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Citations relevées dans “Journal de l'abbé Mugnier (1879-1939)” (1939)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Journal de l'abbé Mugnier (1879-1939), avec l'entrée qui y est attachée.

  • J'entends depuis des heures les pétards faire explosion. C'est un bruit assourdissant. Je crois entendre les mitrailleuses des Versaillais et des Communards ensemble [1880] – (communard)
  • Le Congrès s'est réuni à Versailles. La première séance a été orageuse. Les journaux parlent de « chahut » et de « boucan » [1884] – (chahut)
  • Le Congrès s'est réuni à Versailles. La première séance a été orageuse. Les journaux parlent de « chahut » et de « boucan » [1884] – (boucan)
  • Il y a, rue des Vertus (quelle ironie que ce mot !, un bouge où ils se réunissent pour s'y souiller de la sorte – (5924)
  • Huysmans est, en vérité, un causeur charmant. Zola, m'a-t-il dit, le trouve « fêlé » [1892] – (fêlé)
  • Flaubert était chaste. Il trouvait que la femme était inutile. Quand il venait à Paris, il faisait une noce de matelot – (noce de matelot)
  • À son apparition, Zola fut très étonné. Il croit que son disciple de Médan est « toqué » et a quelque « fêlure » [1892] – (toqué)
  • À son apparition, Zola fut très étonné. Il croit que son disciple de Médan est « toqué » et a quelque « fêlure » [1892] – (avoir une fêlure)
  • Zola dit : « Huysmans est un toqué » car il considère la mysticité comme une fêlure – (avoir une fêlure)
  • Dispersion absolue. Et tout cela presque bâclé ! – (bâclé)
  • Il y aurait du Rops dans les cartons. Pas de bégueulisme. « L'Église, dit Huysmans, se meurt de bégueulisme » [1895] – (bégueulisme)
  • Hambourg où abondent les prostituées, non pas nues comme au Chabanais, mais bien et magnifiquement vêtues [1897] – (chabanais)
  • comme je lui demandais quels étaient ses auteurs du XIXe siècle, il m'a répondu : « Hugo, Baudelaire, Flaubert, Goncourt, d'Aurevilly, Villiers-de-l'Isle d'Adam, Verlaine, Gautier, Vallès. Le reste, a-t-il ajouté, je m'assieds dessus » [1897] – (s'asseoir dessus)
  • Ils étaient tous plus ou moins éméchés. Coppée « dégueula » au retour [1897] – (dégueuler)
  • Huysmans, hier, n'était pas content de lui et l'appelait un 'gaffeur' – (gaffeur)
  • Gaston Deschamps me blague, dans le Temps – (blaguer)
  • Drumont est la pire canaille de ces dernières années, canaille en ce sens qu'il ameute une partie toute une partie du pays contre l'autre – (canaille)
  • Il n'aime pas qu'on appelle un général le Père en temps de paix.. c'est alors une baderne. Mais sur le champ de bataille, au contraire cette appellation fait honneur à celui qui la reçoit – (baderne)
  • Il a eu beaucoup d'ennuis, en quittant les bénédictines, à cause d'une gaffe commise par Coppée – (gaffe)
  • Maigre et rasé, Forain a une verve continue. Il a raconté force histoires de juif, de rastas, de gens du monde, etc. – (rasta)
  • Huysmans nous parlait, hier soir, de Myriam Harry qu'il connaît. Une Allemande et une Orientale tout ensemble. Elle est née à Jérusalem. Elle a horreur du prostestantisme. Elle est païenne et ne croit qu'à la chair. C'est une allumeuse [1904] – (allumeuse)
  • Comme on parlait de Paul Hervieu qui est très répandu dans le monde et dîne en ville 365 fois par an, j'ai cité : Peints par eux-mêmes ; et Forain de s'écrier Youpins par eux-mêmes [1904] – (youpin)
  • Huysmans très content du réveil des laïcs chambardant les curés de Saint-Sulpice, de Sainte-Clotilde et autres, et le vieil archevêque aussi [1906] – (chambarder)
  • Les premiers résultats démontrent que nous sommes, de nouveau, battus par les blocards et les socialistes [1906] – (blocard)
  • Bietry, le président des Jaunes, c'est-à-dire des syndicats ouvriers indépendants, veut l'accession des ouvriers à la propriété par le travail associé [1906] – (jaune)
  • Huysmans, qui appelle Mme Récamier une « allumeuse », une « masturbatrice spirituelle » – (allumeuse)
  • Et alors ce pasteur de rabacher ce qu'il a déjà dit tant de fois, et d'une façon si inopportune sur les droits des curés – (rabâcher)
  • Quelle figure amaigrie, déjà funèbre ! Il m'a dit : « Dieu m'a sapé. » [1907] – (saper)
  • Mme de Caillavet est venue seule : une grassouillette petite dame, aux traits fins – (grassouillet)
  • On n'aime pas le tennis, les jeux extérieurs, on préfère s'asseoir. On n'aime pas danser mais plutôt flirter [1908] – (fleurter)
