B.− P. anal. (de forme ou de couleur)
1. Pop. Projectile d'arme à feu, en particulier balle de fusil, de revolver. Envoyer, recevoir un pruneau. Reste en bas, ou je te loge, au premier mouvement, un pruneau dans la tête ! (Renard, Journal, 1894, p. 229) :
En entendant venir les bombes, je n'eus que le temps de me jeter par terre (...). Au bout de cinq minutes, voilà Montmartre qui éclaire encore, et un autre pruneau qui nous arrive, aussi d'aplomb que le premier. A. Daudet, Contes lundi, 1873, p. 181. 2. p. anal. 1830 « projectile d'arme à feu » (E. Arago et F. Duvert, 27, 28 et 29 juillet, p. 33 ds Quem. DDL t. 19). (tlfi:pruneau)
- pruneau n.m. arg. ARG. MILIT. MILIT. "projectile" - R (cit.), GLLF, PR[77] (cit.), 1844, Balzac ; FEW (9, 494a), Lex.[75], ND4, PR[77], 1867, Delv. ; DFNC, 1901. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1830 - «MERLIN. Je veux bien, car j'ai pas démarré de la Grève, et n'y avait pas grand' chose à manger par là. Il n'y a que les canonniers qui nous envoyaient des pruneaux pas cuits...» E. Arago et F. Duvert, 27, 28 et 29 juillet, 33 (Barba) - P.E.
- pruneau n.m. non conv. ACT. OBJET "projectile quelconque" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. prune : TLF, 16e ; Hu, Var. hist. ; DArg., 17e
- 1574 - «[...] on ne cessoit de se caresser à coups de pierres et gros cailloux, qui voloyent en l'air drus comme mousches, de sorte qu'il faloit par necessité estre couvert d'aix, autrement on estoit marqué de ces pruneaux.» J. de Léry, in G. Nakam, Au lendemain de la Saint-Barthélémy, 268 (Anthropos) - P.E. (bhvf:pruneau) /
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