B. − Fam., vieilli. Remettre vertement quelqu'un à sa place. Synon. rembarrer. Lantier, devant ce débordement de mauvaises paroles, remoucha d'abord Gervaise ; il l'appela tête de pioche, boîte à ragots, Madame Pétesec (Zola, Assommoir, 1877, p. 652).
2. 1790 « remettre quelqu'un vertement à sa place » (Jean Bart, n°93, 6 ds Quem. DDL t. 32). (tlfi:remoucher)
- remoucher v.tr. non conv. ACT. OBJET "battre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
- 1760-63 - «JEROME à la mère fanchette. Hé, fi donc, Commère, est-ce qu'il est z'icy question d' s'agir d' ça ? LA MERE FANCHETTE. Ote toi d' la toi, ou j' te r'mouche.» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 115 (SEDES) - P.E.
- 1790 - «[...] ils ne demandent pas mieux que de nous foutre le tour, y a gros ; mais, si nous voulons nous entendre... nous les remoucherons d'une sacrée manière...» Jean Bart, n° 93, 6 - P.E.
- remoucher v.tr. non conv. ACT. OBJET "tuer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
- 1773 - «L' Jérôme, enfin contraint d' lâcher / L' poulet qu'il vouloit remoucher, / Agrippe s' qui sous sa main s' trouve, / Et, plus furieux qu'une louve, / S' met aux trouss de mes quat grivois / Tout ainsi qu'aux poull fait l' putois.» Les Porcherons, 52 (Jouaust) - P.E.
- remoucher qqn v.tr. non conv. RELAT. "remettre qqn à sa place" - FEW (6/III, 177ab), GLLF, GR[85], 1803, Boiste ; L, ø d. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1790 - «[...] ils ne demandent pas mieux que de nous foutre le tour, y a gros ; mais, si nous voulons nous entendre... nous les remoucherons d'une sacrée manière...» Jean Bart, n° 93, 6 - P.E. (bhvf:remoucher)