TAUPIN, subst. masc.
A. −
1. Arg. milit., vx. Soldat du génie qui fait un travail de taupe dans les sièges (d'apr. Larch. Suppl. 1880, p. 124 ; dict. xixe et xxe s.). Synon. taupe (de rempart).
2. HIST. Francs(-)taupins. ,,Corps de fantassins levés par Charles VII, en 1448, qu'on employait surtout à creuser des mines, des tranchées`` (Bouillet 1859). C'est de la création des francs taupins que date en France l'établissement d'une milice régulière (Bouillet 1859). P. plaisant. Cyniques écoliers (...) Troupe de francs taupins, nous étions, sur nos bancs Mis comme des voleurs ou comme des forbans (Pommier, Colifichets, 1860, p. 120). Étymol. et Hist. A. 1. a) XVe s. « nom des mineurs qui sapaient les villes assiégées » (Esn., s. réf.) ; 1880 « soldat du Génie » (Larch. Suppl., p. 124) (tlfi:taupin)
- creuse sous la terre pour établir des mines et cheminer, comme le fait la taupe, pour aller chercher son ennemi, même sous le sol qui devient si souvent son tombeau. (1868. Le soldat peint par son langage)