  • Le pauvre garçon a éprouvé des troubles cérébraux, à la suite d'une noce carabinée (champagne et femmes) – (carabiné)
  • À un certaine endroit, le popolo nous entourait et l'auto était bloquée par je ne sais quoi – (populo)
  • À un certaine endroit, le popolo nous entourait et l'auto était bloquée par je ne sais quoi – (auto)
  • Elle m'a cité ce mot de Léon Daudet disant à Jeanne Hugo, sa femme : « Je n'ai pas épousé une tradition. Laissez-moi tranquille, avec votre baderne de grand-père. » – (baderne)
  • De quoi se mêle-t-on ? Qu'on me fiche la paix ! – (ficher la paix)
  • Ce qui m'a manqué, c'est de croire en moi, quand j'étais jeune. J'ai laissé les autres, et quels autres ! mettre le grappin sur moi – (mettre le grappin sur)
  • Elle cite des auteurs profanes, et pour prouver qu'elle n'est pas bégueule, elle prononce des phrases qui effaroucheraient des sulpiciens – (bégueule)
  • Chateaubriand, m'a-t-il dit encore, n'a rien à gagner à cette publication. Il est égoïste, se sert de la duchesse, etc. « Un mufle » ajoutait le châtelain de Maucreux – (mufle)
  • J'en reviens à mon dada – (dada)
  • Il nous a raconté qu'une duchesse de Choiseul, américaine, volait les « graffitis obscènes et géniaux » de Rodin [1912] – (graffiti)
  • Comme elle avait voulu s'asseoir, Rodin avait déjà mis sa main dans le fauteuil. Rodin « un cochon » – (cochon)
  • J'envoie un petit bleu de souhaits à la comtesse de Noailles, en la fête de sainte Anne – (bleu)
  • On a cherché les noms et les adresses des demi-mondaines, de cocottes qu'on voulait taper – (cocotte)
  • Barrès, disait-il encore, est un juif polonais, un gitanos. Son hydromel est 'couleur de bile' – (gitanos)
  • Mme Potocka et Schlumberger s'asticotaient mutuellement. À la fin, il y eut de vraies attrapades, à propos des gens du monde et des gens de race – (asticoter)
  • Mme Potocka et Schlumberger s'asticotaient mutuellement. À la fin, il y eut de vraies attrapades, à propos des gens du monde et des gens de race – (attrapade)
  • Je ne suis pas venu ici pour me faire engueuler – (engueuler)
  • Il est vrai que la comtesse Potocka parle et frappe, comme une sourde, n'épargnant ni les uns, ni les autres – (comme un sourd)
  • La comtesse de Dufort m'a dit combien les demoiselles de Combourg (fille de pharmacien, etc.), sont flirt – (16182)
  • Elle trouve Marthe ennuyeuse, assommante, gaffeuse mais elle n'admet pas qu'on lui dise qu'elle a reçu une espionne chez elle – (assommant)
  • Elle trouve Marthe ennuyeuse, assommante, gaffeuse mais elle n'admet pas qu'on lui dise qu'elle a reçu une espionne chez elle – (gaffeur)
  • Poincaré aurait été trouver Joffre et lui aurait dit : « On prétend que ma popularité est moindre. Cependant c'est vous qui m'avez dit de partir pour Bordeaux. » Et Joffre de répondre : « Je vous ai dit de partir, mais non pas de foutre le camp. » – (foutre le camp)
  • Cette manie de sociabilité ne permet pas le recueillement, la lecture. On perd, on ne gagne pas. De là le vide des coversations, les potins, les redites – (potin)
  • J'ai gros coeur de me faire casser la gueule pour tous ces gens qui s'amusent – (casser la gueule)
  • Un autre homme, en civil, ne permettait pas qu'on l'appelât un embusqué [1917] – (embusqué)
  • Pater, homme de grande correction, qui promenait avec lui, en Italie, deux soeurs ennuyeuses comme la pluie – (ennuyeux comme la pluie)
  • Berenson a bien connu Oscar Wilde qui était irlandais et avait en lui du blagueur, de l'exhibitionniste, qui était snob – (blagueur)
  • Berenson a bien connu Oscar Wilde qui était irlandais et avait en lui du blagueur, de l'exhibitionniste, qui était snob – (snob)
  • Berenson croit que Goethe est entré dans une certaine période d'ossification, à son retour d'Italie et qu'il est devenu alors « pompier », ce qu'il n'avait pas été avant – (pompier)
  • Il appelle Mme de Noailles, la poétesse, une « poissarde » – (poissarde)
  • Il dit Apollinaire spirituel mais fumiste – (fumiste)
  • Il corrige beaucoup ses épreuves et est furieux des coquilles – (coquille)
  • Rostant était toujours en parade. Il vivait déguisé. On l'avait persuadé qu'il ne devait jamais se déranger pour les autres, que c'était aux autres à aller vers lui. Un pacha ! – (pacha)
  • Simone est devenue une « juive boulotte » – (boulotte (fém.))
