2. Arg., vx. Espion, indicateur de police (qui, comme les mouches, entoure et suit ceux qui lui sont signalés pour les espionner). Ils [les examinateurs] s'informèrent de la personne à qui ils devraient remettre leur rapport. « À moi », fit la mouche de l'évêque (L. Daudet, Ariane, 1936, p. 47) : 12. ... carrefour [Londres] de toutes les polices d'Europe, agents de Louis XV, mouches révolutionnaires, espions légitimistes, suppôts de la Terreur blanche, sbires autrichiens de la Sainte-Alliance, agents provocateurs des tsars... Morand, Londres, 1933, p. 193. b) 1574 « espion » (Amyot, De la Curiosité, 27 ds Littré) (tlfi:mouche)
- Il est essentiel de séparer ces mots d'une autre série qui se rattache à remouche = regarder épier : moucher a donné : mouche, mouchard, moucharder etc. (SCHW1889)
- Celui qui « mouche » (de mucus, nez, qui renifle, renâcle, fourre son nez partout). (AYN)
- P.-ê. de moucher « cacher », de mucier, mucher, selon P. Guiraud. (GR)
- Le terme serait issu d'un inquisiteur de la foi au temps des guerres de Religion né dans le village de Mouchy, en Picardie. Les espions dont il s'entourait étaient surnommés « mouches » ou « mouchards ». ((2019. Le troisième indic, p. 78)