2. Dans une grande perturbation psychologique ou mentale, les sens ou la raison troublés.
− (Avoir) la tête, la cervelle, l'esprit, l'âme à l'envers. Être bouleversé, inquiet, agité, affolé ou excité ; être un peu fou. On ne se comprend plus bien, la tête à l'envers d'embarras et de fièvre (Pourrat, Gaspard, 1925, p. 158). Commencèrent des histoires d'hôtel meublé, de rendez-vous. Elle était folle, la tête à l'envers (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 279).
− Mettre la tête, l'esprit à l'envers à qqn. Faire perdre la tête, rendre comme fou. Synon. remuer, chavirer, bouleverser, tournebouler :
14. broquin. − Toujours dans le même état... toujours sur le point d'être mère pour la huitième fois... C'était annoncé pour hier soir, et ce matin rien encore. prosper. − Ça doit lui mettre la tête à l'envers... à ce pauvre monsieur Camusot. Meilhac, Halévy, La Boule,1875, III, 1, p. 84.
− Se mettre la tête à l'envers
pour qqn. Devenir amoureux fou. Si tu aimais une femme à te mettre pour elle l'âme à l'envers, et qu'il lui fallût de l'argent (Balzac, Goriot, 1835, p. 155). Se mettre la tête à l'envers pour une femme dont on n'a même pas bien remarqué les yeux ! Mais d'où prenait-il qu'il se mît la tête à l'envers ? Elle était comme toujours, sur ses épaules (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 291).
pour qqc. Perdre ses moyens, se rendre malade (fig.). Vous allez toujours au chagrin, vous ne savez qu'inventer pour vous mettre la tête à l'envers (Zola, Conquête Plassans, 1874, p. 1178). Inutile de se mettre la ciboule à l'envers pour une telle bêtise (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 373). (tlfi:envers)