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Citations relevées dans “Voyage en Bretagne […] avec […] une histoire générale des bagnes et l'iconographie des principaux types de forçats étudiés à la Chiourme de Brest” (1853)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Voyage en Bretagne […] avec […] une histoire générale des bagnes et l'iconographie des principaux types de forçats étudiés à la Chiourme de Brest, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Rappelant alors ce vieil adage à notre pensée : « Tout chemin conduit à Rome, » nous eûmes l'espérance qu'il en serait de même pour Angers ; et, dans cette persuasion, nous prîmes notre parti d'assez bonne grâce. – (tous les chemins conduisent à Rome)
  • Au delà de Sablé, nous rencontrâmes un immense concours des carrioles, pataches, coucous, palanquins, chars à bancs et cabriolets de tout le pays : il y avait fête au village – (patache, coucou)
  • Mais au milieu du tohu-bohu des sacs de nuit, des valises, des cartons à chapeau, des malles, des caisses, des paquets, etc., rien n'est plus facile que de perdre la tête, ou, pour le moins, d'égarer quelques-unes de ses propriétés mobilières. – (74349)
  • Notre automédon, brave homme du reste, nous annonça, non sans une certaine emphase, que nous allions faire un excellent déjeuner à la Roche-Bernard, et dès lors nous y arrêter le temps nécessaire pour procéder à cette importante opération. – (automédon)
  • On nous sert le fameux déjeuner qui, nous pouvons le dire en sûreté de conscience, était loin de mériter le titre de passable ; mais aucun de nous n'ayant rien pris depuis la veille, chacun se mit à fonctionner avec assez d'activité, l'appétit se trouvant alors, comme toujours, le meilleur des cuisiniers. – (l'appétit est le meilleur des cuisiniers)
  • une bonne vieille femme qui ne pesait pas moins de cent cinquante kilos. – (kilo)
  • nous adressant à la principale, qui paraissait avoir franchi l'âge de retour, le dialogue suivant s'établit entre nous : […] – (79338)
  • dans tout déferrement au bagne, le galérien conserve toujours à la jambe l'anneau de fer désigné sous le nom de manille. – (manille)
  • Nous avons trouvé dans le port des tas énormes de fontes nommées gueuses, ayant chacune la forme d'un pain de savon, et dont l'unique usage est de servir au lest des vaisseaux – (65524)
  • Un bâtiment de guerre coûte, l'un dans l'autre, un million. Le prix d'un vaisseau de cent dix à cent vingt s'élève jusqu'à deux ou trois millions. – (l'un dans l'autre)
  • Cette marque se composa d'abord des trois lettres G.A.L., galères ; ensuite de deux seulement, T.F., travaux forcés ; ou T.P., travaux à perpétuité, suivant que la condamnation était à temps ou à vie. – (59241, 66465)
  • Sur le trajet venaient s'ajouter, à la chaîne principale, les chaînes volantes, avec la désignation de cordon portant le nom de la ville dont les prisons le fournissaient. – (chaîne volante, cordon)
  • L'ouvrier qui ferre les condamnés à leur entrée, qui les déferre à leur sortie, lorsqu'ils sont libérés, porte le nom de chaloupier. – (chaloupier)
  • La manille – est une espèce de fort bracelet que l'on place à l'une des jambes, tantôt à la droite, tantôt à la gauche, au-dessus de la malléole, et qui se trouve rivé de la manière la plus solide. – (manille)
  • La chaîne particulière – est celle qui part de l'anneau de la manille et se relève soutenue par le crochet de la ceinture en cuir de chaque forçat. Les maillons de cette chaîne offrent un médiocre volume et la forme ovalaire. – (79339)
  • La chaîne d'accouplement – est celle qui rend deux forçats dépendants l'un de l'autre. Elle se compose de dix-huits maillons présentant chacun trente-trois centimètres de longueur, ayant la forme d'une tige en fer assez forte et bouclée à ses deux extrémités. Cette chaîne, dont le poids est de quatorze livres, se fixe très-solidement à la manille des deux galériens accouplés. – (24868)
  • Enfin il existe à chacun des lits du bagne, pour le ferrement de nuit, un anneau très-fort nommé ramas, dans lequel viennent se réunir les chaînes de tous les forçats du même rang. – (ramas)
  • La vue de l'accouplement, surtout, fait mal par l'immoralité qui s'y rattache, par les souffrances physiques et surtout morales dont il devient incessamment l'occasion ; c'est une torture nouvelle, une torture de tous les instants ! – (24868)
