Fam. [Pour qualifier de façon dépréc. la tête d'une pers.] Tête, visage hirsute, aux traits grossiers. Synon. gueule. C'est un robuste gaillard, une brute noire comme charbon, à la hure hirsute, dont les yeux s'écartent comme ceux d'une bête, dont le nez aplati, avec des narines retroussées jusqu'aux oreilles, tombe sur une épaisse lippe rouge (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 120). Mais entre hommes, on continue à se marteler la hure et à se piétiner les parties (Queneau, Pierrot, 1942, p. 115).
Prononc. et Orth. : [y:ʀ] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1174-76 « bonnet de fourrure » (Guernes de Pont Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 5587), sens isolé ; 2. ca 1200 « tête hirsute d'une bête féroce » ici, d'un sanglier (Garin le lorr., II, 229 ds T.-L.) ; 1remoitié xiiies. « tête ébouriffée d'un homme » (Aucassin et Nicolette, éd. M. Roques, XXIV, 14). Orig. inc., prob. germ. en raison du h initial et de la répartition géogr. des formes dial. (v. FEW t. 4, pp. 515b-517 ; EWFS2). Fréq. abs. littér. : 52. Bbg. Bugge (S.). Étymol. rom. Romania. 1875, t. 4, pp. 361-362. - Lenoble-Pinson (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, p. 172, 334. (tlfi:hure)
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