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L'enseignement du français à l'étranger en déclin | 2005-02-11
« Très majoritairement, les professeurs étrangers présents au Salon "Expolangues" à Paris, déplorent la chute, souvent qualifiée d'"inexorable", de l'enseignement du français dans leur pays » ()
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Les "profs" étrangers déplorent la chute de l'enseignement du français
Très majoritairement, les professeurs étrangers présents au Salon "Expolangues" à Paris, déplorent la chute, souvent qualifiée d'"inexorable", de l'enseignement du français dans leur pays, balayé par l'anglais et menacé par l'espagnol.
Cette 23e édition d'Expolangues, organisée par L'Etudiant, se déroule jusqu'au 12 février à Paris au Parc des expositions de la porte de Versailles.
Julie Squires, de l'Oxford house collège, ne se réjouit pas de l'hégémonie de l'enseignement de l'anglais dans les pays industrialisés. "Certains, chez nous, entrevoient une victoire, explique-t-elle à l'AFP, mais personnellement, je m'associe à la campagne des journaux britanniques contre notre déficit en langues". Selon elle, ce déficit s'accentue en raison de la récente décision du gouvernement de rendre facultatif l'apprentissage d'une langue étrangère pour les élèves de plus de 14 ans.
Selon une étude, 72 % des écoles britanniques d'enseignement général ont constaté le déclin du français, 70 % une diminution du choix de l'allemand, l'espagnol, n'étant abandonné que par 44 % des établissements.
Enseignante à l'Institut Goethe, non loin de Munich, Christina Trojan souligne que "la langue française demeure une belle langue de culture appréciée par la bourgeoisie". Mais, ajoute-t-elle, elle est devenue "une langue comme les autres, de moins en moins pratiquée, même à Aix La Chapelle, non loin de la frontière, où je suis née, puisque l'Europe des régions ne fonctionne pas très bien". Elle ajoute que le français, deuxième langue, résiste encore à l'espagnol et à l'italien, mais elle note que "vu la difficulté de la grammaire et de l'orthographe, beaucoup s'arrangent pour ne pas se mettre au français!"
Espagnols et Portugais s'accordent à dire que l'enseignement du français est "en chute libre". Julia Martinez, enseignante à l'université de Burgos, pointe la menace de l'allemand en deuxième langue, même si son apprentissage est plus difficile. "Il y a 20 ans, se souvient-telle, tout le monde parlait français en Espagne. Aujourd'hui, à Burgos, il y a plus de professeurs de Français que d'élèves !
Les chiffres fournis par Teresa Santos, de l'université Aberta de Lisbonne, sont éloquents: "70% des Portugais privilégient l'anglais, 10% le français.
"Pour l'anglais, c'est magnifique !, lance Thalia Stephanidou, professeur de grec ancien à l'Université Aristote de Salonique. "Même dans les quartiers populaires, cette langue, qui a supplanté le français au lendemain de la deuxième guerre mondiale, est enseignée, y compris aux seniors. Chez nous, on dit on entre en retraite, on rentre à internet. En Anglais...". "Ma grand-mère parlait français, mon père aussi. Aujourd'hui, il n'y a plus qu'un lycée français en Grèce, réservé à une élite".
En Suisse alémanique, les élèves doivent désormais apprendre deux langues en primaire, et la priorité a été donnée à l'anglais au détriment du français.
Toujours "loin derrière l'anglais", le français "résiste de façon constante" dans les collèges de Moscou et Saint-Pétersbourg, se réjouit Macha Sveshnikova, du Centre culturel russe, et le président de l'Alliance française à San Diego, David M. Fein, note que l'enseignement du français, affecté par la guerre en Irak, s'est "rétabli", modestement.
Pour la minorité de Japonais s'attaquant au français, les motivations restent, selon deux enseignantes d'Osaka, "le rêve, la mode, l'histoire, la cuisine et le vin..."
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Source : http://www.vousnousils.fr/(valider les liens)
Posté par gb