GARGOTIER, IÈRE, subst.
A. − Personne qui tient une gargote. Prendre ses repas chez un gargotier (Ac.). J'ai fait marché avec un gargotier du quartier pour qu'il me nourrisse (Flaub., Corresp., 1842, p. 120). Nous venions de nous mettre à table dans la petite salle à manger que notre gargotier Barbichon nous réservait dans sa guinguette (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Mouche, 1890, p. 1344).
B. − Péj. Personne qui fait de la mauvaise cuisine. Ce prétendu cordon bleu n'est qu'une gargotière (Ac.).
Rem. Emploi adj., rare. Digne d'une gargote. La littérature commence à m'agacer, j'entends par littérature la cuisine gargotière des tirailleurs (Valéry, Lettres à Qq.-uns, 1945, p. 17).
Prononc. et Orth. : [gaʀgɔtje], fém. [-tjε:ʀ]. Ds Ac. dep. 1694 ; ds Ac. 1694 et 1718 : gargottier ; ds Ac. 1740-1932 : gargotier. Étymol. et Hist. 1642 (Oudin, Seconde part. des Recherches ital. et françoises). Dér. de gargote* ; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 43. Bbg. Quem. DDL t. 10. (tlfi:gargotier)
- gargotier n.m. péjor. CUIS. "mauvais cuisinier" - FEW (4, 55b), GLLF, 1694, Acad. ; L, 1777, Volt. ; DG, PR[73], TLF, ø d.
- 1680 - «Vous pouvez faire des reproches, au cuisinier de M. de La Garde, du gargotier qu'il nous avoit envoyé ; nous avions tant de confiance en lui que nous n'osions le blâmer.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 21 août, II, 824 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies. (bhvf:gargotier)