PINCEAU, subst. masc.
C. Pop. ou arg.
1. Pop., gén. au plur. Pieds, jambes. Synon. panards, pinces. Un garde-chasse Qui plus loin [au bord du même ruisseau] lavait ses pinceaux (MARCUS, Quinze fables, 1947, p. 11). Le Troquet (...) un large comptoir de six mètres, solide, épais, avec du cuivre rouge dessus. Y avait même une barre de cuivre dans le bas pour y poser les pinceaux (LE BRETON, Razzia, 1954, p. 21).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist 3. 1800 arg. « pied » coup de pinceau (GOUFFE et DUVAL, Cri-Cri, p. 18 ds QUEM. DDL t. 19) ; 1962 id. « jambe » (ROB.). Du lat. vulg. *penicellus, issu, par substitution de suff., de penicillus (dér. de peniculus « brosse, pinceau », dimin. de penis « queue des quadrupèdes ; brosse à peindre », v. penis) « pinceau de peintre ; l'art du peintre, la peinture ; la manière, la touche de l'écrivain ». Le sens arg. est moins prob. issu du sens premier (la touffe du pinceau suggérant le pied ; le manche suggérant la jambe), que tiré de pince* au sens de « partie antérieure du pied du cheval » et de l'arg. pincette*, plur. « jambes ». Bbg. CHAUTARD Vie étrange Argot 1931, p. 423. QUEM. DDL t. 19. (tlfi:pinceau)
- Par ironie. (SAIN-TRANCH)
- Dér. plaisant de pince (= main). (GR)
- Le sens arg. est moins prob. issu du sens premier (la touffe du pinceau suggérant le pied ; le manche suggérant la jambe), que tiré de pince* au sens de « partie antérieure du pied du cheval » et de l'arg. pincette*, plur. « jambes ». (TLFi)