MOUSMÉ, subst. fém.
A. Jeune fille, jeune femme japonaise. Quant à la mousmé, je la retrouve toujours la même, avec son beau chignon d'ébène vernie, sa ceinture à grandes coques, sa révérence et ses petits yeux si bridés qu'ils ne s'ouvrent plus (LOTI, Trois. jeun. Mme Prune, 1905, p. 13). Petites japonaises qui se rendaient à la cueillette (...) les rieuses mousmés avec un gosse dans le dos, un râteau à la main et leur tablier de serpillière noué en forme de besace (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 358).
B. Arg. Femme, maîtresse, fille facile. Les mousmées, qui marchaient [au music-hall] à la ristourne sur les bouteilles de champ' (LE BRETON, Rififi, 1953, p. 35).
Prononc. et Orth. : [musme]. ROB., Lar. Lang. fr. : -mé, -mée. Supra LE BRETON et ARNOUX, Paris, 1939, p. 305 : -mée. Étymol. et Hist. 1887 (LOTI, Mme Chrys., p. 74). Transcr. du japonais musume « jeune fille ou jeune femme » (FEW t. 20, p. 105b). (tlfi:mousmé)
- mousmé n.f. d'apr. jap. CIVIL. Japon- FEW (20, 105b), GLLF, TLF, GR[85], DME, 1887, Loti. • musmé - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
- 1880 - «Brissot, qui était très fier d'avoir acheté, dans le magasin de Mme Desoye à son arrivée du Japon, le premier album de fleurs et d'oiseaux imprimé en couleurs, et qui depuis s'était formé une collection merveilleuse, n'avait qu'à choisir parmi les robes de 'guèchas' et de 'musmés' qui emplissaient ses armoires.» Ph. Burty, Grave imprudence, 144 (Charpentier) - P.E. (bhvf:mousmé)
- Par extension du sens premier (Jeune fille, jeune femme japonaise : mot japonais, « jeune fille »). (GR)
- Transcr. du japonais musume « jeune fille ou jeune femme ». (FEW t. 20, p. 105b) (TLFi)