  • Après le repas qui fut long, savoureux et tarabiscoté comme d'ordinaire – (16187)
  • France aime surtout ses collections. Il est né dans la bouquinerie – (bouquinerie)
  • Francis Jammes, une barbe gris-sel. Rien qui dénote l'artiste qu'il est – (gris-sel)
  • Nietzsche est un grand poète avorté. Son père était un avarié. Il était lui-même avarié – (avarié)
  • et il ajoute : « J'ai écrit le Soulier de satin qui sera rigolo » – (rigolo)
  • Paul Valéry m'a causé ensuite. Il n'envie pas le surnaturel. « Je n'aime pas ce qui épate » disait-il – (épater)
  • Déjeuné ensuite, dans le vieil hôtel de la rue de Varenne. Un repas des plus simples, l'ordinaire – (ordinaire)
  • Brémond me disait que le XVIIIe siècle était un mensonge, une façade. Les gens mentaient sans s'en rendre compte. Bossuet se montait le coup. Il écrivait, il écrivait indéfiniment comme Faguet. Bossuet ne doutait pas – (monter le coup)
  • Forain était en redingote. Et il avoue qu'il a mené une vie de bâton de chaise, et cela tant qu'il a pu – (mener une vie de bâton de chaise)
  • Mme Bousquet « une midinette » qui appelle Henri de Régnier « ma grande asperge » – (asperge)
  • Barrès et Mme de Noailles se gâtent en adoptant le ronron, le ton d'orgue, en imitant les écrivains qui sont venus avant eux – (ronron)
  • La duchesse de Clermont-Tonnerre me disait qu'il y a un mois ou deux, on avait fait une saisie chez la comtesse Mathieu de Noailles qui est « dans la dèche » – (dèche)
  • Le tram qui mène à la corniche m'a déposé au pied d'une petite côte – (tram)
  • Quand on servit des champignons à la crème, elle s'écria : « C'est du billard ! » – mot, disait-on, de commis-voyageur – (du billard)
  • Il m'a parlé de l'abbé Houtin qu'il a connu, enfant, s'étonnant que Mgr Rumeau ne l'ait pas retenu, mais il est quelquefois 'cassant' ajoutait-il – (cassant)
  • Léon Daudet, ajoutait-elle, ne croit à rien. Il n'y a pour lui que la galerie – (galerie)
  • Léon Daudet traite tout le monde d'assassins, d'abrutis, de péteux, etc. – (péteux)
  • Mme Claudel dit qu'elle étouffe en France : « On est toujours ici dans le métro » ajoute son mari – (métro)
  • très découragé par tous ces jeunes gens qui l'assaillent chaque jour, qu'il a essayé d'exhausser, non religieusement, mais en leur découvrant des buts élevés et qui dégringolent de plus haut – (dégringoler)
  • Paul Valéry me disait qu'on ne peut pas compter sur un homme de la droite. La droite n'aime rien sauf la religion parce qu'elle protège « la galette » – c'est le mot de Valéry – (galette)
  • Il avait dit du mal, je ne sais où, de Giraudoux qui n'a pas de style, pas de branche, qui écrit comme un pion – (branche)
  • Les surréalistes, Aragon, Breton, Éluard préparent un formidable chahut pour sa représentation d'Orphée – (chahut)
  • Tous les moyens les plus bas sont bons. Faut-il qu'ils se sentent menacés et en mauvaise posture pour dégueuler de la sorte – (dégueuler)
  • Drieu a abusé des femmes et il a la crainte du fiasco – (fiasco)
  • au sortir de la messe de la rue Monsieur, on se rend dans quelque mastroquet – (mastroquet)
  • ressemble ou à un prêtre défroqué ou à un homme de théâtre dans la débine – (débine)
  • Son père l'obligeait, enfant, à voir les dames de la Comédie-Française le Jour de l'An, à leur offrir des vœux et cela en vue d'une « galette » dont le père seul profitait – (galette)
  • il était resté avec un groupe de maquisards – (maquisard)

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