2. Pop. Femme facile et vénale ; p. ext. prostituée. C'était la sœur d'une grue qu'il avait connue à la place Blanche : Magdeleine, avec un g. Cette « dame de très petite vertu » surveillait de près celle de sa cadette (Martin du G., Devenir, 1909, p. 106). Paul entra dans une violente fureur, gesticulant, criant qu'il ne tenait pas à devenir le frère d'une grue, et qu'il aimerait mieux qu'elle fît le trottoir (Cocteau, Enf. terr., 1929, p. 101) :
3. Elle fait sensation. C'est une grue, une vraie grue de Paris. Elle fait tous les jours la noce pour vivre, d'abord débauchée par un monsieur qui a quelque argent. Renard, Journal, 1908, p. 1181. (tlfi:grue)
- Terme injurieux ancien : cité et attesté avec ce sens dans Godefroy ; le terme désigne la femme qui par coquetterie redresse et tend le cou comme font les grues : expression cou de grue, en mauvaise part, existe au XII. (SAINXIX)
- A été détourné de son sens initial : faire le pied de grue (arrêtée au bord du trottoir). (AYN)
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