B.− [P. réf. à l'idée d'effort]
1. Fam. [En parlant d'une activité intellectuelle en vue d'un examen, d'une production, etc.] Travailler d'une manière acharnée. Synon. pop. potasser. Bûcher ferme, dur. ... je vais à la bibliothèque Sainte-Geneviève bûcher mon droit et mon arithmétique (Verlaine, Correspondance, t. 3, 1869-96, p. 270).
2. P. ext., emploi abs., fam. [En parlant de toute activité] Travailler avec ardeur, sans répit. Synon. pop. trimer. Bûcher comme un furieux, bûcher comme un ours. Tout l'atelier, maintenant, n'ayant plus de distraction bûchait ferme, tapait dur (Zola, L'Assommoir, 1877, p. 515).
3. p. ext. 1856 fam. « travailler beaucoup » (Flaubert, Correspondance, p. 108) (tlfi:bûcher)
- bûcher v.intr. non conv. ACTION "travailler" - GLLF, cit. Huysm. ; L, DG, R, PR[77], ø d. v.tr. : FEW (15 /II, 27a), ND4, 1853 ; Mat. I, TLF, Lex.[75], PR[77], 1856, Flaubert ; E, 1858
- 1852 - «S'emploie absol. dans le sens de travailler péniblement, par allusion au travail excessivement fatigant du bûcheron. J'ai bûché toute la journée. Cet élève a bien bûché pour remporter ce prix.» La Châtre, Dict., I, 713 - P.E.
- sur-bûcher v.intr. non conv. ACTION "travailler beaucoup" - TLF, cit. Flaubert, 1873.
- 1877 - «Mon vieux Collabo, il m'ennuie de vous. Vous seriez gentil de venir déjeuner, dimanche 8 par le bateau ? Et le travail, comment va ? Moi, je sur-bûche et ne suis plus fatigué. Dans un mois, j'aurai fini ma médecine. Donc il serait possible que j'avançasse de quinze jours mon voyage archéologico-géologico-pittoresque ?» Flaubert, Corresp., Suppl., let. à E. Laporte, 3 juill., 1 (Conard, 1954) - TGLF (bhvf:bûcher)
- Comme le bûcheron, à coups de cognée. (AYN)