ROSSIGNOL, subst. masc.
3. Spécialement
a) Arg., pop. Instrument pour crocheter les serrures. Venture (...) chercha le trou de la serrure, y introduisit son rossignol, et, avec cette habileté merveilleuse des voleurs, il crocheta le pène (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 5, 1859, p. 266). Un trousseau de fausses clefs, ce qu'on appelle dans le grand monde des rossignols, parce que cela ne chante que la nuit (GRISON, Paris, 1882, p. 36). Étymol. et Hist. 2. fig. a) 1406 « crochet pour ouvrir les serrures » (dossier de l'affaire de Jehan des Haies, dit le Decier ds SAIN. Sources Arg. t. 1, p. 13) ; b) 1569 « instrument de torture » (PAPON, Recueils d'arrets, 991 ds Romania t. 34, p. 616 et t. 36, p. 291) ; 1676 « coin de bois qu'on met dans une mortaise trop longue pour serrer deux pièces de bois » (FÉLIBIEN) (tlfi:rossignol)
- Parce que cela ne chante que la nuit. (GRIS)
- P.-ê. par croisement avec un dér. de ruptiare « rompre ». (Guiraud) (GR)