c) Fam. [Le suj. désigne des affaires, des entreprises hum.] Aller bien, réussir. Synon. marcher, aller comme sur des roulettes (v. roulette). Il m'a dit (...) qu'il avait vu dans l'écurie deux animaux, d'où je conclus que le métier roule. Tant mieux, mes chers enfants (Flaub., Mme Bovary, t. 2, 1857, p. 8).
− [Avec compl. prép.] Aller, être mené (de telle façon). La considération qui s'attache à un client dont la maison roule sur un joli train de dépense (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 160).
− Ça roule, tout roule (sur des billes, dans l'huile). Synon. ça marche, ça baigne. En douce je manoeuvre ; ça roule ; je possède ma majorité au Conseil ; le vieux saute (Arnoux, Paris, 1939, p. 41). Tiens, mais c'est Maillard ! Sacré Maillard ! Ça roule toujours ? (Aymé, Tête autres, 1952, p. 228). c) 1859 fam. ça roule « ça va bien, ça marche » (Goncourt, Journal, p. 669) (tlfi:rouler)
- rouler v.intr. ACTION "bien se passer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. - pour une usine [une sucrerie, aux Antilles] : DDL 18 ("fonctionner"), 1842.
- 1752 - «A St Pierre [de la Martinique] ce 13 avril 1752. Monseigneur, Tout roule ici assés uniment depuis le départ de M. Hurson sur le pied des ordres qu'il m'a laissé ; il n'y a qu'une petite tracasserie dont je dois vous rendre compte [...]» J. Cazotte, Corresp., 21 (Klincksieck) - P.E.
- rouler : ça roule loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1859, Goncourt ; FEW (10, 500b), 1867, Delv. ; PR[72], ø d.
- 1843 - «Ah ' te v'là, petit vieux ?... Eh bien ! ça roule-t-il, les amours ?» Dupeuty, Cormon et Saint-Amand, Le Trombone du régiment, II, vii - B.W.
- 1859 - «Ça roule : C'est-à-dire je me porte bien [...] Ça roule veut dire aussi : l'affaire est en bonne voie.» Larchey, Les Excentricités du langage - IGLF (bhvf:rouler)