I.
A. − Au fig., fam. Recommandation, appui accordé à une personne par une autre, en vue de lui faire obtenir un avantage. Avoir du piston. Comment voulez-vous que les malheureuses élèves s'y reconnaissent, quand les professeurs ne sont pas d'accord entre eux ? Et encore ce n'est rien, chaque année ça devient plus difficile. Gisèle ne pourrait s'en tirer qu'avec un bon coup de piston (Proust, J. filles en fleurs, 1918, p. 889).
− P. méton. Méthode d'obtention d'un avantage par recommandation, appui. Mais ce qui étonne le plus les jeunes naïfs, c'est le piston, le fameux piston qu'ils croyaient fondu au clair soleil de la République (...) coups de piston pour un concours, pour un diplôme, pour la moindre place (Renard, OEil clair, 1910, p. 185). Des gens revenaient de Paris, des lascars partis pour la guerre en amateurs, vite embusqués là-bas grâce au piston ou à la combine (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 466). 3. 1857-59 au fig. arg. avoir du piston «être aidé par des influences, des protections» (d'apr. Titeux, St-Cyr, p. 401). (tlfi:piston)