Mettre la puce à l'oreille de qqn. Intriguer, éveiller les soupçons, la méfiance de quelqu'un. Un soir, Max, avec épouvante (...) Trouva le pas de son amante Quelque peu lourd : Ça lui mit la puce à l'oreille... Trop tard, hélas ! (Meilhac, Halévy, Gde-duchesse de Gérolstein, 1867, ii, 9, p. 260).
Avoir la puce à l'oreille. Être inquiet, méfiant, sur le qui-vive. M. Malot aura la puce à l'oreille pour ses rentrées de Nantes (Stendhal,L. Leuwen, t. 3, 1835, p. 79).
b) α) mil. du xiiies. avoir la puche en l'oreille « être tracassé par des soucis d'amour » (Le dit de la Tremontaine, 60 ds Romania t. 44, 1915-17, p. 567) ; β) 1642 avoir la pulce à l'oreille « être inquiet » (Oudin Fr.-Ital.) ; c) α) 1310-40 mettre (à qqn) la puche en l'oreille « provoquer (chez quelqu'un) un désir amoureux » (Jean de Condé, Dits et contes, I, 9, 265 ds T.-L., s.v. oreille) ; 1649 [éd.] mettre (à qqn) la puce à l'aureille « id. » (Scarron, Virgile travesti, livre IV, Paris, T. Quinet, p. III) ; β) ca 1316 [ms.] mettre (à qqn) la puce en l'oreille « inspirer des inquiétudes » (Gervais du Bus, Fauvel [ms. B.N. fr. 146, fol. 42c], éd. A. Långfors, p. 189, 1588) (tlfi:puce)