Loc. fam. Tête de pioche. Personne très entêtée, stupide. Une épouvante avait dispersé les curieux, devant les coups de fouet et le train emporté de la carriole. Mais, comme il la lançait sur la pente, à fracasser les roues, des hommes coururent pour l'arrêter. Cette sacrée tête de pioche était bien capable de faire le plongeon, histoire d'embêter les autres (Zola, Terre, 1887, p. 395). Ton malheur était de n'avoir pas encore l'âge de t'engager pour aller en tuer de ces Boches, de ces têtes de pioches, de ces têtes carrées, de ces têtes de cochons ! (Verlaine, Souv. et fantais., 1896, p.261). (tlfi:pioche)
- pioche (tête de -) loc. nom. f. non conv. INJURE "personne stupide, entêtée" - DEL, cit. Zola [1885] ; TLF, cit. Zola, 1887 ; GLLF, 1962, Rob. ; DHR, ø d.
- 1877 - «[...] il l'appela tête de pioche, boîte à ragots, Madame Pétesec, et s'emballa au point de traiter Coupeau lui-même de pedzouille, en l'accusant de ne pas savoir faire respecter un ami par sa femme.» Zola, L'Assommoir, 652 - FXT
- 1883 - «On l'avait longtemps plaisantée sur son début fâcheux ; les mots de "sabot", de "tête de pioche" circulaient, celles qui manquaient une vente étaient envoyées à Valognes, elle passait enfin pour la bête du comptoir.» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. 5, 147 (Charpentier) - R.R. (bhvf:pioche)