CARAPATA, CARAPATE, CARAPATIN, subst. masc.
A.− Pop., ,,Marin d'eau douce`` (Guérin 1892) ; ,,marinier qui traîne son bateau`` (Nouv. Lar. ill.).
B.− Arg. milit. Carapata ou carapatin. Fantassin. Regarde ton carapatin de mari dans son bel habit de pioupiou (G. D'Esparbès, Ceux de l'an 14 !, 1917, p. 80).
Étymol. et Hist. 1. 1850 carapata « marinier d'eau douce » (d'apr. FEW t. 8, 45 a, s.v. patt- sans ex.) ; cf. 1858 (Privat d'Anglemont, ds Larch. 1872, p. 171 : Ce sont les carapatas ou marins de la vierge Marie) ; 2. 1878 carapata « fantassin de ligne » (arg. des soldats) (d'apr. Esn.) cf. 1887 (Lieut. col. Hennebert, Nos soldats, p. 3 ds Esn. 1947) ; 1878 carapatin (Argot de Saint-Cyr ds Esn.) ; xixe-xxes. carapate (Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop.]). Malgré un léger hiatus chronol, prob. à rattacher à se carapater*, v. FEW, loc. cit. ; le sens 1 du fait que le marinier de rivière, naviguant souvent en eaux peu profondes, est amené à traîner son bateau ; la finale en a demeure inexpliquée. (tlfi:carapata)