caraïbes] a vu les caravelles des conquistadores et les bricks des négriers : elle a bercé les rêves fabuleux des chercheurs d'aventures et les rêves cruels des marchands de chair humaine – (marchand de chair humaine)
  • Le soleil tape dur sur les rochers – (taper)
  • J'estimai à sa mine que Pepe Elissabal – c'est ainsi qu'il se présentait – devait avoir appartenu à quelque ordre missionnaire et jeté le froc aux orties – (jeter X aux orties)
  • il me venait une furieuse envie de vendre mes cliques et mes claques – (prendre ses cliques et ses claques)
  • Don Pepe a des manières ecclésiastiques. Il se frotte les mains comme un prêtre. Il est un peu dur d'oreille. Une pointe d'ail dans son accent – (pointe d'ail dans l'accent)
  • Ils sont vêtus de « feldgrau » à l'allemande, casquette plate et tunique grise – (feldgrau)
  • Les jeunes «cadets» en uniforme bleu, aux cols étroits, aux ceinturons blancs, apprennent à faire «le pas de l'oie» avant de commander aux troupes du président – (47554)
  • sculpture, art décoratif, le goût le plus « pompier » et le plus « parvenu » – (pompier)
  • La main de fer convient à ce pays fruste – (47555)
  • Et sous ce ciel, avec la fièvre, la malaria et tout ce qui s'ensuit, l'alcool vous flambe en deux temps – (flamber)
  • Et sous ce ciel, avec la fièvre, la malaria et tout ce qui s'ensuit, l'alcool vous flambe en deux temps – (en deux temps)
  • Les hommes ont le jeu dans le sang. Des fortunes se font et se défont à des tables de poker – (avoir dans le sang)
  • Il commence par fermer, sous prétexte de morale, tous les claquedents, tripots et bouges où l'on vient jouer, chanter, danser et le reste – (claque-dents)
  • Une inspection s'annonçait […] aussitôt le général faisait procéder, à la sortie des cafés, des théâtres ou des cinémas, à une «presse» en règle. Des policiers «emboîtaient» tout ce qui paraissait capable de faire un soldat – (presse)
  • Une inspection s'annonçait […] aussitôt le général faisait procéder, à la sortie des cafés, des théâtres ou des cinémas, à une « presse » en règle. Des policiers « emboîtaient » tout ce qui paraissait capable de faire un soldat – (emboîter)
  • Cette plaisanterie amusait fort les gardiens et Castro en fit gorge chaude – (faire des gorges chaudes)
  • Gros temps en perspective. Le Porto Rico a quinze jours de retard. Nous allons danser – (danser)
  • Les marins appellent les passagers les «mâchoirons». Pour le bateau, sont-ils rien de plus que des paires de mâchoires ! – (mâchoiron)
  • Vers neuf heures du matin, le fumoir, le salon et toute la mâture avant s'écroulaient en feu, dans la cale. A onze heures le navire donnait de la bande – (donner de la bande)
  • Je me présentai chez un commerçant qui me reçut grossièrement, parce que je n'avais pas de pièces d'identité, et me traité d'échappé de Cayenne – (échappé de Cayenne)
  • Mon homme s'affaisse dans son fauteuil, tout blême comme une crêpe, car la perspective d'avoir affaire avec la justice expéditive de son pays ne lui souriait qu'à moitié – (blême comme une crêpe)
  • Ma femme était restée là-bas. Mais elle ne put soutenir le coup. Elle ne recevait aucun secours – (soutenir le coup)
  • Il m'entraîne dans sa cabine pour me montrer ses trésors. Des plumes d'aigrettes merveilleusement fines et blanches, des plumes de héron gris et de héron bleu ; des perles. Il est content de son voyage. Il a trimé dur [c'est un aventurier colporteur]. – (trimer)

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