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Manifeste pour le français « langue juridique de l'Europe » | 2004-10-13
« Il suffit de le vouloir », méthode Druon. ()
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Manifeste pour le français «langue juridique de l'Europe»
La cause peut paraître désespérée, mais la démarche ne manque pas d'allure : Maurice Druon, de l'Académie française, le procureur général près la Cour de cassation, Jean-François Burgelin, et le bâtonnier des avocats de la capitale, Me Jean-Marie Burguburu, rendent public ce matin un manifeste invitant le Conseil européen à consacrer le français «langue juridique de l'Europe».
Cette initiative, destinée à lutter contre le rôle prépondérant de l'anglais dans les institutions européennes, a reçu le soutien de personnalités politiques étrangères de premier plan : Mario Soarès, ancien président de la République du Portugal, Federico Mayor, ancien ministre de l'Education en Espagne et ex-directeur général de l'Unesco, Suzanna Agnelli, ancien ministre des Affaires étrangères d'Italie, Adrian Nastase, premier ministre de Roumanie, Siméon de Saxe-Cobourg, son homologue bulgare, ou encore Kiro Gligorov, président de la République de Macédoine. Dora Bakoyianni, le maire d'Athènes, et Bronislaw Geremek, ancien ministre des Affaires étrangères polonais, figurent eux aussi parmi les signataires, de même que l'écrivain albanais Ismaïl Kadaré.
Cet aréopage est-il représentatif des élites des différents pays membres ? Selon un rapport rédigé en juin 2003 par Michel Herbillon (UMP, Val-de-Marne), l'usage du français ne cesse de reculer à la Commission européenne depuis 1995. En 1986, environ 58% des documents faisaient l'objet d'une rédaction initiale dans la langue de Molière, contre 40% en 1997 et moins de 30% aujourd'hui. Les infractions à la réglementation linguistique se multiplient. Le député a ainsi recensé 500 offres d'emploi réservées aux candidats employant l'anglais comme langue maternelle. Le Quai d'Orsay souligne cependant : «La défense du français à Bruxelles mobilise toute notre énergie.»
Quoi qu'il en soit, Maurice Druon reste convaincu :
«La variété et la notoriété des personnalités étrangères qui ont bien voulu s'associer à notre démarche prouvent combien le français peut devenir la langue juridique de l'Europe des Vingt-Cinq. Il suffit de le vouloir.»
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Source : http://www.lefigaro.fr/
Posté par gb