GODILLOT, subst. masc.
Pop. Chaussure militaire ; p. ext., grosse chaussure (souvent déformée, usagée). Tous les soldats des derniers renforts tendaient le cou, dressés sur le bout carré de leurs godillots (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 47). D'énormes godillots cloutés, ferrés, des godillots de journalier ou de docker (Saint-Exup., Terre hommes, 1939, p. 247).
Prononc : [gɔdijo]. Étymol. et Hist. 1869 (École d'Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne ds Esn.). Du nom de M. A. Godillot (1816-1893), fabricant de brodequins militaires, qui créa ce soulier. Fréq. abs. littér. : 54. Bbg. Migl. 1968 [1927], p. 194. - Pauli 1921, p. 47. (tlfi:godillot)
- Est-ce le nom d'un fabricant comme le prétend un lexicographe, ou comparaison avec la godille ? (AYN)
- Par analogie avec le « brodequin » militaire manufacturé par A. Godillot (1816-1893). (DHAF)
- Du nom d'Alexis Godillot, fournisseur de l'armée. Selon P. Guiraud, l'attraction du rad. god- (cf. sémantisme de godet « objet creux et renflé » et anc. argot gobelets « souliers », XVIe) a joué. (GR)
- Du nom de ce fabricant. (1868. Le soldat peint par son langage)
- Du nom du fabricant. (MERL1886-1888)
- Ce mot [godasse] a complétement détrôné les anciens vocables : croquenots, godillots, pompes, tatannes. (Déchelette 7 mars 1915 & Déchelette 1918)
- Argot parisien courant d'avant-guerre. (Dauzat1918voc)