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La nouvelle orthographe au Québec | 2005-03-10
« La nouvelle orthographe, approuvée il y a 15 ans par l’Académie française, apporte d’importantes modifications à une dizaine de règles du français. En voulant “simplifier la langue et corriger plusieurs anomalies”, cette réforme supprime et ajoute de nombreux accents, en plus d’éliminer plusieurs doubles consonnes et traits d’union. » ()
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La nouvelle orthographe débarque chez nous (au Québec)
Si vous aviez du mal avec l’orthographe traditionnelle, vous allez vous arracher les cheveux avec sa nouvelle version. Dans les écoles du Québec, ce qui était une faute hier n’en est plus une aujourd’hui!
La nouvelle orthographe, approuvée il y a 15 ans par l’Académie française, apporte d’importantes modifications à une dizaine de règles du français. En voulant «simplifier la langue et corriger plusieurs anomalies», cette réforme supprime et ajoute de nombreux accents, en plus d’éliminer plusieurs doubles consonnes et traits d’union.
Moins d’erreurs pour les étudiants
Les futurs enseignants formés dans les universités du Québec apprennent à maîtriser la graphie traditionnelle autant que la nouvelle orthographe, explique la professeure Pascale Lefrançois, de l’Université de Montréal.
«Les profs ne peuvent plus pénaliser leurs élèves s’ils suivent la nouvelle orthographe, puisque le ministère de l’Éducation a décidé que les deux graphies étaient correctes», souligne-t-elle.
Selon Mme Lefrançois, l’arrivée de ce changement facilitera la vie des élèves québécois.
«Ce sera plus facile pour eux, puisqu’ils ne perdront pas de point s’ils oublient un accent circonflexe ou un trait d’union dans certains mots», dit-elle.
Adoptée par l’UdeM
Même si la nouvelle orthographe alimente «la controverse et l’insécurité», selon l’Office de la langue française (OLF), la très sérieuse revue Forum de l’Université de Montréal vient de l’adopter.
«On a été sensibilisés au fait que cette orthographe n’est en fait qu’une rectification, plutôt qu’une véritable réforme», plaide la rédactrice en chef de la publication, Paule des Rivières.
L’orthographe modifiée fait d’ailleurs son chemin dans les classes de l’UdeM.
Pas encore la norme
«Ce n’est pas encore la norme, mais elle commence à être enseignée dans certaines facultés et il y a des dictionnaires qui offrent maintenant les deux versions d’un même mot», dit Mme des Rivières.
Le porte-parole de l’OLF, Gérald Paquette, précise que la nouvelle orthographe n’est pas encore obligatoire.
«Pour l’instant, nous laissons aux gens le temps de s’adapter, dit-il. Ni la nouvelle, ni l’orthographe traditionnelle ne sont fautives.»
Pascale Lefrançois émet néanmoins certaines réserves face aux changements proposés.
«Plusieurs modifications ne semblent pas logiques, dit-elle. On dirait que certains mots ont été changés au hasard.»
Les 10 règles modifiées
- Les nombres sont systématiquement reliés par des traits d’union. Vingt et un devient vingt-et-un.
- Dans certains noms composés, le second élément prend la marque du pluriel, lorsque le mot est au pluriel. Des après-midi devient des après-midis.
- On emploie l’accent grave plutôt que l’accent aigu dans plusieurs mots. #Événement devient évènement.
- L'accent circonflexe disparaît sur le i et le u. Dîner devient diner.
- Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent sur le modèle de peler ou de acheter. Tu époussetteras devient tu époussèteras.
- Les mots empruntés à une autre langue forment leur pluriel de la même manière que les mots français. Des matches devient des matchs.
- La soudure s’impose dans un certain nombre de mots. Week-end devient weekend.
- Les verbes anciennement en -otter et les mots anciennement en -ollé s’écrivent avec une consonne simple. Frisotter devient frisoter.
- Le tréma est déplacé dans certains mots et ajouté dans d’autres arguer devient argüer.
- Le participe passé de laisser suivi d’un infinitif est invariable. Elle s’est laissée maigrir devient elle s’est laissé maigrir.
Sébastien Ménard (Journal de Montréal, 10/03/2005)
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Source : http://www2.canoe.com/(valider les liens)
Posté par gb