2. Subir quelque chose de fâcheux, de pénible
a) [Le compl. désigne des propos, des écrits malveillants] Être l'objet de (réprimandes, critiques souvent imméritées). Son ressentiment filtrera à travers Mme Zola, et votre femme écopera d'elle quelques mots désagréables ! (Goncourt, Journal, 1894, p. 529). Clemenceau écopait d'une page d'invectives (L. Daudet, Clemenceau, 1942, p. 168).
− Absol. Un nouveau journal illustré, (...) publie un long article, (...) où ce pauvre Baju « écoppe » mais « écoppe »! (Verlaine, Corresp., t. 2, 1888, p. 133). Il paraît que je jouis du même privilège et que j'ai écopé en même temps que Barbey d'Aurevilly qualifié de sot (Bloy, Journal, 1901, p. 52).
b) [Le compl. désigne une sanction, une punition] Se voir infliger (une punition); être condamné à (une peine de prison). Le matin même, il avait écopé de deux jours sur le terrain de manœuvres (Courteline, Train 8 h 47, 1re part., p. 67). Le fils de ma concierge, (...) et un autre de ses camarades, également décoré, qui écopèrent chacun dix ans de prison (Cendrars, Main coupée, 1946, p. 254). Je peux pas donner un copain, un copain qui, lui écoperait vingt ans car il a autre chose sur les épaules (Vialar, Débucher, 1953, p. 95). 1879 trans. « recevoir (un coup) » (Huysmans, Sœurs Vatard, p. 174); 4. 1880 écoper de (Moniteur du bibliophile ds Larch. Suppl., 1883, p. 57). (tlfi:écoper)
- Écoper : proprement vider avec une écope l'eau ; puis boire puis attraper des coups (cf. trinquer) (SAINXIX)
- On écope les navires avec une écope ou choppe (bêche creuse) d'où idée de recevoir un coup de bêche, de se faire bêcher (AYN)