TRINGLOT, subst. masc.
Arg. milit. Soldat du train des équipages. Et comme tout le monde avait sa part dans le désastre (...) depuis Gamelin jusqu'au dernier des tringlots, on était sûr que tout un chacun s'en tirerait après une paternelle admonestation du tribunal [de Riom] (L'OEuvre, 7 févr. 1941). C'est encore ces cochons de tringlots qui ont fait le coup ! [cria le Capitaine] M'en doutais ! salopards ! feignants ! (Aymé, Passe-mur., 1943, p. 159).
Prononc. et Orth. : [tʀ ε ̃glo]. Lar. Lang. fr. : trainglot ,,on écrit aussi tringlot`` ; Rob. 1985 : tringlot ,,on écrit parfois trainglot``. Étymol. et Hist. 1857 trainglot (ds Esn.) ; 1863 tringlot (A. Camus, Les Bohêmes du drapeau. Types de l'armée d'Afrique : Zéphirs, Turcos, Spahis, Tringlots ds Sain. Lang. par., p. 149) ; 1869 tringlos (A. Daudet, Lettres moulin, p. 294). Dér. de train* (des équipages), avec attraction de tringle « fusil » ; suff. -ot*. Fréq. abs. littér.: 23. Bbg. Darm. 1877, p. 102. (tlfi:tringlot)
- Suffixe libre -o. (1984. Le verlan : argot d'école ou langue des keums ?)
- De train, par attraction plaisante de tringle « fusil ». (GR)
- Terme déjà adopté par langage vulgaire. (Dauzat1918)
- Argot parisien courant d'avant-guerre. (Dauzat1918voc)
- Même suffixe que dans Auverglot, pinglot ; tringle, fusil, Bruant, 1901, non réatt., est sans intérêt : c'est le fouet qui caractérise le trainglot. (DHAF)
- Dér. de train* (des équipages), avec attraction de tringle « fusil » ; suff. -ot*. (TLFi)