  • Étudions actuellement avec soin la vie quotidienne et commune des galériens, depuis le coup de canon de la diane jusqu'au ramas du garde chiourme. – (ramas)
  • À la sortie de la chiourme, qui se fait avec ordre et par couples, un rondier explore, au moyen du marteau, les manilles et les maillons du ferrement, pour s'assurer que la lime ou le ciseau ne les ont pas attaqués. – (rondier)
  • La grande fatigue – comprend la traction des charrettes, la conduite des barques à la rame, tous les gros travaux et le nettoyage du port, à l'air et sous toutes les intempéries des saisons. Ces travaux, les plus rudes et les plus pénibles, sont effectués par les forçats à temps les moins dociles, et par les condamnés à perpétuité, qui restaient jadis cloués sur leurs tollards. – (7150)
  • La petite fatigue – embrasse les travaux qui se font dans les parties couvertes du port, dans les magasins, à bord des bâtiments, dans la voilerie, la corderie, etc. Les forçats qui les exécutent reçoivent un salaire qui varie depuis cinq jusqu'à vingt-cinq centimes par jour. – (petite fatigue)
  • Enfin, le soir s'effectue la rentrée au bagne ; tous les galériens sont fouillés par les surveillants, et lors même qu'ils ont été mouillés par les pluies, jamais ils ne changent de vêtements. Cette rentrée porte aussi le nom de ramas. – (ramas)
  • Il [le forçat] peut remplir, au milieu de ses compagnons de captivité, quelques fonctions qui lui donnent de l'aisance et même une certaine considération ; telles que celles de barbier, barbero ; de cuisinier, fricotier ; d'écrivain, payole ; ce dernier, surtout, exerce ordinairement une grande influence au milieu des autres condamnés. – (fricotier, payot)
  • toutefois après avoir établi confirmation de leur bonne conduite, après une sorte de noviciat suffisant dans les dortoirs particuliers, auxquels on donne le nom de salles d'épreuves. Là surtout ils obtiennent ce petit matelas qui, sous la dénomination de strapontin ou serpentin, fait la principale ambition de ces malheureux. – (strapontin, serpentin)
  • Leur régime alimentaire est sensiblement amélioré, leur ferrement successivement réduit : on les découple, ils sont mis en demi-chaîne ou chaîne brisée, on leur ôte même celle-ci, mais ils conservent toujours la manille. – (chaîne brisée, demi-chaîne)
  • grimer leur visage ou se travestir avec l'art du plus habile comédien, changer de tournure, de nom, pour ainsi dire de forme, ne sont que des jeux d'enfant pour les héros de la chiourme. – (jeu d'enfant)
  • Pour favoriser ces transformations et couper leurs fers, ce qu'ils font souvent avec une grande facilité, les condamnés fameux ont presque tous, pour leur usage particulier, un ensemble d'objets essentiels renfermés dans une petite boîte ou dans un étui en fer le moins apparent possible et qui porte le nom de nécessaire du forçat. On y trouve ordinairement : un bastringue, petite scie préparée avec un ressort de montre ou de pendule, un ciseau à froid, un rasoir, un couteau, un canif, des moustaches, des favoris faits avec les poils arrachés sur la poitrine et collés sur un taffetas, un tour de cheveux, un petit miroir, etc. Ils cachent quelquefois ce nécessaire dans les parties de leur individu les plus difficiles à explorer. – (nécessaire)
  • La bastonnade, qui s'administre avec une corde goudronnée, nommée garcette, depuis dix jusqu'à cent coups ; pour cette correction, le coupable est couché sur un madrier que l'on appelle banc de justice – (bastonnade, 42541, banc de justice)
  • À l'expiration de la peine, on lui délivre son pécule, s'il a su s'en ménager un – (pécule)
  • Autrefois, on donnait aux forçats en récidive une veste rouge avec une manche jaune, et dans quelques bagnes on bigarrait tellement leurs vêtements, que les autres galériens appelaient en style d'argot ces nouveaux venus arlequins, chevaux de retour, etc. ; une sage administration a supprimé ce burlesque et dangereux usage. – (arlequin, cheval de retour)
  • Dans chaque salle, on rencontre sur une même ligne vingt-cinq bancs dont la forme est celle de deux grands lits de camp adossés ; sur chaque banc, nommé tollard, sont couchés vingt-quatre galériens, douze sur chacun des rangs, disposés en plan incliné. – (tollard)
  • est reconnu par un forçat libéré, l'un de ses anciens compagnons de chaîne ; celui-ci l'appelle par son véritable nom, veut le faire chanter ; en termes d'argot, exploiter cette reconnaissance imprévue – (faire chanter)

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